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Une réussite totale pour le tournoi 15.000 dollars d'Eupen

La météo au beau fixe, trois demi-finalistes belges, dont deux Liégeois, un vainqueur namurois, Emilien Demanet, le public au rendez-vous, on ne pouvait rêver mieux pour la 17e édition du tournoi ITF d'Eupen, soutenu par BNP Paribas Fortis.
Raphaël Collignon a quant à lui été en demi-finale du Challenger de Bonn.
 

On peut dire qu'Olivier Zimmermann était un organisateur heureux dimanche soir au terme d'une dernière journée apothéose pour le tournoi d'Eupen, sous un soleil radieux, devant 3 à 400 personnes, et avec un deuxième trophée en trois semaines pour le Namurois Emilien Demanet, 20 ans.
"On peut parler d'une édition exceptionnelle et d'une belle publicité pour le tennis belge", confirmait le responsable eupenois. "Il y avait du monde pour la journée finale, mais il y en a eu beaucoup aussi durant toute la semaine, avec les matches et les animations, d'autant que le Verviétois Simon Beaupain est allé jusqu'en demi-finale, ce qui a attiré pas mal de gens du coin. C'était souriant et convivial. Je ne vois pas comment on aurait pu faire mieux, d'autant que les deux finalistes étaient aussi les deux meilleurs joueurs de la semaine, ils n'avaient pas perdu un set jusque là."
 
Pendant plus de deux heures, la finale a d'ailleurs été un bras de fer de tous les instants, remporté par Emilien Demanet sur un double 7-5 face au Polonais Marcel Zielinski, 24 ans, 900e mondial, après que notre compatriote ait pourtant été breaké deux fois lors de la deuxième manche.
"Personne ne connaissait cet adversaire, mais j'avais pu l'observer la veille contre Simon (Beaupain) qu'il a battu 6-3, 6-1. Sur les courts eupenois, il s'est montré hyper solide, il valait beaucoup mieux que son classement", disait le coach fédéral Ananda Vandendoren. "Sur cinq matches, il y a toujours des passages où c'est moins bien, mais dans l'ensemble on doit se montrer très satisfait de la performance d'Emilien qui a assumé son statut de tête de série et a été présent dans les moments clés, c'était une super semaine d'autant qu'il a aussi gagné le double avec Niels Ratiu comme fin juin au Léo."
"Ce qui m'a frappé c'est la densité tennis/physique de ces joueurs entre la 600e et 1200e place, y compris dans les qualifications", concluait Olivier Zimmermann, "je l'ai trouvée plus élevée que ces dernières années, c'est de plus en plus dur à ce niveau."
 
Profiter des tournois belges
 
Il s'agit donc du troisième trophée ITF remporté par le jeune Namurois, et le deuxième dans la région puisqu'il s'était imposé l'an dernier au tournoi Internationale de la Province de Liège à Lambermont, titre qu'il défendra d'ailleurs dans deux semaines, à la Province raquettes Arena de Huy. Ce qui est sans doute plus significatif c'est qu'il s'agit de sa deuxième victoire en 15.000 dollars en trois semaines. Après son succès en Slovénie, on espérait que ce soit son vrai départ 2025 après six mois de galères. Il semble que cela se précise.
"Je joue plus comme je suis capable de le faire à l'entraînement, même si en match c'est toujours différent, et avec surtout un bien meilleur capital confiance, je me suis même senti un peu au dessus de tout le monde durant la semaine", sourit un garçon qui n'est pourtant pas du genre à se pousser du col.
 
Avant de défendre la semaine prochaine les 15 points ATP de son titre liégeois à Huy, Demanet se retrouve déjà depuis ce lundi sous le soleil iodé de Coxyde où il dispute un ITF 25.000 dollars.
"Mon objectif pour 2025 se situait autour de la 400/450e place mondiale, je suis virtuellement ATP 513, avec 30 points à défendre au total d'ici la fin de saison, c'est sans doute encore jouable", dit-il. On va donc voir comment il va pouvoir enchaîner et continuer de profiter de l'aubaine que constituent ces tournois belges. "Tout le monde me parle de ça depuis dimanche", rigole-t-il.
A Coxyde, on retrouvera comme à Eupen nos compatriotes Gadamauri, Logé, Beaupain, Van Der Meerschen, mais dans un contexte plus relevé avec en première tête de série Michael Geerts (ATP 293), devant les Allemands Squire et Moeller. Emilien pourra se jauger d'entrée puisque mercredi, au premier tour, il affrontera ... Gilles Arnaud Bailly qui a bien refait surface cette saison. Superbe affiche d'entrée, forcément fatale à un des deux garçons... ce qui est dommage.
 
Une demi-finale pour Raphaël Collignon
 
L'an dernier, à Coxyde, c'est Raphaël Collignon qui l'avait emporté. Il a fait du chemin depuis. Mais vivre dans le Top 100 n'est pas une promenade de santé, il faut savoir y trouver son rythme de croisière, il vient d'en faire l'expérience. Retombé juste au delà de la barre mythique après avoir été notamment éliminé (en trois sets) au premier tour à Bastad par l'Italien Darderi qui a gagné le tournoi et celui d'Umag dans la foulée, il se retrouve aujourd'hui virtuellement 103e après le Challenger de Bonn où il a atteint les demi-finales d'un tournoi... qu'il aurait pu gagner, il le sait.
 
Sur place avec un ami kiné, il a vécu ce qu'il appelle "une semaine compliquée". "Je n'étais pas dans mon assiette, l'état d'esprit n'y était pas, je ne sentais pas bien la balle", avouait-il. "J'ai manqué un peu d'audace pour aller chercher les points, je me suis bien accroché avec mes armes du moment, en ramenant un maximum de balles, ce qui m'a permis d'arriver quand même en demi, mais je sais que j'avais les moyens de jouer beaucoup mieux. En demi (contre le Kazakh Skatov, 308e mondial, 123e en 2023) justement, j'ai eu plein d'occasions dont je n'ai pas profité. Je sais aussi qu'il ne faut pas grand-chose pour que ça tourne, je trouve que je jouais bien les semaines précédentes malgré les tirages difficiles dans des ATP 250."
 
Ce mercredi, Raphaël s'envole pour les Etats-Unis où il disputera le tournoi de
Winston Salem et l'US Open.
 
 

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