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Les Loups (Brabant) pour un quadruplé (3)

Que peut-on ambitionner quand on a remporté les trois premières éditions d'une compétition sinon une quatrième victoire d'affilée ? Dans le Brabant, on ne parle que de ça, mais ce n'est pas toujours le favori qui gagne. D'ailleurs, cela s'est déjà joué à rien dans le passé. Quelle que soit la température extérieure, le week-end sera chaud, personne n'en doute.
 

Gaëtan Rinchon est un capitaine heureux. On le serait à moins. Pour paraphraser le légendaire aphorisme de Gary Lineker, désormais obsolète, à propos du foot et des Allemands des années 90, on pourrait dire qu'une petite centaine d'enfants croisent la raquette durant deux jours et qu'à la fin c'est le Brabant qui gagne. Trois fois en trois éditions. En même temps, c'est un peu court jeune homme, aurait répliqué Cyrano. Ces deux dernières années, en demi-finale 2023 et en finale 2024, il n'a par exemple manqué au Hainaut qu'un poil de réussite pour inverser le verdict. Le capitaine brabançon ne le nie pas : "En finale, l'an dernier, il y a eu des super tie-breaks qui tenaient de la loterie, des matches gagnés après des remontées improbables, c'était d'autant plus incertain qu'avec les matches qui se jouent un peu partout on ne maîtrise pas toujours l'évolution du score global de la rencontre. J'ai parfois pu penser qu'on allait perdre, mais je retiens l'ambiance générale positive et le fait que l'on ait su rester calme et trouver les ressources tennistiques ou mentales pour continuer à se battre et gagner."
 
Avec un tel bilan, l'ambition pour cette année s'impose d'elle-même. "Tout le monde en parle, de notre comité de région au groupe WhatsApp qui réunit tous les intéressés depuis quatre ans, on en veut un quatrième. Moi je me réjouis surtout de la fête qui nous réunit chaque année, mais quand on gagne c'est la cerise sur le gâteau", sourit Gaëtan. Cela signifierait-il que la formation et les entraîneurs sont meilleurs au Brabant qu'ailleurs ? "Bien sûr que non", réplique-t-il. "Dans notre région, on a peut-être la chance d'avoir beaucoup de compétitions, de tournois, de rivalités, certains moyens aussi. Mais avant tout ce sont des cycles, des étoiles qui s'alignent, nos meilleurs joueurs aujourd'hui sont Liégeois, peut-être seront-ils Brabançons à l'avenir, peut-être pas. J'ajoute que dans une compétition comme la Young Talents Cup ce n'est pas toujours le champion de Belgique qui apporte le point le plus important, celui qui fait la différence. Il y a un an le titre s'est vraiment joué sur les doubles. "
 
Champion de Belgique, Jack Devleschoudere l'est devenu, lui qui avait été révélé en 2024 lors de cette même Young Talents Cup. Il revient donc à Mons avec un autre statut, et son duel avec le Hennuyer Milan Dasset pourrait être une des attractions du week-end si d'aventure les deux régions sont amenées à se rencontrer. Cette fois encore, les points forts ne manquent pas au sein de l'armada brabançonne, surtout côté garçons. En "moins de neuf ans", la petite Gisèle Viaene s'est affirmée cette année sur le Belgian Junior Circuit (BJC) et elle a déjà l'expérience de la compétition puisqu'elle l'a disputée en 2024 avec un an d'avance, même chose pour Lila Collard. En "moins de onze ans", on aura carrément côte à côte sur le même banc les numéro un et deux belges, avec David Simon, qui vient d'atteindre les demi-finales en Tennis Europe "moins de douze ans" à Odrimont, et Noah Collard, la promesse du Club Justine Henin qui se distingue en BJC. Il faudra donc encore mettre les petits plats dans les grands pour avoir la peau de ces Loups-là. "Cette année, j'ai regardé d'un peu plus près la génération des enfants nés en 2019, ceux que l'on ne connaît pas encore et qui sont invités samedi", conclut Gaëtan Rinchon. "Je peux vous dire qu'il y a  parmi eux (ou elles) un garçon de quatre ans qui sait déjà tout faire, n'attendez pas que je vous dise qui c'est, mais je n'avais encore jamais vu ça de ma vie."
 
La sélection encadrée par Gaetan Rinchon, Audrey Dujardin, Gary Williams :
 
- 9 ans : Gisèle Viaene, Lila Collard, Mathis Verschaeve, Winston Cox, Léon Hebette.
- 10 ans : Azza Boudhief, Loïs Meuron, Macaria Busuioc, Romain Beauclercq, Neil Mohl, Henri Rampelbergh, Maxence Dewulf.
- 11 ans : Karina Szigyarto, Alba Vauchelle, David Simon, Noah Collard, Matteo Guidi.
- 12 ans : Emma Fattori, Ouneyssa El Hourairi, Angie Vilain, Kosei Shibata, Jack Devleschoudere, Neyd De Munck.
 
Deux simples et un double par catégorie d'âge, garçons et filles.
 

Publié le 07-11-2025

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