Responsive menu

Raphaël Collignon a gagné 31 places au classement mondial en deux semaines

Après sa semaine victorieuse à Pau, Raphaël Collignon avait pour ambition d'enchaîner sur sa lancée à Lugano, ce qu'il confessait avoir souvent eu des difficultés à faire. Il a su relever le défi puisqu'il a de nouveau atteint la finale en Suisse italienne. Ce qui lui a permis de progresser de 31 places au classement ATP en treize jours, pointant ce lundi 92e mondial.
 

"Si après avoir subi quatre défaites au premier tour en début d'année, on m'avait dit que je gagnerais le Challenger de Pau et que je serais finaliste à Lugano, j'aurais signé tout de suite", insistait Raphaël Collignon dimanche soir après avoir perdu sa finale, au bord du lac helvète, face au Croate Borna Coric, ex-12e mondial.
"Pourtant, c'est un goût amer qui me reste en bouche après un match que j'ai mal vécu, un peu comme celui de l'European Open à Anvers. Certes, c'était du très bon Coric, il a bien commencé le match (0-3, 3-6), il m'a mis sous pression dès le début, il m'a marché dessus, et j'ai subi sa loi sans chercher de solution, sans réaction (3-6, 1-6 en moins d'une heure, ndlr), j'étais là, sans y être, limite spectateur, c'est ce dont je suis le plus déçu."
 
Comme souvent dans ce genre de situation, les raisons d'un débat aussi expéditif, alors que l'on attendait une explication musclée, sont à chercher dans les deux camps. D'un côté, on a vu un Coric qui à ce niveau n'était plus très loin de celui que l'on a connu dans le Top 50 et qui n'a toujours que 28 ans, le Croate s'est certainement amélioré au fil de la semaine après avoir déjà éliminé Gauthier Onclin au premier tour, mais Raphaël l'a aussi trop laissé jouer. De l'autre, notre compatriote, la cuisse strappée, n'était sans doute plus aussi frais physiquement et mentalement dans ce qui fut peut-être son match de trop après une série de quatorze rencontres (en comptant les quatre doubles de Pau avec Alexander Blockx) disputées en treize jours.
 
"Il y avait mieux à faire dans une finale comme celle-là, j'attendais que "Raph" bouscule son adversaire, il ne l'a pas fait, mais il y a aussi beaucoup de positif à retenir de la belle série (9 victoires d'affilée) qu'il a réalisée, c'est juste dommage de la finir ainsi", soulignait son coach Steve Darcis. "On doit être content, il a pas mal progressé, un peu dans tous les domaines, mais il n'est pas question de s'en satisfaire, on a toujours envie que cela aille plus vite parce qu'on sent la marge de progression, on a envie qu'il évolue, qu'il réalise des résultats plus haut dans la hiérarchie. En même temps, il est dans le Top 25 mondial des gars de son âge, c'est encourageant, mais s'il est passif comme contre Coric cela ne passera pas. Il doit continuer à améliorer son jeu d'attaque, il en a les armes même si pour lui c'est un peu contre nature, et arrêter de trop courir, de vouloir toujours défendre, même s'il le fait bien".
 
Steve Darcis et Raphaël Collignon sont rentrés en Belgique dimanche soir par la route. Quelques jours de repos, ainsi qu'une échographie de sécurité pour une petite gêne ressentie aux abdos, attendent le joueur liégeois, qui entamera plus tard dans la semaine une grosse quinzaine de préparation à la terre battue en compagnie d'Emilien Demanet et Jack Loge. Raphaël reprendra ensuite la compétition à Naples lors d'un ATP 125 avant le 250 de Marrakech. De son côté, Gauthier Onclin poursuit en France sa reprise de contact avec le circuit, en enchaînant deux Challengers, cette semaine à Thionville, la suivante à Cherbourg.
 

Retour à la liste