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Les adieux de Steve Darcis en Coupe Davis : "Le meilleur moment ? Probablement l'Argentine à Forest"

Steve Darcis n'avait pas la tête à faire la fête dans la nuit de mercredi à jeudi, alors qu'il venait de disputer son dernier match en tant que joueur dans une compétition pour laquelle il a intensément vibré pendant 14 ans, qui ne sera sans doute plus jamais ce qu'elle a été, et qu'il préfère d'ailleurs appeler Coupe du Monde. 

Même si, à titre personnel, on ne l'attendait peut-être plus au niveau où il a évolué au deuxième set contre Kyrgios, la Belgique a perdu contre l'Australie, elle n'était pas encore alors officiellement éliminée parmi les éventuels meilleurs deuxièmes, mais tout le monde savait qu'elle le serait le lendemain. "Le dernier match de "Shark" c'est beaucoup d'émotions", insistait le capitaine Johan Van Herck. "Ce sont plein de bons souvenirs évidemment", enchaînait Steve, "avec notre petit pays on a fait de grandes choses, je pense que l'on ne s'en rend pas toujours compte. Il y aura eu des désillusions aussi. Finir comme ça, aujourd'hui, c'est quand même un peu triste, on aurait peut-être pu faire encore un peu mieux, j'ai eu des "occases", "Dav" (Goffin) en a eu aussi, et le double, s'il avait fallu le jouer à fond, aurait été tout-à-fait capable de gagner, c'est dommage, mais ça fait partie du jeu,  de... la Coupe du Monde (sourire entendu), et voilà maintenant c'est la fin..."

Au moment de conclure, Steve confesse une pensée émue au souvenir de sa première sélection en Coupe Davis, "c'était contre les Etats-Unis (en septembre 2005... il a disputé 25 rencontres depuis, ndlr), même si je n'y ai joué le cinquième match que pour du beurre, c'était déjà énorme à mes yeux de jeune gars de 21 ans. Quant aux plus grands moments de ces dix-neuf ans de carrière, ce sont certainement les deux demi-finales que l'on a eu la chance de disputer, surtout la première (en 2015, contre l'Argentine, ndlr) parce qu'on n'était jamais arrivé jusque là et que cela se passait dans une salle mythique (Forest National, ndlr). C'est probablement ce qui m'est arrivé de plus beau à titre personnel, même si on l'a vécu tous ensemble et que c'est toute l'équipe qui a gagné, encore une fois on a réalisé des choses magnifiques. Quant aux désillusions, ce sont forcément les deux finales, deux grandes fêtes du tennis pourtant, mais que je n'ai pas pu aborder à 100% de mes moyens. Contre la France à Lille, mon week-end a été catastrophique, "Dav" a été énorme et on a eu des chances de gagner le double, mais c'est quelque chose qui restera à jamais gravé en moi dans le mauvais sens du terme.  Maintenant, encore une fois, j'ai envie de retenir les belles choses, une magnifique équipe, un staff exceptionnel, un super public c'est ce que je désire d'abord garder en tête." Et tous les autres avec lui puisqu'il s'est vu offrir après le match son petit "Saladier d'argent" à lui, à son effigie et dans un écrin personnalisé, il ne remplacera jamais le vrai mais cela lui rappellera que personne n'oublie tout ce qu'il a apporté au tennis de notre pays, sans distinction linguistique.
 

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