Onclin, Collignon et Demanet à l'heure française

Rentrés de leur tournée en Inde, Gauthier Onclin et Raphaël Collignon soignent l'une ou l'autre tension physique sans gravité. Il est prévu qu'ils reprennent la compétition dans une semaine sur une nouvelle série de tournois, des 25.000 dollars cette fois, en France, où ils rejoindront Emilien Demanet.
 

Soyons honnêtes, on espérait tous, eux les premiers, que les trois tournois Challenger du mois de février programmés en Inde rapporteraient plus de points ATP à Gauthier Onclin et Raphaël Collignon. Si le second, qui était contraint aux qualifications, s'est à chaque fois hissé dans le tableau final lors des deux rendez-vous qu'il a disputés, seul le premier y a remporté un match. Le plus étonnant, c'est que Gauthier a été éliminé deux fois et Raphaël une fois par le même joueur, l'Australien Adam Walton, aujourd'hui 145e mondial.
 
"Cela peut arriver quand on part en tournée, comme une loi des séries, dit Ananda Vandendoren, le coach AFT qui était sur place, je dois dire que ce joueur de 24 ans m'a assez impressionné par sa maturité tennistique et sa manière de sentir le jeu. Il y a deux manières de voir les choses. Les résultats ne sont pas ceux que j'attendais, mais en même temps la qualité des plateaux était très élevée, les plus forts que j'ai personnellement vus en Challenger, avec quelqu'un comme Bonzi, même s'il n'est pas dans sa meilleure période, dans les qualifications. 35 degrés et 900 m d'altitude ne sont pas non plus des conditions que l'on rencontre partout. "
 
"Franchement, je trouve que le niveau de Gauthier comme de Raphaël n'est pas mal, cela joue plutôt bien, continue-t-il. Maintenant, il faut que cela passe une fois, dans un contexte très concurrentiel, il est normal qu'il y ait des hauts et des bas sur une année."
Les prochaines échéances devraient normalement se révéler plus profitables, sous la forme de tournois ITF 25.000 dollars, à Créteil, où ils rejoindront Emilien Demanet dans une semaine, Toulouse et Saint-Dizier.
"Le nombre de points ayant été diminués en Challenger, les 25.000 redeviennent un peu plus intéressants, donc il y a du monde", avertit  néanmoins Ananda.
 
Si l'entraîneur préfère toujours parler niveau de jeu, le joueur, lui, pense forcément aux qualifications de Roland Garros (et de Wimbledon un peu plus tard) qu'Onclin et Collignon ont tous deux pu disputer l'an dernier, au sein d'un imposant contingent belge, avant que Raphaël ne se blesse pour six mois. Pour entrer en ligne de compte, les deux prochains mois seront déterminants. La chance est infime pour Raphaël, aujourd'hui ATP 434, il devrait regagner 200 places, elle est certainement plus jouable pour Gauthier (ATP 264) même s'il a des points à défendre en chemin.
 
Quant à Emilien Demanet (ATP 915), battu au 15.000 dollars de Lannion par un Italien de son âge, Filippo Romano (ATP 532), pour sa reprise après Covid et son premier match depuis longtemps sur dur à l'intérieur, il est revenu s'entraîner en Belgique, avant de repartir vers Poitiers où il dispute cette semaine son deuxième tournoi 15.000 dollars français. Il y accède au tableau final grâce aux avantages liés à son classement junior de an dernier.
 

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