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Roland Garros junior : Raphaël Collignon revient de loin

Lors la première journée du tournoi juniors de Roland Garros, des trois Belges en lice seule Sofia Costoulas a dû s'incliner, mais elle n'a toujours que 15 ans et affrontait la 8e mondiale. Les deux garçons, Alexander Hoogmartens et Raphaël Collignon, se sont qualifiés, le second après avoir eu deux breaks de retard dans la troisième manche.
 

Combativité

Pour sa première expérience en Grand Chelem chez les juniors, Raphaël Collignon, 25e mondial dans la catégorie, a, à peu près, tout vécu à l'occasion de son premier tour face au Polonais Mask Kasnikowski, 44e mondial, avec un premier set serré remporté 6-4, une interruption de 45 minutes en raison de la pluie à 2-2 au deuxième set, une reprise en forme de trou d'air au marquoir (2-8) qui l'a conduit à être mené 3-6, 1-4, et un 5-0 final lui offrant cette qualification qui paraissait sérieusement compromise. Cela méritait bien une petite explication. "On dit que la combativité est une de mes qualités, que je ne lâche jamais", sourit le jeune Liégeois, "je suis content que cela m'ait servi aujourd'hui lorsque je me suis retrouvé avec deux breaks de retard dans le set décisif, je me suis d'autant moins laissé aller que, contrairement à ce que le score pouvait faire croire, j'avais eu plein d'occasions depuis l'interruption, sans en tirer profit, le 3-6, 1-4 ne reflétait pas vraiment le match. Par la suite, c'est peut-être lui qui a un peu gambergé, tant mieux pour moi, cela me fait d'autant plus plaisir d'avoir réussi un tel retournement de situation que j'avais été un peu trop souvent battu 4-6 ou 5-7 au troisième set. Cela donne confiance. Au vu des chiffres, on peut penser que la pause a coupé mon élan, mais ce n'est pas le cas, j'ai au contraire passé du temps agréablement avec un joueur suisse dans le vestiaire (où les coaches ne sont pas admis, ndlr) et j'étais en super forme pour recommencer, avec deux balles de break de suite que je n'ai pas su prendre." 

Contre l'Autrichien Lukas Neumayer​

Raphaël aurait déjà pu connaître l'ambiance Grand Chelem lors de l'Open d'Australie en début d'année, il pouvait y disputer les qualifications, mais le choix a été fait de jouer plutôt des tournois en Inde et en Europe pour soigner son classement et entrer ensuite directement dans le tableau final des prochains tournois du Grand Chelem. C'est ainsi qu'il a progressé jusqu'à la 25e place mondiale... mais malheureusement les tournois majeurs visés, eux, n'ont pas eu lieu. Jusqu'à ce Roland Garros automnal qu'avec quelques autres il découvre. "C'est le premier jour que c'est vraiment le cas", avoue-t-il, "jusque là on s'est entraîné au stade Jean Bouin. C'est incroyable d'être dans cet endroit, de vivre ça en vrai... même si je n'ai pas croisé Raphael Nadal dont je suis fou depuis tout petit, seulement Alexander Zverev (sourire). J'ajoute qu'avec Steve Darcis, on a à ses côtés quelqu'un qui connaît tout ça et sait comment jouent tous ces mecs à haut niveau. C'est un atout supplémentaire. Je suis grand, j'ai un gros service, plus jeune je jouais un tennis plutôt défensif, mais à partir de 16 ans j'ai essayé de changer, de jouer plus vers l'avant, de rentrer dans le terrain, cela commence à porter ses fruits, je préfère les surfaces dures mais juste parce que c'est là que mes coups rendent le mieux." C'est évidemment sur terre battue qu'il tentera de récidiver dès ce lundi, en troisième match sur le court numéro 2, face à l'Autrichien Lukas Neumayer, 48e mondial, qui a sorti Italien Flavio Cobolli, 16e mondial, au tie-break du 3e set.

Romain Faucon face au 8e mondial

Ce lundi, en deuxième match sur le court numéro 4, Romain Faucon, 45e mondial, entamera lui aussi son premier Grand Chelem, face à une solide opposition, celle du Chinois Hanwen Li, 5e tête de série et 8e mondial. Sofia Costoulas pour sa part a dû baisser pavillon face à la Russe Polina Kudermetova, 8e mondiale et deux ans plus âgée, non sans avoir remporté le premier set (6-3, 2-6, 2-6). En revanche, belle performance pour Alexander Hoogmartens, 37e mondial, qui a dominé l'Américain Alexander Bernard, 57e mondial, 6-0, 6-2. Il affrontera ce lundi le Français Sean Cuenin, 108e mondial.
 

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