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La nouvelle Coupe Davis prend forme

Cela n'a pas fait la "une" des gazettes, mais, dans la foulée de Roland Garros, le Board de la fédération internationale (ITF) a validé le dernier projet de modification de la Coupe Davis version 2019. 

La prestigieuse épreuve, sans prize money aguichant, privée de points ATP et trop souvent désertée par les meilleurs, est remise en question dans un calendrier surchargé. Un premier plan drastique, inspiré par le groupe d'investissement Kosmos du footballeur Gerard Piqué (3 milliards de dollars sur 25 ans), prévoyait de tout regrouper en une semaine fin novembre dans un même endroit du monde, en Asie laissait-on alors entendre, avec beaucoup d'argent à la clé. Le moins que l'on puisse dire est que l'idée n'a pas fait l'unanimité lorsque ses premiers contours ont été dévoilés. D'où cette deuxième mouture dont le contenu a cette fois été envoyé aux différentes fédérations qui auront à prendre position lors de l'assemblée générale de l'ITF prévue à la mi-août, à Orlando en Floride.

Un premier tour après l'Australian Open

Dans cette nouvelle version, il reste au moins quelque chose de la compétition actuelle, sous la forme d'un premier tour opposant 24 nations après tirage au sort, début février. Si le projet est adopté, on pourra donc encore avoir à l'avenir l'un ou l'autre match en Belgique au lendemain de l'Australian Open. Les douze équipes victorieuses auront accès à la phase finale toujours prévue en une semaine après la mi-novembre (du 18 au 24 l'an prochain), mais cette fois probablement à Madrid plutôt qu'à l'autre bout du monde. Les quatre demi-finalistes de l'année précédente seront qualifiés d'office (en l'occurrence France, Espagne, Etats-Unis, Croatie en 2019), ainsi que deux wild cards dont une accordée au pays organisateur... qui n'en aura pas besoin l'an prochain s'il se confirme que l'on jouera bien à Madrid. "Dans un premier temps, les quarts de finalistes étaient qualifiés d'office l'année suivante, ce qui englobait la Belgique pour la première édition", indique notre président fédéral André Stein, "mais ils ont décidé après coup de limiter au dernier carré. J'ai écrit au président Haggerty, qui m'a laissé entendre que l'on pourrait peut-être bénéficier d'une des wild cards." Pour l'heure, notre petit pays pointe en effet troisième au ranking des nations en Coupe Davis. 

Juste après le Masters

Quoiqu'il en soit, lors de la phase finale, il y aura six poules de trois équipes dont sortiront huit quarts de finalistes (les six premiers et les deux meilleurs deuxièmes), avec ensuite élimination directe jusqu'à la finale du dimanche, le 24 novembre en 2019. Cette semaine d'intense compétition suivra immédiatement celle du Masters, et donc réduira d'autant la préparation hivernale d'un beaucoup plus grand nombre de joueurs que par le passé. Reste donc à voir si les principaux ténors honoreront bien le rendez-vous... ce qui est en principe l'objectif sportif d'une telle réforme. 
 

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