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Martin Katz en finale de Roland Garros : "C'est un peu dingue"

Avec son équipier ukrainien German Samofalov, Martin Katz a méritoirement poursuivi vendredi son improbable aventure qui le conduira à disputer ce samedi après-midi la finale du double juniors à Roland Garros.

Ils ont en effet battu, en deux sets (6-4, 7-6), la paire américano-slovaque Lilov-Privara. On se souvient que le même Privara avait éliminé trop nettement notre compatriote au premier tour du simple. En finale, le duo belgo-ukrainien n'aura rien à perdre face aux favoris français Arthur Fils et Giovanni Mpetshi-Perricard... qui se sont affrontés en demi-finale du simple. 

"Je ne m'y attendais pas du tout"

On l'avait quitté dépité, dimanche après-midi, après subi un 6-0, 6-2 face au Slovaque Peter Benjamin Privara au premier tour du tournoi de simple juniors, "quelque peu impressionné par l'événement et paralysé par le stress". On l'a retrouvé sur un petit nuage vendredi après la qualification pour la finale du double, face notamment au même adversaire. Bien sûr, dans la hiérarchie tennistique, on ne compare pas simple et double, mais on n'atteint pas non plus une finale de Grand Chelem tous les jours, et, quoiqu'il arrive, Martin repartira de sa première expérience parisienne avec quelque chose, le trophée de finaliste ou celui du vainqueur. "C'est un peu dingue", souriait-il, "je ne m'y attendais pas du tout. Après ma désillusion en simple j'ai abordé le double pour ne pas avoir que des regrets, dans ce qui a toujours été mon Grand Chelem favori. Et tout s'est enchaîné, tout a réussi, en double cela va plus vite, je restais sur une victoire et une finale dans la discipline, j'étais en pleine confiance contrairement au simple, certaines de mes qualités, comme la vision du jeu, y sont importantes. Pourtant, avec German, on n'avait jamais joué ensemble, même si on savait depuis six semaines qu'on ferait équipe ici, on se connaissait. Qui plus est, je n'ai jamais eu de cours d'anglais au collège, j'ai opté pour le néerlandais, j'ai appris sur le tas en tournoi, je me débrouille et on se comprend." Ils se complètent dans le jeu aussi, et ils ont joué "malin" pour prendre en défaut leurs adversaires qui ont pourtant servi pour le deuxième set à 4-5, leur qualification est certainement méritée. 

Domination française

"Honnêtement, avant la demi-finale, j'étais certainement aussi nerveux que dimanche", continue Martin, "mais quelques mots entre nous ont suffi pour que ça passe lorsque le match a commencé. Je sais qu'on dit qu'une finale ne se joue pas, elle se gagne, mais je sais aussi que contre les deux Français, on ne sera pas favoris. Ils étaient quatre Frenchies en demi-finale du simple juniors, c'est unique et cela dit tout, Fils et Mpetshi-Perricard ont même joué l'un contre l'autre. Cela s'est décidé au tie-break du troisième set en faveur de Fils qui jouera donc sa finale avant le double. J'espère qu'ils seront fatigués, et peut-être même un peu fâchés, après leur affrontement si serré (sourire). De toute façon, il n'y a qu'à tout donner une nouvelle fois, mon tournoi est déjà réussi, et comme le classement mondial juniors combine simple et double je vais prochainement en bénéficier, pas encore pour Wimbledon où je devrai passer par les qualifications mais pour être tableau final à l'US Open." Martin a également pu prendre le temps de découvrir le site de la Porte d'Auteuil de long en large lors d'une journée "off"... mais pas de voir à l'oeuvre son idole Rafael Nadal. "Il joue sur le Chatrier et on n'a pas les places, je l'ai juste croisé furtivement à l'entraînement au stade Jean Bouin", sourit-il. 
 

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