Pas de finale australienne pour Joachim Gérard : "Je me suis embrouillé tout seul"
Notre compatriote, blessure à l'épaule... dans la tête, a perdu en deux sets contre le Français Nicolas Peifer.
On sait que notre troisième mondial du tennis en fauteuil, Joachim Gérard, est arrivé à l'Australian Open en se ressentant d'une blessure à l'épaule qui l'a contraint à l'abandon début janvier à Sydney. De son propre aveu, elle ne devait pas l'empêcher de défendre ses chances, même si la préparation avait été largement contrariée. Confronté d'entrée au numéro un mondial Gordon Reid, il s'en est sorti mercredi à l'énergie, en trois sets échevelés (un triple 7-5), sans que les deux joueurs développent leur meilleur tennis. En demi-finale jeudi face au fantasque Français Nicolas Peifer, 5e mondial, il a sans doute un peu payé les 2 h 30 combattantes de la veille qui l'avaient vu sauver une balle de match, mais il s'est aussi "embrouillé tout seul" comme il dit.
"A l'échauffement, j'ai de nouveau senti quelque chose à l'épaule, lorsque je servais ou que je frappais un revers, c'était un peu inévitable après le combat précédent, mais le physio a fait un travail formidable et en plein match je n'ai pas vraiment connu de problème. Mais c'est dans la tête que cela s'est joué, le trauma était là, j'avais peur que la douleur réapparaisse, je ne frappais pas dans la balle comme j'aurais dû, j'ai commis un nombre de fautes non provoquées invraisemblable (33), l'équivalent de plus d'un set. Lui a fait son match, sans être extraordinaire, moi j'ai mal joué... alors que quand je me suis risqué l'une ou l'autre fois à lâcher mes coups je n'ai pas eu mal, je me suis énervé, je suis déçu, je m'en veux."
Ce n'est donc pas encore cette fois que Joachim, qui a mené d'entrée 2-1 service à suivre pour perdre la première manche 3-6, et qui a même eu l'avantage à 5-2 dans le deuxième set perdu 7-4 au tie-break, se réconciliera complètement avec les tournois du Grand Chelem, même s'il est en finale du double à Melbourne avec Gordon Reid. "C'est ma faute", peste-t-il, "je me suis focalisé sur les mauvaises choses, je ne suis pas arrivé à me concentrer durant tout le match. Cette blessure commence à être contrariante, même si cela n'avait rien à voir avec ce que c'était deux semaines plus tôt. Tennis, physique et mental sont liés, on va s'en préoccuper dans les dix semaines à venir. Je n'ai que Rotterdam au programme, et les examens que je passerai en rentrant détermineront ce qu'il en sera."
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