Omar Salman décide d'arrêter les frais
Pour certains anciens du centre de formation de l'AFT, qui se sont essayés depuis au circuit adulte, la vie est clairement devenue plus difficile avec la mise en place du (désastreux) circuit de transition imaginé par la fédération internationale.
A l'entendre, c'est ce qui a décidé le Bruxellois Omar Salman, qui vit en Espagne, à tourner le dos au circuit international après les quatre tournois disputés en début de saison (il a abandonné lors du dernier, en Tunisie). "J'ai terminé l'an dernier 450e au ranking mondial à 22 ans, et du jour au lendemain, avec leur nouveau système, je me suis retrouvé ATP 700", explique-t-il, "un vrai coup de bambou sur la tête, avec un accès aux points ATP réduit à la portion congrue, des tournois Future de moins en moins nombreux, de plus en plus relevés, à l'accès de plus en plus compliqué, où tout coûte de plus en plus cher... est-ce ça faire vivre le tennis alors que cela devrait être le premier objectif d'une fédération ?", demande-t-il encore. "Dégoûté, j'ai bouclé mes valises et je suis rentré à la maison, à Javea où je vis avec ma copine (quelque part entre Valence et Alicante, ndlr), j'y suis à présent une formation en marketing sur internet tout en continuant à m'entraîner à l'académie de David Ferrer. Je suis lucide avec moi-même, bien que cela fasse mal au coeur, je ne viens pas d'une famille riche, je vais continuer à jouer les interclubs en Belgique (au TC Le Chalet, ndlr), en Allemagne, en Italie, en France, ainsi que les tournois espagnols, ce qui me fera gagner de l'argent au lieu d'en dépenser ou d'en perdre."
Clément Geens toujours "out", Julien Cagnina reprend la raquette
Son ex-compère Clément Geens se pose lui aussi pas mal de questions. Il vient pourtant d'atteindre la finale d'un tournoi 15.000 dollars à Antalya pour sa rentrée après de longs ennuis physiques dus à une fracture de fatigue au cubitus transformée en oedème, mais il a encore eu mal et a dû abandonner lors de ce match. "On me dit que j'aurai peut-être toujours une fragilité à cet endroit", glisse-t-il, contraint de nouveau à l'arrêt et espérant pouvoir reprendre lors des tournois belges de l'été. Quant à Julien Cagnina, que l'on n'a plus vu sur un court depuis plus d'un an après deux opérations au poignet - "on a renforcé le cubitus avec une plaque et six vis, on a aussi recoupé le radius de 2,5 mm, ce n'est pas rien, tout ça à cause d'une fracture mal consolidée à 15 ans" -, il reprend seulement l'entraînement tennis avec prudence, mais toujours aussi déterminé : "On m'avait prévenu que cela prendrait du temps, que ce serait long, j'espère pouvoir rejouer en inter-équipes en juillet, mais je ne retournerai sur le circuit, où je bénéficierai d'un classement protégé ATP 260 pour douze tournois durant un an, que lorsque je serai sûr d'être vraiment à 100 %."
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