Belle semaine à l'Astrid Bowl
Gâtée par la météo, ce qui n'était pas évident avec un tournoi déplacé de mai à septembre, l'Astrid Bowl a confirmé la semaine dernière son statut dans le calendrier junior, avec des lauréats très prometteurs, filles et garçons.
Au moment de reporter leur tournoi sur terre battue de mai (juste avant Roland Garros) à septembre (juste après l'US Open), les organisateurs de l'Astrid Bowl savaient prendre un risque, aussi bien au niveau de la participation que de la météo. Ils ont osé, et leur audace a été récompensée. Tant mieux pour le tennis. On l'a dit, les deux jeunes finalistes surprises de l'US Open féminin, Emma Raducanu et Leylah Fernandez, étaient passées par l'Astrid Bowl ces dernières années, la Canadienne ayant même remporté le tournoi il y a deux ans à peine lors de sa précédente édition. Au vu de ce que l'on a pu apprécier la semaine dernière, il n'est pas impossible que ce soit à nouveau le cas prochainement.
Chez les filles, le tennis tchèque a, en effet, affiché toute sa consistance, et, lors de la finale qui l'opposait à sa compatriote Barbora Palicova, la toute jeune Brenda Fruhvirtova, 14 ans à peine, a confirmé le potentiel déjà remarqué lorsqu'elle s'est imposée en moins de 14 dans les fameux "Petits As" à Tarbes. Côté belge, Sofia Costoulas, 16 ans, tête de série numéro un et en délicatesse au niveau du coude depuis des semaines, a soufflé le chaud et le froid, avec une belle victoire au troisième tour et une défaite toute aussi nette en quart de finale. Elle remporte le double avec sa partenaire, la Croate Ciric Bagaric.
Chez les garçons aussi, le Français Gabriel Debru, vainqueur à 15 ans, annonce, semble-t-il, autant la relève hexagonale que tous ceux qui le précèdent dans la hiérarchie mondiale (ils sont six dans le Top 30 juniors, trois dans le Top 10). Il n'a laissé aucune chance en finale à l'Australien James Mccabe. Quant à notre meilleur représentant, Gilles Arnaud Bailly, 16 ans et frère de Pierre-Yves, il est parvenu à dominer au deuxième tour la première tête de série et 30e mondial, Coleman Wong (Hong Kong) 6-2, 6-4. Au troisième tour, après être revenu de 2-5 au troisième set, il a laissé passer l'occasion d'avancer à 6-5 en menant 0-40. "J'ai mal géré la fin de match, alors que j'avais tout en mains; j'ai peut-être laissé trop d'influx dans le match précédent. Je quitte l'Astrid plein d'amertume", convenait-il. Il pourra y revenir dès le mois de mai, puisque l'Astrid Bowl reprendra normalement sa place en 2022 juste avant Roland Garros.
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