Roland Garros : Vliegen et Gille, derniers Belges en lice, jouent une place en finale du double ce jeudi
Grand jour ce jeudi aux environ de 13 h, sur le court Simonne Mathieu, pour Joran Vliegen et Sander Gille. Une première demi-finale en Grand Chelem, cela compte dans une carrière. Qui a oublié l'épopée Rochus/Malisse en 2004, alors que personne ne les attendait ?
Comme Belge, il ne reste plus qu'eux. Ce mercredi, Alexander Blockx, qui avait certainement les moyens de remporter le tournoi juniors, a dû jeter l'éponge du troisième tour, alors qu'il avait perdu le premier set 4-6 contre l'Américain Learner Tien qu'il avait battu en début d'année à Melbourne pour remporter l'Open d'Australie. Arborant un gros bandage dans le haut de la cuisse droite, il souffre d'une blessure musculaire déjà un peu ressentie au tour précédent. Il valait donc mieux arrêter les frais.
Quant à Joachim Gérard, 4e joueur au monde qui abordait le Grand Chelem parisien en chaise avec de belles ambitions, il n'a pu se qualifier pour les demi-finales, s'inclinant face à l'Espagnol Martin De La Puente, 7e mondial, 3-6, 7-6 (7/2) et 6-4 au bout de 2 h 40 de jeu. Pourtant bien parti lors du premier set qu'il a remporté, il a manqué le tie-break d'un deuxième très serré, et s'est fait breaker à 4-4 dans la manche décisive. Il est encore engagé dans le double où il fait la paire avec le jeune Japonais de 17 ans Tokito Oda, 2e mondial.
"Pas de géant"
Il nous reste donc à croiser les doigts pour notre paire de double de Coupe Davis qui trouve enfin la récompense de son travail et de sa persévérance. Au début de l'année dernière, on les avait vus s'engager à fond dans la carrière avec Jeff Coetzee, un entraîneur sud-africain très coté dans la discipline, et cela n'avait pas du tout fonctionné, malgré déjà une victoire contre Herbert/Mahut au premier tour de Roland Garros l'an dernier, avant une défaite au super tie-break au troisième. "Nous n’étions souvent pas loin, mais cela ne tournait pas en notre faveur", dit Vliegen, l'élément moteur du duo en début de tournoi, rejoint ensuite par Gille. "Il s'agit d'un pas de géant pour nous, d'un sacré coup de boost", n'hésitent-il pas à remarquer en évoquant cette place en demi-finale Porte d'Auteuil.
Une belle carte à jouer
On se souvient des coups durs en Coupe Davis, de la volée "penalty" manquée contre l'Allemagne à Hambourg, du couac en Corée où tout le monde attendait qu'ils apportent le 3e point de la qualification avant que cela ne tourne en désastre. Depuis, l'air de rien, ils se sont refait une petite santé, avec des victoires à Pune et Estoril, des demi-finales à Rotterdam, Dubaï, Banja Luka, Aix-en-Provence. Et aujourd'hui avec cette autre demi-finale, dans une autre dimension, en deuxième match (à partir de 11 h) sur le court Simonne Mathieu. Ce sera face à une paire hollando-anglaise (Middelkoop 39 ans/Mies 32, respectivement 23e et 29e mondiaux), mieux classée qu'eux (ils sont 40 et 41e) et qui vient d'éliminer les tenants du titre. Néanmoins, les Belges sont en forme, et même un peu sur leur nuage. "On ne réalise pas encore très bien, mais tant qu'on y est, on veut plus", souriaient-ils après la qualification. Et pourquoi pas, il y a une belle carte à jouer.
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