Une grosse bataille perdue pour Elise Mertens
Il n'y a déjà plus de Belges engagés en simple à Roland Garros. Elise Mertens a de nouveau perdu face à la Française Caroline Garcia, qui devient petit à petit sa "bête noire", même si, ici, ce fut après une grosse bagarre, indécise jusqu'au bout. En double, Kirsten Flipkens (avec Pavlyuchenkova) et la paire Van Uytvanck/Minnen ont également été éliminées.
90% de premières balles
Dommage. C'est le premier mot qui vient à l'esprit à l'évocation d'un troisième tour de Roland Garros qu'Elise Mertens a semblé avoir à sa main, dominatrice à tous niveaux pour mener 6-1, 1-0, face à une Caroline Garcia empruntée jusque là et commettant beaucoup de fautes. C'était quasiment de la démonstration. Sauf qu'avec un deuxième set, il se peut toujours que ce soit comme un deuxième match qui commence, et ce fut effectivement le cas lorsque la Française réussit à prendre pour la première fois le service de notre compatriote à 1-2. "Je n'étais pas trop dans le match physiquement, elle respirait la confiance et jouait juste", disait la Française, "je ne pouvais que me battre et rester positive, me concentrer point par point sur mon tennis d'attaquante, sur les opportunités qu'elle pouvait me laisser, et cela s'est passé de mieux en mieux". Petit à petit, Elise laissa ainsi les commandes du match à son adversaire, à son tennis agressif et à son puissant coup droit progressivement retrouvé, mais on n'a pas pour autant vécu un premier set inversé, loin s'en faut. On a même cru qu'Elise pourrait encore émerger lorsqu'elle a repris son break de retard à 4-4, mais elle a manqué son jeu de service suivant et Garcia a conclu 4-6. Lors d'un troisième set vraiment disputé sur le fil du rasoir, la Française continua de faire la course en tête en passant jusqu'à 4-5, service à suivre, la bagatelle de 90% de premières balles, on n'a pas vu ça souvent. Entre stress et résilience, Elise sauva alors trois balles de match, égalisa à 5-5, mais lâcha de nouveau son service et la qualification après trois nouvelles balles de match à 5-7. C'est finalement la plus grande audace offensive qui a payé au terme d'un match qui s'est joué à rien, sur quelques balles.
Comme si le stade était plein
Dans un tournoi dont les travées sonnent désespérément creuses en raison de la crise sanitaire, le paradoxe veut que le maigre public du Philippe Chatrier ait clairement aidé Caroline Garcia dans cette finale palpitante. Les autres matches, dont le Gaston-Wawrinka qui s'est soldé plus tard par la victoire de la (grosse) surprise française, étant interrompus en raison de la pluie, les 1.000 spectateurs autorisés étaient tous assis dans les loges et tribunes du Central, ayant bien sûr pris fait et cause pour la joueuse locale. "Cela ne m'a pas dérangée, j'aime qu'il y ait un peu d'ambiance, il y avait d'ailleurs quelques Belges, j'étais dans ma bulle", a sportivement indiqué notre compatriote. "Ils étaient 1.000 mais faisaient du bruit comme un stade plein", a reconnu Garcia, "et cela m'a bien aidé lorsque j'ai été victime du stress aux mauvais moment, il y avait une championne en face qui se bat jusqu'au bout." "Je n'ai jamais cru que je pourrais continuer le match comme au premier set", raconte Elise, "elle n'offrait guère de résistance, commettait beaucoup de fautes, je savais qu'elle finirait par mieux jouer, et peut-être qu'alors j'ai un peu trop défendu, je n'ai pas joué assez long, c'est un domaine où je dois encore m'améliorer, mais c'est surtout elle qui a bien servi et a fait la différence avec son tennis agressif, elle ne devait pas être loin de son meilleur niveau d'avant. Je suis déçue, cela se joue à presque rien mais perdre c'est perdre. J'ai pris 6-1, 6-0 à l'US Open contre Azarenka, mais c'était en quart de finale, je préfère ça à sortir ici au troisième tour après une grosse bataille." Elle n'en quitte pas pour autant Paris, il lui reste le double, avec Aryna Sabalenka. "Encore une petite semaine ici, pourquoi pas ?", sourit-elle.
Quatre junior(e)s à partir de dimanche
S'il n'y aura aucun Belge en simple cette année en deuxième semaine, les juniors prendront le relais dès dimanche, à savoir Raphaël Collignon, Romain Faucon, Alexander Hoogmartens et Sofia Costoulas, tous les quatre engagés en tableau final.
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