Première victoire de Raphaël Collignon en tournoi 15.000 dollars

Raphaël Collignon avait déjà disputé la finale d'un tournoi ITF15.000 dollars à Monastir au mois de janvier, il a cette fois remporté la mise dans la cité balnéaire tunisienne. L'année ne commence donc pas mal pour le Liégeois de 20 ans dont on pressent le gros potentiel mais qui sait que l'on attend autre chose de lui que la saison dernière où il a connu plus de bas que de hauts. 

Avec... Julien Cagnina

Raphaël a d'autant plus de mérite qu'il était seul la semaine dernière sur ce sol tunisien qu'il fréquente, il est vrai, assez régulièrement. Enfin seul... pas tout-à-fait. "Julien Cagnina était là lui aussi", dit-il, "pas pour jouer mais pour coacher une joueuse française. C'était agréable d'être de temps en temps ensemble, et Arnaud (Bovy) est arrivé pendant ma finale. Nous attendons à présent tous les deux notre coach Ananda Vandendoren qui était en Finlande avec l'équipe de Coupe Davis. Mais dans l'ensemble j'ai su m'assumer seul, me responsabiliser, je suis content, cela fait du bien, d'autant qu'à l'aéroport mon sac de tennis n'était pas avec ma valise. Il a mis près d'une semaine à arriver. Heureusement, j'avais embarqué le matériel minimum avec moi, dont deux raquettes. Je prends mes précautions, ce n'est pas la première fois que cela arrive." 

Deux tie-breaks, 12-10 au deuxième

"Il s'agissait de ma troisième finale à ce niveau. J'avais perdu les deux premières, je ne voulais pas que cela arrive une troisième fois, j'ai mieux su gérer mes émotions", continue-t-il. Et des émotions il y en a eu puisque cette finale il l'a enlevée sur deux tie-breaks, d'abord 7-2, puis 12-10 dans la deuxième manche. "J'ai sauvé une balle de set lors de la première manche et quatre dans le tie-break final. On peut dire que j'ai eu un peu de chance, mais en même temps, c'est moi qui suis vraiment allé les chercher ces points-là. J'ai conclu sur un bon coup droit et un bon service. Auparavant, j'avais aussi dû disputer une demi-finale à rallonge contre le Japonais Shiraishi. Elle aurait dû commencer à 10 h, a été reportée de plus de trois heures, puis interrompue deux fois en raison de la pluie, avec une fin de partie à quasiment 19 h 30. En passant, j'ai aussi sauvé une balle de match. Une journée éprouvante, au point que les organisateurs ont retardé la finale du lendemain de deux heures."

Contre son équipier en double

Une bonne semaine, donc, couronnée d'un premier titre ITF, cela compte dans une jeune carrière. On dira qu'il n'a pas vraiment affronté des adversaires mieux classés que lui (il est désormais ATP 799), "mais par exemple, le Japonais Imamura, que j'ai battu en quarts, était 595e mondial il y a deux ans, et le Chinois Yunchaokete, que j'ai également éliminé et qui a mon âge, était Top 5 juniors lorsqu'on était dans la même catégorie", souligne-t-il. "Je trouve que j'ai bien servi durant tout le tournoi, j'ai été solide, j'ai bien dosé mon tennis entre agressivité et patience. Et la finale était vraiment sympa, face au Français Mathys Erhard avec lequel j'ai joué en double. On s'est même échauffé ensemble avant la finale. Je suis encore ici pour deux tournois. Mon objectif est de pouvoir enfin enchaîner. Jusqu'à présent après une finale j'ai chaque fois été battu très vite la semaine suivante."  
 

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