La Coupe Davis "new look" adoptée par la fédération internationale
La Fédération internationale de tennis (ITF) a obtenu, jeudi, le nombre de votes nécessaire pour réformer la Coupe Davis, mettant ainsi un terme à la compétition dans sa formule traditionnelle.
La prestigieuse compétition, sous sa forme traditionnelle vieille de cent-dix-huit ans, a donc vécu. Aux yeux de beaucoup, c'est son avis de décès qui a été publié jeudi en Floride. Réunie à Orlando, l'assemblée générale de l'ITF a adopté la réforme polémique et radicale de la compétition à 71,43% des votes des 120 délégués présents, soit plus que la majorité des deux tiers requise. L'épreuve ne changera pas de nom, mais son format sera bouleversé dès la prochaine édition, en 2019. Comme on l'a déjà indiqué, cette "Coupe Davis new look" sera désormais condensée sur deux semaines. Une première en février, avec douze tours qualificatifs pour la seconde phase, fin novembre, qui opposera dix-huit équipes dont six qualifiées d'office (les demi-finaliste de l'édition précédente et deux wild cards). Cette deuxième semaine se disputera d'abord en phase de poules, puis en matches à élimination directe, chaque rencontre étant constituée de deux simples et d'un double disputés au meilleur des trois sets. On parle de Madrid ou de Lille pour accueillir l'événement l'an prochain. La nouvelle formule se développera grâce à une entrée d'argent de 2,5 milliards d'euros sur vingt-cinq ans, fournie par le groupe Kosmos du footballeur Gérard Piqué, et l'argument financier aura pesé de tout son poids pour que la réforme chère au président de l'ITF David Haggerty passe, même si certains se posent des questions et attendent encore des réponses à ce sujet. Reste aussi à voir comment cette nouvelle version coexistera à l'avenir avec la World Team Cup relancée par l'ATP début janvier en Australie, soit à peine six semaines plus tard, et à quoi ressemblera la préparation hivernale de ceux qui y participeront. Un des objectifs de la réforme est de faire en sorte que les meilleurs soient au rendez-vous, mais qu'en sera-t-il ?
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