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Un Goffin magnifique crée la sensation face à Alcaraz à Miami

 Face à Carlos Alcaraz, on a revu un David Goffin des grands jours qui a provoqué ce que le journal L'Equipe a appelé un "tremblement de terre" à Miami. C'est la deuxième fois d'affilée qu'il bat le surdoué espagnol déjà vainqueur de quatre Grands Chelems. Zizou Bergs a pour sa part battu son premier Top 10 la nuit suivante
 

Bien sûr, c'est le genre de grands matches inspirants dans lesquels on n'a rien à perdre et où on donne tout. Encore faut-il pouvoir les gagner, et David Goffin y est parvenu de maîtresse manière lors de la "night session" floridienne devant un public latino-américain ébahi et sidéré. Notre compatriote a pourtant commencé par perdre 5-7 une manche d'ouverture où il avait pris le premier le service de son adversaire sans pouvoir maintenir son avantage. Sur le moment, on a pu penser que le coup serait difficile à surmonter. Mais comme au premier tour face à l'Australien Vukic, où il avait également abandonné le premier set, il n'a au contraire pas cessé d'y croire. Et c'est finalement le troisième mondial espagnol qui, au lieu de dérouler, s'est emmêlé dans son tennis et a craqué (6-4, 6-3), accumulant les fautes directes (42 en tout) face à un Liégeois "jouant comme en ses meilleures heures, décidé, agressif, solide sur ses mises en jeu et répondant à la cadence de frappe qu'Alcaraz tentait d'imposer", a écrit le journal L'Equipe.
 
Alcaraz sans voix
 
"Le niveau n'a pas été terrible de mon côté", confessait après coup Carlos Alcaraz en plein doute. "Je pensais que cela irait mieux après avoir gagné le premier set, mais lui a très bien joué, il a augmenté son niveau avec un bon pourcentage de premières balles (65%, quand il sert comme ça David n'est jamais loin de gagner, ndlr), sans plus faiblir, il a été meilleur que moi. Quand il est en confiance, contrairement aux apparences, son jeu est dur à dérégler. Je n'ai pas pu mettre suffisamment de pression, ou saisir les opportunités, je ne suis pas arrivé à me dépasser, je n'ai même pas eu une balle de break dans les deux dernières manches. Je ne sais pas quoi dire, je me sentais prêt avant le match, je trouvais mon début de saison plutôt valable, je pensais que j'allais bien jouer, mais je ne me suis pas senti totalement en confiance physiquement, tennistiquement, émotionnellement, alors que je ne suis ni blessé, ni malade, c'est très dur dans ce genre de rencontre. Je reste un peu sans voix, je ne sais pas si je dois analyser ce qui s'est passé ou essayer de l'oublier. Perdre dès le premier match, c'est douloureux."
 
Oublier, David Goffin n'est évidemment pas près de le faire. S'il a connu un parcours en montagnes russes ces dernières saisons, le 55e mondial, qui aura 35 ans en décembre, peut se targuer d'avoir battu les trois derniers Top 3 qui lui ont été opposés, une fois Zverev, deux fois Alcaraz. Après avoir refait surface la saison dernière jusqu'à approcher à nouveau le Top 50, il a plutôt raté son début d'année au terme d'une préparation chaotique. C'est ce qui l'avait incité à cibler Indian Wells, Miami et la saison terre battue comme futurs objectifs. Il est donc au rendez-vous, même si à Indian Wells il est tombé au deuxième tour sur Alex De Minaur qui reste sa bête noire absolue. A Miami, face à Carlos Alcaraz, qui lui réussit manifestement mieux, il s'est en tout cas montré sous son meilleur jour. Il faut remonter à 2019 pour le retrouver au troisième tour du Masters 1000 de Miami.
 
Ce dimanche face à Nakashima
 
"Je me suis senti de mieux en mieux, d'abord en Amérique du sud, puis aux Etats-Unis", résume le Liégeois. "J'ai aussi pris quelques revanches contre des joueurs qui m'avaient battu lors de nos dernières rencontres, Sonego, Hijikata, Vukic, ça fait du bien, et ce que je viens de réaliser contre Alcaraz confirme que je suis bien mieux qu'en début d'année et que cette fois la saison est pleinement lancée. Je continue le tennis à ce niveau pour vivre de telles sensations, tant que je suis capable de jouer de super matches comme ça, c'est le genre de soirée où je suis prêt physiquement pour la bagarre, où je sens bien la balle, où je suis heureux de profiter du moment. Je savais que je pouvais lui poser des problèmes si j'arrivais à imposer mon tennis, à bien servir, à être agressif en retour, surtout sur deuxième balle, on avait un schéma de jeu et on avait décidé de s'y tenir quitte à rater et quel que soit le résultat. De toute façon, contre lui, si on est passif, il vous tue avec son coup droit... ou n'importe quoi d'autre, il a tout."
 
La paradoxe veut que ce dimanche en début de soirée, en principe aux alentours de 18 h 30, le troisième tour qui l'attend risque d'être nettement moins glamour. Notre compatriote, qui est à Miami en famille avec la petite Emma, six mois, "sage comme une image" assure son père, retrouvera, en effet, l'Américain Brandon Nakashima, 32e mondial, qui l'a battu lors de leurs deux précédentes confrontations, la dernière cette année à Acapulco (7-6, 6-2). "C'est un gars très solide, difficile à ébranler, sans beaucoup d'émotions", explique le Liégeois. Une revanche de plus, sur cette belle lancée, tomberait donc à pic, mais ce sera à coup sûr un autre match, une autre ambiance. David n'a sûrement pas oublié qu'après avoir battu une première fois Alcaraz en 2022 à Astana au Kazachstan, il s'était incliné au deuxième tour face au Français Mannarino.

Zizou Bergs bat Rublev

La Belgique n'en n'avait pas fini avec les bonnes nouvelle spuisque dans la nuit de samedi à dimanche, c'est Zizou Bergs qui a fait sensation en battant son premier Top 10 en la personne de Andrev Rublev!!!!
C'est la troisième fois que deux Belges battent un Top 10 dans le même tournoi. (Stats à lire sur Amortie et Lob).
 

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