Wimbledon : il n'y a plus qu'Elise et David
Il n'y a pas eu d'exploit belge au deuxième tour de Wimbledon, et somme toute naturellement on se retrouve avec nos deux "numéro un" au troisième tour. Si on regarde bien, tout en saluant le tir groupé de nos compatriotes au premier tour ou la qualification de Bonaventure et Wickmayer, on remarquera qu'aucun d'entre eux (ou elles) n'a éliminé un(e) adversaire mieux classé(e). On est dans la logique. Encore jeudi avec Alison Van Uytvanck qui n'a pu inquiéter la championne du moment, Ashley Barty, laquelle totalise à présent quatorze victoires d'affilée puisqu'elle a remporté auparavant Roland Garros et Birmingham. En revanche, après une première moitié de match inquiétante et chaotique, une Elise Mertens à deux visages a finalement validé son ticket au sprint face à Monica Niculescu, infligeant un 6-0 à la Roumaine.
Goffin-Medvedev en troisième match
Si l'on excepte le somptueux et électrique Nadal-Kyrgios, avec un Majorquin, qualifié sur deux tie-breaks, que l'on avait rarement vu aussi visiblement remonté, et une volée d'éliminations majeures très prématurées (Tsitsipas, Zverev, Thiem, Cilic, Isner, Dimitrov, Kerber, etc), les échéances vraiment sérieuses commencent à pointer en fin de première semaine. En ce qui nous concerne, c'est bien sûr la revanche espérée de David Goffin face au 13e mondial Danii Medvedev que l'on attend plus particulièrement. Ce sera ce vendredi sur le court 2 à partir de midi, après Wozniecki-Zhang et Khachanov-Bautista Agut. Son coach Thomas Johansson annonce qu'il faudra être très fort pour battre ce Goffin-là. L'enjeu est d'importance puisqu'une victoire ouvrirait la porte à un 1/8e de finale contre Verdasco ou Fabbiano, voire un quart contre Djokovic.
Mertens a changé de vitesse
On ne s'attendait pas à ce que Monica Niculescu, désormais 111e mondiale, au tennis certes particulier avec son coup droit en slice, rende durant un moment la vie aussi difficile à Elise Mertens qui d'entrée de jeu a commis beaucoup trop de fautes et perdu trop souvent son service, ce qui donna l'occasion à la Roumaine de servir pour le premier set à 4-5, mais elle n'y résista pas nerveusement, se retrouvant à 0-40 en un minimum de temps, notre compatriote reprenant dès lors la main (7-5) pour ne plus la lâcher, ni perdre un jeu. "Le départ fut effectivement difficile, ma première balle ne passait pas, et j'avais du mal avec le rythme de Niculescu", disait la Limbourgeoise, "j'ai heureusement pu changer tactiquement par la suite. Le jeu à 4-5 a été important, sa première balle n'était pas gagnante, j'ai pu entrer dans l'échange et reprendre confiance pour la fin du set qu'il était important de gagner. Auparavant j'aurais sûrement paniqué, là je suis restée calme, je considère que c'est un grand pas en avant. Par la suite, j'ai pu changer de vitesse, avec le sentiment que mentalement elle perdait aussi un peu pied. J'aimerais aller en deuxième semaine, mais j'avance match par match." Le prochain, samedi, sera face à la 15e mondiale, la Chinoise Quiang Wang qui a dominé la Slovène Zidansek 6-1, 6-2, et qu'elle n'a jamais battue, s'inclinant deux fois en trois sets sur dur à Indian Wells 2018/2019.
Van Uytvanck n'avait pas la réponse
Si l'on excepte deux jeux tout à la fin du match, alors qu'elle était menée 1-6, 1-5, il faut bien dire qu'Alison Van Uytvanck n'a jamais vraiment paru avoir l'ombre d'une chance - elle a aussi fait trop de fautes - face à la numéro une mondiale, l'Australienne Ashley Barty, qui eût tôt fait de remettre les pendules à l'heure (3-6). "Je trouve pourtant que j'ai bien servi et que je n'ai pas si mal joué", estimait Alison, "mais contre une telle fille il n'y avait rien à faire, elle n'occupe pas la première place pour rien, elle avait réponse à tout, c'est incroyable comme elle voit le jeu et anticipe. Impressionnant. Elle joue malin, agressive, commet peu d'erreurs et n'offre aucun cadeau. Pour l'instant, elle n'a pas l'air de se prendre la tête parce qu'elle est numéro une, que les gens attendent beaucoup d'elle, et cela lui donne encore plus de confiance."
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