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Sofia Costoulas termine l'année en beauté

Après avoir connu des problèmes à la cheville durant l'été et avoir été éliminée d'entrée lors de Roland Garros junior, Sofia Costoulas, qui n'a toujours que 15 ans, a profité de cette fin de saison pour jumeler résultats - une finale et une victoire chez les juniores - et expérience, y compris sur le circuit adulte où elle a conquis ses premiers points WTA.

Top 30 juniore à 15 ans

Limbourgeoise d'origine, Brabançonne d'adoption, présentant la particularité d'avoir déjà expérimenté un nombre non négligeable de centres d'entraînement, et pas des moindres (de l'académie de Kim Clijsters à celle de Justine Henin, en passant par l'école de Jean-René Lisnard à Cannes), Sofia Costoulas est du genre à brûler les étapes : à 15 ans, elle pointe ce lundi 29e mondiale chez les juniores (moins de 18 ans), et seules trois joueuses de son âge la précèdent au classement. Elle a disputé les Grands Chelems de la catégorie pour la première fois cette année, à Melbourne et à Paris, sans encore y gagner un match mais en y emmagasinant de l'expérience face à des tirages difficiles. "Avant Roland Garros, j'ai malheureusement subi une rechute d'une blessure à la cheville contractée en août sur le Belgian Circuit, le traitement médical reçu sur place m'a quand même permis de jouer, j'ai fait tout ce que je pouvais", expliquait-elle après avoir perdu en trois sets contre la 6e mondiale, deux ans plus âgée et future demi-finaliste. 

Premières victoires sur le circuit pro

Rétablie et accompagnée de son père, elle vient de vivre trois semaines qui compteront dans sa (très) jeune carrière. Fin octobre en Bulgarie, elle a d'abord disputé le tournoi junior grade 1 (le niveau juste en dessous des Grands Chelems) de Plovdiv et, comme Pierre Yves-Bailly chez les garçons, elle y a atteint pour la première fois la finale à ce niveau de compétition. Elle a aussi pu mesurer, même à son âge, le chemin restant à parcourir puisqu'elle n'a pris que trois jeux face au phénomène andorran Victoria Jimenez Kasintseva, 15 ans également, qui a gagné l'Open d'Australie en début d'année. Tant qu'elle y était, Sofia a profité de son séjour bulgare pour s'engager la semaine suivante dans son premier tournoi pro, le 15.000 dollars de Pazardzhik. "Je comptais déjà en jouer l'un ou l'autre en Belgique durant l'été, mais le virus en a décidé autrement", dit-elle, "là-bas mon classement junior me permettait d'entrer dans le tableau final, j'ai profité de l'occasion. Et j'ai bien fait puisque je suis allée jusqu'en quart de finale, remportant deux matches, gagnant mes premiers points WTA... et même un peu d'argent de poche (sourire). Sur le circuit adulte, on affronte des joueuses plus âgées, qui réfléchissent et varient plus au niveau tactique, ce n'est pas seulement frapper comme chez les juniores, c'est enrichissant, j'avoue avoir été un peu étonnée de ce que j'ai pu réaliser lors de cette quinzaine."

Quatre matches en deux jours

Sur sa lancée, c'est en Espagne, à Benicarlo, qu'elle a conclu sa saison 2020 sur une bonne note la semaine dernière, accrochant ce qui est déjà son troisième titre junior grade 2 et son premier de l'année. Elle était tête de série numéro un et a donc rempli son contrat malgré les conditions difficiles puisqu'en raison de la pluie elle a dû disputer deux matches par jour deux jours de suite, dont les demi-finales et finales. "C'était lourd mais j'y suis arrivée", souriait-elle avant de prendre quelques jours de vacances. "Le projet pour l'an prochain est de se concentrer sur les tournois juniors du plus haut niveau en les combinant avec des Future 15.000 dollars", annonce-t-elle. En principe donc premier grand rendez-vous en janvier à l'Open d'Australie à propos duquel on se pose néanmoins quelques questions - quand faudra-t-il arriver sur place, quelle quarantaine, y aura-t-il même un tournoi junior ? Et à la mi-décembre quid de l'Orange Bowl, le prestigieux tournoi organisé en Floride ? C'est encore flou.

Be Gold

La famille Costoulas, installée désormais à Villers-la-Ville, veille depuis toujours sur sa joueuse qui parle trois langues (néerlandais, français, anglais, plus "un peu de grec" grâce à son père Sotirios ex-joueur de foot en D2 belge), étudie via le Jury Central, est soutenue par l'AFT et vient d'intégrer le projet "Be Gold / Future Olympians" regroupant les jeunes talents dans la perspective olympique 2024/2028. "Je suis fière et reconnaissante", confie celle qui a travaillé durant un an et demi à l'Académie Justine Henin, d'abord avec Thierry Van Cleemput, ensuite avec son ancien mentor hollandais Rick Vleeshouwers. On sait que, depuis, le premier est devenu directeur technique fédéral, gardant un oeil sur tous les talents, tandis que le second a ouvert une académie dans son pays, à Breda. Fin août, Sofia s'est dès lors trouvé un nouveau coach, elle vient d'entamer une collaboration avec David Basile qui l'entraîne au Laeken Tennis Club à Wemmel et dont elle a côtoyé le fils, Alessio, 16 ans, lorsqu'ils jouaient les mêmes tournois. 
 

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