Le Ladies Open de Baulet fête ses seize ans
Il est comme le petit patelin d'Astérix, le seul qui fasse de la résistance en terre wallonne au nom du tennis féminin. Qui plus est dans une ambiance de fête au village unique sur le circuit ITF. Il y a seize ans que c'est comme ça, et c'est précieux. Bonne semaine, et longue vie au Ladies Open !
L'Astérix en question s'appelle Fabrice Prévot. La diminution progressive des tournois ITF féminins constatée dans nos régions n'a eu que peu d'effet sur sa motivation initiale. Chaque année, avec son complice Philippe Brichard, il engloutit une gourde de sa potion magique, et ça repart. On se doute que rassembler 35.000 euros de budget dans une petite entité hennuyère comme celle-là doit représenter un sport en soi, mais ils y arrivent à chaque fois, entretenant des sponsors fidèles.
Il faut dire qu'aussi bien Tennis Wallonie-Bruxelles que BNP Paribas Fortis soutiennent particulièrement les efforts accomplis pour le sport et le tennis féminin. "A Baulet, on n'a pas attendu les campagnes de la fédération encourageant le tennis chez les filles pour montrer l'exemple, dans la passion et la simplicité", comme le dit le président fédéral Pierre Crevits. "La commune de Fleurus s'est aussi particulièrement investie cette année, et nous l'en remercions", ajoute Fabrice, "non seulement cela nous rend la vie plus belle, mais cela montre l'importance qu'elle accorde à notre événement, la place qu'il a prise dans notre communauté."
Un événement dont la plus belle réussite est peut-être d'être parvenu à combiner tennis de qualité au niveau de la 500e place mondiale et ambiance conviviale où les gens du coin vont et viennent, se retrouvent pour boire un verre, se restaurer autour d'un plat démocratique (on sert 50 à 60 repas par jour), participer à des concours ou admirer, le dimanche de la finale, les plus rutilants bolides de collection. On ne doute pas que ce sera à nouveau le cas cette semaine.
Chez les joueuses, on a en plus frôlé l'attraction côté réseaux sociaux lorsqu'on a découvert la présence parmi les inscrites d'Alizé Lim, consultante de charme de France 2 et d'Eurosport, 135e mondiale il y a dix ans qui a repris la raquette par passion au plus bas niveau après avoir mis sa carrière entre parenthèses. Elle s'est néanmoins retirée en dernière minute, tout comme la Hollandaise Stéphanie Visscher, victorieuse à Baulet en 2022.
"Avec l'Ukrainienne Veronika Podrez, première tête de série, WTA 447, et Amélie Van Impe, nous présentons quand même deux anciennes gagnantes de notre tournoi, comme vous le voyez les filles reviennent", dit Fabrice. "Il y a également une forte délégation allemande dans le tableau final, ainsi que d'autres Belges comme Vicky Van de Peer, qui est aussi une habituée, la Hennuyère Margaux Maquet, qui a bouclé ses années d'études aux Etats-Unis et se relance sur le circuit, l'Eupenoise Romy Fohnen, qui vient de gagner un tournoi junior J100 à Maaseik et a reçu une wild card, Romane Longueville, Caat Coppez ou la jeune Valentine Coussens. Bref, il y a de quoi faire."
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