Vainqueur à Fayenbois, Julien Cagnina attend l'an prochain pour utiliser son classement protégé
On l'avait perdu de vue, il est de retour. Vainqueur à Haillot, finaliste à Embourg, victorieux à Fayenbois et engagé au tournoi du Légia à Ans cette semaine, Julien Cagnina n'envisage pas pour autant de reprendre tout de suite le circuit international.
On a retrouvé Julien Cagnina en ce début de mois d'août alors que, jusque là, il avait dû déclarer forfait dans les tournois belges où il s'était inscrit. "Durant le confinement, j'ai fait du physique six jours sur sept", raconte-t-il, "ensuite je suis parti trois semaines en vacances en Corse, et quand on a pu vaguement reprendre j'ai disputé un match d'interclubs en Italie et des exhibitions en Provence, mais j'ai dû arrêter ensuite de m'entraîner durant dix jours en raison d'une tendinite au coude. J'ai donc rejoué à Haillot et à Embourg la même semaine, victoire dans le premier tournoi en perdant trois jeux, et finale dans le deuxième, battu par Simon Beaupain qui a très bien joué." Dans la foulée, Julien a confirmé à Fayenbois la semaine dernière, en éliminant notamment Zizou Bergs en trois sets et plus de 2 h 30, puis en écartant Clément Geens, habitué des finales cet été, en deux manches (7-6, 6-1) dont une première où il fut mené 1-5. "J'ai beaucoup joué en deux semaines, j'étais un peu fatigué en début de match, et Clément est un joueur difficile à contrer", commentait-il, "c'est un super pote, on se connaît par coeur, on a vécu cinq ans ensemble à l'internat fédéral de Mons."
Cette semaine, Cagnina enchaîne avec le tournoi du Legia à Ans, le dernier de la série Belgian Circuit, mais ensuite ? "On a réfléchi et décidé d'attendre l'an prochain, sans doute fin janvier, pour utiliser mon classement protégé (ATP 260, alors qu'il est retombé aujourd'hui au delà de la 900e place mondiale, ndlr), j'y ai droit lors de douze tournois sur un total de 31 semaines et la situation actuelle est trop incertaine ou chaotique pour risquer d'y gaspiller mes meilleurs atouts. Vu le contexte, même avec mon classement protégé, je ne suis pas sûr de pouvoir entrer dans les quelques Challengers sur terre battue qui restent au programme tant la concurrence est élevée. C'est la reprise internationale, tout le monde cherche des matches et il n'y a pas beaucoup de tournois. Au Challenger de Prague cette semaine il y a carrément quatre Top 100 en lice, Wawrinka, Vesely, Herbert et Kohlschreiber. Avec le corona, le classement étalé sur deux ans, l'ATP lâche un peu plus de lest et je joue donc là où je peux sans entamer mes 31 semaines. A 26 ans, j'espérais que ce soit une saison décisive pour la suite de ma carrière, mais après trois années de blessures, le virus a de nouveau tout interrompu, je préfère reporter d'un an et jouer ma chance quand le circuit aura retrouvé un cours plus normal. Je suis toujours à l'académie d'Aix-en-Provence avec Lionel Zimbler que je n'ai plus vu depuis le confinement, mais je pense y reprendre l'entraînement fin septembre, mon poignet opéré ça va, plus de contrainte, j'aurai quelques mois pour bien me préparer."
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