Roland Garros junior : c'est malheureusement déjà fini pour Raphaël Collignon et Romain Faucon

Après la belle remontée de Raphaël Collignon lors de son premier tour dimanche, le Liégeois a connu moins de réussite ce lundi face à l'Autrichien Neumayer. Quant au Flénusien Romain Faucon, pour son premier match en Grand Chelem, il est tombé sur plus fort que lui avec le 8e mondial chinois Hanwen Li, malgré une belle réplique au 2e set.

C'est un Raphaël Collignon déçu qui a quitté le court nr 2, ce lundi, éliminé en deux sets par l'Autrichien Lukas Neumayer, 48e mondial. Il est vrai que le score, 6-4, 6-2, est plutôt sévère au regard du niveau des deux joueurs. Le premier set s'est en réalité joué sur une balle de break, celle transformée par l'Autrichien à 3-3, et celle que n'a pas réussi à prendre le Liégeois dans le jeu suivant. "Il m'a manqué le brin de réussite dont j'ai bénéficié en fin de match dimanche", confiait notre 24e mondial, "au premier set cela se joue sur une balle d'un côté et une de l'autre, tandis qu'au deuxième je mène plusieurs fois 40-15 ou 15-40 sans en profiter. Même s'il a bien sauvé les balles de break, je sais que le score ne reflète pas la différence entre les deux joueurs, et c'est ce qui est décevant dans un tournoi où je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. En même temps, je sais aussi qu'il est allé plus chercher les points que moi et que c'est ce qui a fait la différence. Alors qu'on a à peu près le même jeu, j'aurais pu tenter plus, et pas seulement quand j'étais dos au mur, j'en ai les moyens tout le monde me le dit, cela reste mon principal chantier avec une certaine irrégularité au service." Raphaël avait encore un match de double au programme, associé au Hollandais Den Ouden. "Ensuite, je vais me réentraîner durant deux semaines, et enchaîner avec des 15.000 dollars en Grèce, à Heraklion. A ce propos, j'attends toujours un geste de la fédération internationale qui accorde un accès privilégié aux meilleurs juniors jusqu'à leur 19e anniversaire, or le mien c'est déjà le 13 janvier, donc je n'en profiterai quasiment pas après une année déjà aux trois quarts fichue, c'est injuste, ce serait tellement plus simple et plus correct de donner un an à tout le monde après la dernière saison juniore."

Une deuxième année chez Justine

Romain Faucon a donc découvert Roland Garros ce lundi, et il en avait encore les yeux pleins d'étoiles malgré la défaite. "Quelle chance de pouvoir jouer sur de tels terrains, d'y défendre les couleurs belges !", s'en allait-il. Pourtant, il a été clairement dominé d'entrée de jeu (1-6) par le Chinois Hanwen Li, 8e mondial. "Les conditions et la surface de jeu actuelles à Paris ne sont pas les meilleures pour le tennis de Romain", dit son coach Pablo Abarca, "mais son adversaire ne lui a rien laissé non plus, il a très bien retourné et commis en tout et pour tout deux fautes directes sur le set. Avant le confinement, ce Chinois avait gagné un tournoi grade A sur terre battue au Brésil. C'était très dur pour Romain, mais il a eu le mérite, mentalement, de ne pas couler, et de mettre, à son tour, un coup de pression." Notre compatriote est en effet remonté de 1-6, 1-4 pour forcer le tie-break dans la deuxième manche. "Et à 5-4 ou 6-5, il n'a pas été loin du set", continue le coach. "Je me suis super arraché", confirme Romain, "mais dans le tie-break (1-7) il a été tout simplement plus fort que moi, quand c'est le cas il faut le reconnaître et retourner travailler, même s'il y a de la déception c'est dans la défaite qu'on apprend le plus." Durant les douze mois qui viennent, c'est toujours au Club Justine Henin que le franc-tireur hennuyer préparera la carrière pro dont il rêve, Justine qui a assisté à une moitié de son match à Paris... la première. "On a resigné pour une deuxième année", confirme-t-il, "celle-ci fut plutôt galère même si elle avait bien commencé, le confinement m'a coupé net dans mon élan alors que je venais de remporter deux tournois. Maintenant, les juniors c'est fini, place au circuit où l'on joue pour gagner sa vie, enfin." "C'est un garçon en pleine transition, on doit continuer à bosser sur tout", conclut son coach dont le plan prévoit lui aussi des tournois Future sur dur, en Egypte et en Grèce.
 

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