Roland Garros : Alison Van Uytvanck rejoint Elise Mertens au deuxième tour

Après un premier dimanche belge en forme de naufrage, Elise Mertens exceptée, notre dernière compatriote en lice au premier tour de Roland Garros, Alison Van Uytvanck, qui n'avait remporté qu'un match depuis la reprise en août, a réalisé une bonne performance en éliminant la 50e mondiale Suédoise Rebecca Peterson.
 

Honnêtement, celui qui a assisté au début de rencontre entre Alison Van Uytvanck et Rebecca Peterson n'aurait pas misé un euro sur les chances de notre compatriote, dominée d'emblée 0-4. Un peu plus d'une heure plus tard, la Grimbergoise, 65e mondiale, qui n'avait plus concédé que six jeux par la suite, finissait à l'aise, victorieuse, sur un jeu blanc (2-6, 6-3, 6-1). Ce sont des choses qui arrivent en tennis, surtout féminin. "J'avais un plan, qui a finalement fonctionné, mais j'ai mal commencé", notait notre compatriote, "j'ai commis trop de fautes au premier set (dix fautes directes, cinq coups gagnants, 45% de premières balles au premier set, ndlr). Mais, par la suite, je suis entrée petit à petit dans la partie, j'ai su ne pas avoir peur de l'échange et attendre le bon moment pour attaquer. Au troisième set, j'ai vraiment très bien joué, mon registre de jeu est plus varié que celui de la plupart des joueuses, certains jours ça se passe mieux que d'autres mais quand ça va bien je sais que j'ai toujours une chance." Elle a aussi beaucoup mieux servi (71% de premières balles au deuxième set) et accumulé 22 coups gagnants dans les deux dernières manches, ne commettant plus une seule faute directe dans le set décisif. 

Un coup à jouer face à la 142e mondiale

La victoire et la qualification lui faisaient assurément plaisir, en espérant qu'elles lui apportent un peu de la confiance qui lui a manqué ces derniers temps. "Avant le corona, j'ai réalisé de bons résultats (le dernier, une demi-finale à Lyon, battue par Sofia Kenin au tie-break du troisième set, ndlr) mais depuis c'était plutôt dur, les semaines précédentes n'ont pas été faciles (une seule victoire en cinq tournois, ndlr), je suis d'autant plus contente d'avoir pu gagner ce match. Il n'y avait heureusement plus de vent, il faisait humide mais pas trop froid, un temps "belge" je dirais (sourire), et comme elle aime jouer avec beaucoup de spin la balle rebondissait un peu moins haut, ce qui m'a plutôt arrangée." On se souvient qu'Alison, dont la terre battue n'est pas forcément la surface préférée, a été la première, depuis Justine Henin, à atteindre les quarts de finale à Roland Garros, c'était il y a cinq ans. Ensuite, elle y a été sortie au premier ou au deuxième tour. Cette fois, son adversaire, jeudi, paraît certainement à sa portée, en tout cas sur le papier. La Roumaine Irina Bara, 25 ans, 142e à la WTA, est certes sur une belle lancée en sortant des qualifications et elle a éliminé au premier tour la 30e mondiale Donna Vekic qui, il est vrai, n'y était pas du tout. Elle a disputé récemment la finale du 80.000 dollars de Cagnes-sur-mer, et la dernière fois qu'elle a affronté une Belge - Alison et elle ne se sont jamais rencontrées sur le circuit - elle a perdu 6-3, 6-2 contre Marie Benoit début septembre au 125.000 dollars de Prague. Un coup à jouer, donc. "Je sais qu'elle est plus régulière que Vekic, et mon coach a assisté à son match, mais je sais aussi que je dois avant tout me concentrer sur mon jeu", se contentait de commenter Alison. "Je vais tout donner... mais je n'y pense pas encore, j'ai envie de savourer un peu et j'ai aussi un match de double à jouer demain avec Greet (Minnen, sa compagne, ndlr)."

Elise sur sa lancée ?

Juste avant cette rencontre de double, prévue ce mercredi en quatrième match (à partir de 11 h) sur le court 7, Elise Mertens aura quant à elle disputé son deuxième tour de simple face à Kaia Kanepi qui l'a battue, on le sait, lors de leur seule confrontation, l'an dernier, sur la terre battue américaine de Charleston. Elise avait gagné le premier set 6-0, perdu le deuxième 0-6 et le troisième 5-7 après avoir eu une balle de match à 5-4. Les conditions ne sont évidemment plus les mêmes aujourd'hui, même s'il faut toujours se méfier des services et des frappes de Kanepi, 35 ans, 106e à la WTA, ex-15e mondiale, qui a éliminé la 46e mondiale Bouzkova. Il va faire 19 degrés, nuageux, humide, il faisait 25 degrés en Caroline du sud, sur une brique qui n'a rien à voir avec celle de la Porte d'Auteuil, surtout en automne. Elise disputait là-bas son premier match de la saison sur terre, ici elle reste sur un quart de finale à Rome, après un autre quart à l'US Open, une demi à Cincinnati et une finale à Prague, elle n'a perdu que quatre matches sur les dix-neuf disputés depuis la reprise, chaque fois contre des joueuses du top mondial. On serait donc déçus, et elle aussi, si elle ne poursuivait pas sa route.

Gille/Vliegen éliminés

Grosse désillusion, en revanche, pour notre paire de double Gille/Vliegen, quart de finaliste à l'US Open et éliminée Porte d'Auteuil au premier tour (6-4, 3-6, 3-6) par l'Argentin Molteni et le Monégasque Nys. Ils ne pouvaient cacher leur déception. "On a bien commencé, mais lorsqu'on a été breaké dans le deuxième set ils ont commencé à mieux jouer et nous cela a été de pire en pire, ce n'était pas notre jour, on n'était pas dans le coup à tous les niveaux, énergie, retour, on doit être plus constants, atteindre le même niveau de match en match", avouaient-ils.
 

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