"Toute la pluie tombe sur moi
Et comme pour quelqu'un dont les souliers sont trop étroits
Tout va de guingois
Car
Toute la pluie tombe sur moi de tous les toits
À chaque instant, je me demande vraiment
Ce qui m'arrive et ce que j'ai fait au Bon Dieu
Ou à mes aïeux pour
Qu'autant de pluie tombe, soudain comme ça, sur moi
…
Toute la pluie tombe sur moi
Oui, mais moi je fais comme si je ne la sentais pas
Je ne bronche pas car
J'ai le moral et je me dis qu'après la pluie
Vient le beau temps
Et moi j'ai tout mon temps »
Après Jacques Brel, lire ici, c’est Sacha Distel qui envoie un message à peine codé à tous les joueurs et à toutes les joueuses de tennis.
En lisant entre les lignes, on comprend que le beau Sacha nous rappelle qu’après tout, c’est vrai, nous avons le temps. Qu’il ne sert à rien de râler sur le juge-arbitre des tournois ou le responsable interclubs Ethias. Qu’il ne sert à rien de maugréer toute la journée.
Qu’il est inutile, voire dommageable pour la santé mentale de tous, de n’avoir de cesse de faire croire que, fatalement, c’est la faute à quelqu’un.
Pas à soi, bien évidemment, mais à quelqu’un.
Ben non, en fait, c’est la faute à personne.
Et certainement pas à tous ceux qui, contre mauvaise fortune, continuent d’essayer de faire en sorte que la saison se passe bien. Ou, du moins, du mieux possible.
Qui continuent de scruter le ciel et les tableaux pour trouver une solution.
Qui poursuivent leur mission, contre vents et, surtout, contre marées.
Ce qui ne les fait pas marrer.
Encore que…
Car au fond, ce n’est que du tennis, non ?
Ce n’est pas si grave d’attendre qu’un terrain sèche en restant, ... au sec.
Ce n’est pas dramatique de jouer en retard.
Ce n’est pas humiliant de se déplacer pour rien.
Oui, bien sûr, que l’on préférerait tous qu’il fasse bon, que le soleil darde ses rayons et qu’il réchauffe les coeurs et les courts.
Oui, bien sûr que ce début de saison tombe un peu à … l’eau.
Mais si, au lieu de nous fâcher, de grogner, de pleurnicher, nous gardions le sourire et si, au lieu de critiquer, nous encouragions ?
Si, plutôt que de pester dans notre coin, nous soutenions ceux qui, comme nous, n’y peuvent rien.
Si, au lieu de toujours croire que l’herbe est plus verte ailleurs, nous nous disions qu’au fond, il est pas mal notre responsable de club, notre juge-arbitre, notre président ?
Et si, tout simplement, nous nous montrions solidaires ?
Car, oui, toute la pluie tombe sur nous….
Mais faisons comme si on ne la sentait pas
Ne bronchons pas car
Nous avons moral et disons-nous qu'après la pluie
Vient le beau temps
Et on a tout son temps
Bonne saison à tous ! 😊
|