Les interclubs Ethias en D1 nationale : le TC Koddaert intouchable chez les messieurs, on suivra Embourg et le TC du Bercuit chez les filles
Six équipes francophones participent dès ce week-end aux interclubs Ethias de D1 nationale dames et messieurs.
Côté masculin, le TC du Bercuit, champion de Belgique et finaliste ces deux dernière années, ayant jeté l'éponge, on ne voit pas qui peut empêcher le TC Koddaert (basé à Torhout), encore renforcé, de reconduire son titre. Chez les dames, en revanche, Embourg, toujours aussi ambitieux, mais également... le Bercuit version féminine auront des atouts à faire valoir. Comme d'habitude, les listes de forces affichées agissent en trompe-l'oeil, dans certains clubs composer l'équipe la plus performante, semaine après semaine, tient même apparemment du casse-tête façon puzzle.
Walifornie version girl power
"Je suppose que l'on est arrivé à une sorte de fin de cycle", dit Michel Bouhoulle lorsqu'on lui demande pourquoi, après être monté de quatre divisions en quatre ans, avoir fêté le titre national en 2017, disputé la finale en 2018 et avoir baptisé son petit coin du Brabant wallon "Walifornie", il s'avère que le TC du Bercuit n'aligne pas d'équipe en D1 masculine cette année. "On a réalisé tout ça avec une génération de joueurs dont j'étais proche, mais il fallait de plus en plus jongler pour présenter une sélection compétitive en fonction des blessures, des motivations et du calendrier des uns ou des autres, cela coûte cher, et au même moment les interclubs français sont plus rémunérateurs, la volonté et l'envie ont fini par manquer. En revanche, on aura une bonne équipe chez les filles qui sont montées en D1, avec Isabelle Shinikova, que j'ai entraînée dans le passé, Kimberley Zimmermann, Maryna Zanevska, la Française Amandine Cazeaux, Anouk Delefortrie, Mathilde Devits, Justine Bourdon... on va voir qui pourra jouer et ce qu'on pourra faire, mais ça n'a pas l'air mal." Pour la forme, on peut même ajouter Yanina Wickmayer tout en haut de la liste, mais de là à la voir s'aligner... Pour la première journée, les joueuses de Grez-Doiceau se déplacent dans le superbe complexe de Maaseik, club sur la liste duquel figurent Britt Geukens et quelques Hollandaises, y compris Demi Schuurs ancienne équipière d'Elise Mertens en double.
Embourg encore renforcé
L'équipe féminine d'Embourg avait déjà pas mal investi l'an dernier et professait de grandes ambitions, douchées en demi-finales par les Gantoises du Racso. "On avait même eu la surprise de voir débarquer des Etats-Unis, juste pour ce match, une Allemande et une Espagnole Top 200 en double", rappelle Louis Maraite. "Du coup, on s'est nous aussi prémunis, non seulement on a conservé à peu près tout le monde, y compris Lara Salden, mais pour prévenir les cas où les filles sont en tournoi on a doublé certains postes avec la Luxembourgeoise Eleonora Molinaro et la Hollandaise Kirine Lemoine, y compris en double où cette dernière est prévue avec sa compatriote Eva Wacanno. Juliette Bastin et Magali Kempen s'ajoutent aussi à la sélection que chapeaute Didier Grisard." Pour ce premier samedi de compétition, les Liégeoises se déplacent à Itterbeek dans le Brabant flamand pour y affronter Tennis S.D.I dont la tête de liste s'appelle ni plus ni moins... Alison Van Uytvanck que l'on n'attend pas pour autant sur le court. On y trouve aussi la Russe Daria Lodikova, 700e mondiale, Zara De Schutter, Amelie Van Impe et la toute jeune Maria Lemonakis.
Eupen avec Marie Benoit
Pour en finir avec ces dames, on salue la montée de l'équipe d'Eupen qui n'a plus figuré parmi l'élite depuis un long moment et dont l'équipe de nationale 1 s'articule autour de l'impeccable Marie Benoit, 265e mondiale, qui elle aussi participe en fonction de son calendrier "mais devrait pouvoir disputer deux ou trois matches de poule", annonce Olivier Zimmermann qui peut également compter sur plusieurs Allemandes de la région d'Aix-la-Chapelle proche. "L'idée est surtout d'aligner des joueuses d'ici, et pour les résultats on prendra ce que l'on pourra prendre", continue Zimmermannn. Lors de ce premier match, elle recevront le TC De Vallei, situé à Tamise, dont la liste de force est emmenée par l'Allemande Alisa Wessel et notre compatriote Lynn Janssens, une autre Allemande et plusieurs Hollandaises y figurent également.
Quelle formule ?
En gros, parmi les clubs qui ont comptabilisé les points nécessaires et se sont engagés en division 1 nationale, il y a ceux qui mettent le paquet pour décrocher la timbale et ceux qui jouent plus petit budget, il arrive aussi que ceux qui ont figuré un moment dans la première catégorie se retrouvent dans la seconde, avec comme mot d'ordre "plus de folies", après avoir déchanté et jugé que le jeu n'en valait pas la chandelle. Toujours parmi ces clubs, il y a, surtout à Liège, les partisans du retour à une compétition où tout se jouerait sur dix jours, par exemple en septembre, ce qui concentrerait les matches sur une plus courte période pour avoir les meilleurs joueurs et le meilleur spectacle possibles, et il y a ceux - c'est aussi le cas des Néerlandophones - qui ne veulent pas toucher à la formule actuelle, ce sont généralement les mêmes, côté francophone, qui préfèrent en découdre avec les moyens tennistiques qui leur sont propres. A Liège, justement, François Gardier ne sourit pas quand on lui dit que la liste de force du RTCL semble impressionnante, emmenée par... David Goffin, avec notamment le Français Hoang, Gigounon, le Français Marie, Reuter, Bovy, Onclin... "Parce que si l'on excepte Yannik (Reuter), qui a quitté le circuit international et repris des études, entre ceux qui sont inscrits et ceux qui vont, veulent ou peuvent jouer il y a une sacrée nuance, je reprends même du service moi qui n'ait plus "pratiqué" depuis deux ans (il est champion de Belgique de padel, ndlr)."
Comme en D2
Pour le RTC Liège et Odrimont, la compétition recommencera comme elle s'est terminée l'an dernier. Les Liégeois, du moins leur équipe de D2, avaient privé les Brabançons du titre en finale. Ils se retrouveront dimanche sur les courts de Lasne. Aujourd'hui, le RTCL n'aligne plus qu'une équipe, en D1 donc, et Odrimont est monté "mais n'a pas changé de philosophie pour autant, on n'a pas de budget, on fait jouer des gars formés au BATD et si on descend on descend", annonce ainsi Olivier Buchet. En tête de sa liste de force les Lovinfosse, Van Der Meerschen, Witmeur (une autre figure du padel), Lapraille, etc. Quant à Fayen-bois, qui se rend au Tenkie Hasselt (dont le joueur numéro un, Benjamin D'Hoe, vient d'être suspendu pour un mois, pour avoir parié sur des matches mais pas les siens), il a "sans doute la moyenne d'âge la plus basse de cette D1", estime Didier Jacquet, "je ne peux que regretter que Clément Geens soit encore blessé, il peut tout faire sauf le revers à deux mains."Deux Français sont certes en tête de sa liste de force, "mais on joue plutôt avec des Belges", insiste-t-il, "Destrebecq, Juszczak, Katz, Van De Weghe, Collignon, Poncelet... petit budget, bon père de famille." On ne peut donc pas exactement en dire autant du TC Koddaert évoqué plus haut puisque sa ligne de force officielle donne carrément le tournis, Coppejans, De Loore, Mertens, Vanneste, Geerts, Merckx, Desein, Vandenbulcke (transféré du Bercuit), Westerhof, Cant, Sijsling, Norman, Malisse, et on en passe... quels que soient ceux qui joueront ce sera (trop) fort.
Le calendrier
Samedi, Dames
Poule 1 : Maaseik-Bercuit, Forest Hills-Racso, Tessenderlo bye.
Poule 2 : Eupen-De Vallei, Tennis S.D.I.-Embourg, Diest bye.
Dimanche, Messieurs
Poule 1 : TC Beckhand-Tennisdel Genk, Tenkie Hasselt-Fayen-bois, TC De Koddaert bye.
Poule 2 : Tessenderlo-Zevenbergen, Odrimont-RTC Liège, Diest bye.
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