Le message du président André Stein à l'assemblée générale de l'AFT : "La saison d'hiver commence, soyez vigilants !"
Elle aurait dû avoir lieu le 21 mars, mais la crise sanitaire et la période de confinement ont provoqué son ajournement. Si l'assemblée générale de notre fédération, reprogrammée ce samedi 26 septembre dans les locaux de l'UCM à Wierde, a accueilli moins de monde que l'an dernier, vu les contraintes et les circonstances, elle a néanmoins permis de faire le point en ces temps de turbulences dans une ambiance sereine et sécurisée.
Dans les règles
Tout avait effectivement été organisé selon les normes du moment, masques, gestes barrières, auditorium confortable et sûr, verre de l'amitié et sandwiches servis à table. Moins de monde (un peu plus de 15% des clubs étaient représentés) et une convivialité plus sobre qu'à l'habitude mais c'est la rançon d'une situation sanitaire qui a pris tout le monde de court le 15 mars comme l'a rappelé d'emblée le président.
Avec le nouveau secrétaire général Samuel Deflandre, André Stein a "piloté" durant des semaines, week-ends compris, le tennis fédéral au rythme des différentes consignes gouvernementales, les inspirant ou les adaptant au mieux, naviguant parfois à vue, permettant surtout à notre sport de se retrouver en première ligne lorsqu'une reprise se profilait à l'horizon. "Le staff de la fédération et les secrétariats régionaux ont eux aussi été fortement mis à contribution durant cette période compliquée, qu'ils en soient ici chaleureusement remercié", souligne Samuel Deflandre. Le président en a ensuite profité pour remettre en perspective devant l'assemblée le fil des événements et les différentes décisions que l'AFT a été amenée à prendre, telles que nous les avons relatées ici au jour le jour, les tournois qui ont pu recommencer plus tôt que prévu, les interclubs Ethias qu'il a fallu décommander en catastrophe la mort dans l'âme ("une constatation plus qu'une décision; il y avait trop d'incertitudes", rappelle-t-il), et le fait que, l'un dans l'autre, le tennis dans son ensemble s'en soit plutôt bien sorti.
Saison d'hiver sauvée, mais...
"Je crois que si l'on m'avait annoncé il y a six mois qu'on en serait là aujourd'hui je l'aurais difficilement cru tant l'horizon semblait bouché", confirme André Stein. "Mais je sais aussi que certains ont souffert plus que d'autres, et souffrent encore, il y a presque autant de situations que de clubs, surtout au niveau de l'horeca où, selon que l'on se trouve en présence d'un bénévole ou d'un gérant, voire d'un restaurateur, les conséquences sont évidemment différentes. Vous comprendrez néanmoins que le souci d'une fédération comme la nôtre soit d'abord le tennis, et il continue plus que jamais de l'être alors qu'après avoir vécu dehors quasiment durant six mois, nous entrons en saison d'hiver. En principe, cette dernière est sauvée, et l'inverse aurait été une catastrophe, mais sachez que ce n'était pas évident pour le sport indoor en général, en équilibre précaire par rapport au virus, il a fallu plaider. C'est pourquoi je vous demande à tous d'être excessivement vigilants. Si la situation générale dégénère, c'est un fait que l'on est bien obligé d'accepter, ou de subir, mais nous devons continuer de tout mettre en oeuvre pour que ce ne soit pas de notre fait et pour éviter que tout s'arrête à nouveau. La ministre Valérie Glatigny vient encore d'insister sur le testing et la quarantaine en cas de suspicion, sur le protocole horeca à respecter strictement, et sur les troisièmes mi-temps qui sont des catastrophes sanitaires. Désormais, le masque n'est plus obligatoire à l'extérieur (un peu tard pour notre été tennistique malheureusement), mais il le reste à l'intérieur (sauf à table). Un nettoyage/désinfection régulier des vestiaires est à présent jugé suffisant - et plus après chaque passage - mais je me permets de rappeler l'importance du sujet, notamment en ce qui concerne le danger des douches et de la vapeur d'eau en suspension; dans mon club elles restent d'ailleurs fermées. Soyons plus que jamais responsables, pour que le tennis puisse continuer à vivre et à bénéficier de sa bonne image !"
Pierre Delahaye médaillé d'or
La nouvelle date de cette assemblée générale la situait dans l'avant-dernière ligne droite d'une année de tous les dangers, le bilan de 2019 n'étant déjà plus qu'un lointain (et festif) souvenir avec la célébration mémorable du 40e anniversaire de l'AFT dans l'insouciance de ce qui nous attendait. La fédération a évidemment souffert comme tout le monde de cette période contraignante et anxiogène, heureusement sans conséquences majeures. Jusqu'ici, malgré des subsides annoncés comme partout à la baisse, le trésorier Etienne Poncelet peut toujours présenter une situation saine, avec un budget certes juste à l'équilibre (et deux membres du personnel non remplacés), 95% des cotisations rentrées et une réduction d'environ 500.000 euros au niveau des recettes/dépenses, compte tenu notamment de tout ce qui a dû être annulé et des charges qu'il n'a pas fallu assumer. Il a pu également se féliciter de la fidélité manifestée par les deux principaux partenaires fédéraux, Ethias et BNP Paribas, qui ont maintenu leur participation et avec lesquels de nouvelles actions seront mises en place. Quant au secrétaire-général Samuel Deflandre, il a répété ce qui est son crédo depuis sa nomination : "L'AFT c'est vous !" "Oui, vous, les responsables de clubs, qui faites notre sport, c’est en multipliant les contacts qu'ensemble nous trouverons le chemin", a-t-il précisé, "nous allons vous proposer des journées de rencontres, des workshops, des conférences pour pouvoir partager sur toute une série de sujets." Il a aussi rappelé que, pour l'élite de notre tennis cette fois, 2020 aura vu, malgré les difficultés logistiques, la concrétisation d'un chantier crucial au Centre de formation de Mons avec la mise en place d'une nouvelle politique sportive autour du trio Thierry Van Cleemput, Olivier Davin et Steve Darcis, dossier essentiel qui doit également beaucoup à son prédécesseur Pierre Delahaye parti à la retraite peut-être le pied dans le plâtre mais avec le sentiment du devoir accompli. Pour conclure l'assemblée en beauté, et pour l'ensemble de son oeuvre fédérale, de la modernisation du management à l'informatisation, en passant par l'intégration du padel, Pierre a d'ailleurs reçu la médaille d'or de l'AFT, reconnaissance symbolique largement méritée agrémentée d'un flacon de bulles millésimées dont on sait qu'il fera bon usage.
3 générations de secrétaires-généraux
De gauche à droite: Pierre Delahaye, Franz Lemaire et Samuel Deflandre
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