Responsive menu

Roland Garros : Elise Mertens s'est battue pour se qualifier

On attendait que notre seule compatriote encore qualifiée en simple poursuive sa route face à la Kazakh Zarina Diyas classée 79 places plus bas qu'elle au classement mondial. Mais le circuit féminin est aujourd'hui plus fort en profondeur, et notre 15e mondiale, soufflant encore le chaud et le froid, a pas mal sué pour atteindre au courage et à l'expérience le troisième tour où l'attend samedi la Grecque Maria Sakkari, 18e à la WTA. Un gros match en perspective.

14e seizième de finale d'affilée

Lors de leur seule confrontation - c'était en Fed Cup - Elise Mertens avait déjà eu besoin de trois sets pour venir à bout des frappes à plat de Zarina Diyas. Il en a encore été de même jeudi, après un premier set que notre compatriote donna l'impression de mener à sa main lorsqu'elle mena 4-2, balle de 5-2, mais qu'elle laissa filer par la suite pour le perdre 4-6. Clairement frustrée, écopant en prime du premier avertissement pour coaching de sa carrière, elle rentra un moment au vestiaire pour un temps de réflexion heureusement bénéfique puisque la deuxième manche ressembla beaucoup plus à ce que l'on attendait, face à une adversaire éprouvant plus de mal à maintenir son niveau du premier set (6-2). On a alors cru que la suite irait de soi, mais Diyas restait décidée à jouer sa chance crânement, et les points de la troisième manche furent encore chèrement acquis. Elise n'en réussit pas moins le break à 5-3, manqua ensuite deux balles de match sur le service adverse, avant de conclure sur le sien... en deux temps. Elle crut, en effet, s'imposer sur un "ace" mais l'arbitre descendit de sa chaise pour rectifier la décision, ce qui, malgré l'émotion que l'on devine, ne l'empêcha pas de faire le point décisif sur la deuxième balle. Après déjà un début de match laborieux au premier tour, on ne dira pas qu'elle a pleinement rassuré lors du deuxième, mais la voilà pour la quatrième fois d'affilée en seizième de finale Porte d'Auteuil, c'est même la... quatorzième fois consécutive qu'elle atteint ce stade en Grand Chelem. Une impressionnante régularité... dont elle ne se contente pas.

"Les jambes lourdes au premier set"

"Je ne suis pas contente de mon premier set", reconnaissait-elle, "il faisait chaud et humide, cela n'allait pas comme je le voulais, j'étais un peu nerveuse, les jambes étaient lourdes, je jouais de manière trop défensive, trop loin de la ligne de fond. En revanche, le deuxième set est de nature à me donner confiance pour la suite, surtout la manière plus agressive dont j'ai pris le jeu à mon compte. Dans le troisième, tout peut toujours arriver, c'était un combat, je voulais gagner, je me suis battue pour ne pas être éliminée, je sais qu'avec mon classement c'est ce que l'on attend de moi. L'"ace" de la balle de match que l'on me refuse ? Pour moi, la balle était "in" (sourire). Sur le deuxième service, je me suis dit, "ne la pousse pas, frappe-là", c'est passé. Mentalement, avoir pu ainsi faire "tourner" le match cela fait du bien, et les supporters belges du Court 14 m'ont bien aidée, c'était une chouette ambiance qui nous a beaucoup manquée. Maintenant, je suis au même niveau que l'an dernier, je n'ai donc rien à défendre, j'espère que cela me permettra de jouer plus libérée et de hausser mon niveau. Maria Sakkari, j'ai déjà joué quelques fois contre elle (en 2019 défaite sur terre battue à Rabat, victoire au Masters bis en Chine), elle aime la surface, elle s'est améliorée ces dernières années, elle est devenue plus agressive, ce sera difficile mais je ne suis pas venue ici pour m'arrêter là."
 

Retour à la liste