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Wimbledon : Raphaël Collignon et David Goffin n'étaient pas prêts

Revenant tout juste de blessures sérieuses, Raphaël Collignon et David Goffin n’avaient tout simplement pas les moyens de se qualifier, ce mardi, au premier tour de Wimbledon. « S’il s’était agi d’un autre tournoi, on aurait pris plus notre temps avant de reprendre », ont-ils répété en choeur. Prochain objectif : retrouver au plus vite rythme et esprit compétitif. En simple, il ne reste donc plus qu’Elise Mertens qui rencontre l’Américaine Ann Li, 65e mondiale, ce mercredi.
 

Pour son premier tournoi du Grand Chelem en tableau final, Raphaël Collignon n’a certainement pas livré un mauvais match, compte tenu des circonstances, mais il n’a jamais vraiment donné l’impression de pouvoir renverser la partie face à un Marin Cilic dont le service est toujours aussi percutant sur gazon. Le Liégeois s’est ainsi incliné 6-3, 6-4, 6-3.
 
« C’était un match correct. Je ne pense même pas que dans l’absolu j’aurais pu faire beaucoup mieux que ça », disait-il à Tennis Belgium. « Je manquais pas mal de rythme, je le savais, je ne m’étais entraîné correctement que durant une semaine. Ceci dit, cela reste quand même une belle expérience. J’ai trouvé Cilic solide, il servait très bien, et dès que mon retour manquait un rien de qualité ou montait un peu il frappait de suite de manière très agressive pour me mettre à la rue. J’aurais bien aimé commencer contre quelqu’un avec lequel il y aurait eu plus d’échanges et de combat physique, là c’était assez fermé, c’est surtout le service qui comptait. Le point négatif à mes yeux c’est que, sachant cela, je n’ai pas encore su me libérer, me relâcher et prendre un peu de hauteur, j’ai du mal, je veux toujours mieux faire, je dois encore apprendre. »
 
Dès la semaine prochaine, Raphaël se relancera en retrouvant la terre battue qu’il avait quittée avec un doigt fracturé alors qu’il se trouvait dans une bonne dynamique. Il jouera le Challenger de Braunschweig en Allemagne puis l’ATP 250 à Bastad, avant de se préparer sur dur pour les tournois américains. C’est également la première fois qu’il disputera l’US Open fin août. « Chez les juniors, j’aurais pu jouer les quatre Grands Chelems, mais je n’avais pu participer qu’à Roland Garros, et encore en automne, à cause du covid. Mon objectif c’est d’abord de rester dans le Top 100 pour pouvoir multiplier ce genre d’expériences. »
 
« Wim c’était la carotte pour revenir plus vite »
 
Si Raphaël Collignon manquait cruellement de compétition, que dire de David Goffin dont la blessure au pied avait nécessité plus de deux mois d’arrêt.  « En plus recommencer en jouant pour la première fois sur gazon après une blessure au pied à peine rétablie et avec à peu près trois fois une heure de tennis dans les jambes…  d’habitude même quand je suis en forme un premier match sur herbe c’est déjà compliqué. »
En fait, David n’a tenu que les six premiers jeux face à l’Australien Rinky Hijikata, 87e mondial. Après 3-3 au premier set, il n’a plus fait que deux jeux (3-6, 1-6, 1-6). « Je n’étais du tout dans le rythme, c’est peu dire qu’il était plus rôdé que moi », confirmait-il.
 
Dans ces conditions, cela valait-il la peine de remuer ciel et terre pour en arriver là, même s’il s’agit de son tournoi majeur préféré ? « Si cela avait été un autre Grand Chelem je ne pense pas que j'y serais allé », avouait-il, « mais d’un autre côté le fait qu’il y avait cet objectif nous a fait redoubler de travail pour être prêt plus vite que prévu, c’était en quelque sorte la carotte pour faire avancer le cheval Goffin (sourire). C’est un sentiment et une situation un peu bizarres, d’un côté il y a un peu de déception, de l’autre je savais pertinemment que je n’étais pas prêt et je suis déjà content d'avoir pu rejouer au tennis, cela aurait pu être beaucoup plus grave. »
 
S’il a encore le double à boucler à Londres avec son pote français Alexandre Muller, David regarde désormais en direction de l’Amérique, avec un premier tournoi sur dur US fin juillet à Washington (avant Toronto, Cincinnati, Winston-Salem et l’US Open, un programme chargé).
« Je sais déjà l’été qui m’attend, avec énormément de travail", glisse-t-il, "je devrai encore aller chercher la motivation, et à 34 ans ce n’est plus aussi facile qu’avant (sourire). Il faut que je retrouve tout, timing, service, frappes, état d’esprit compétitif. Comme l’an dernier, je dois sentir dans les mois qui viennent que je suis toujours capable d’atteindre le niveau que j’ambitionne. Lorsque j’ai repris il y a un an et demi avec Yannis (Demeroutis, son coach), je ne me sentais pas bien, je ne me voyais plus continuer comme ça, mais on a voulu se donner du temps une dernière fois, à fond, jusque fin 2025, avant de faire le point. Et c’est plutôt bien reparti, il y a eu de bonnes choses, en fin de saison dernière et sur terre battue cette année, j’ai retrouvé du plaisir. On verra en fin d’année où j’en suis, mais normalement ce n’est pas une blessure, même au mauvais moment, qui doit y changer quelque chose. »
 
Des Belges en double
 
Quatre Belges défendront leur chance en double ce mercredi. Joran Vliegen (avec l'Uruguayen Ariel Behar), Sander Gillé (avec l'Indien Rohan Bopanna) et David Goffin (avec le Français Alexandre Müller) entreront en lice chez les messieurs. Dans le tableau féminin, Yanina Wickmayer, associée à Londres à la Lettone Anastasija Sevastova, pourrait disputer le tout dernier match de sa carrière... ou peut-être pas.
 

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