L'US Open commence ce mardi avec les qualifs

A la veille du début des qualifications de l'US Open, dernière levée du Grand Chelem, nous faisons le point avec le capitaine de Coupe Davis et quelques joueurs qui vont y prendre part.

Gauthier Onclin : "J'ai un peu trop joué cet été"
 
On en arrive déjà au quatrième et dernier Grand Chelem de l'année. Les qualifications de l'US Open débutent mardi à Flushing Meadows. Neuf Belges y seront engagés, pour seulement deux (Elise Mertens et la future retraitée Maryna Zanevska) figurant d'office dans le tableau final. Parmi ces huit, David Goffin, qui, après avoir bénéficié d'une wild card à Wimbledon, ne s'est plus trouvé dans pareille situation depuis dix ans en Grand Chelem, et Gauthier Onclin, qui frappe à la porte du Top 200 mondial.
 
Zizou Bergs in extremis
 
On doit s'y habituer, en 2023, les Belges se bousculent plus en qualifications de Grands Chelems qu'en tableau final. Après le 0 sur 10 de Roland Garros, 3 d'entre eux ou elles (Wickmayer, Minnen, Coppejans) en sont sorti(e)s à Wimbledon.

Combien seront-ils à l'US Open, avec sur la ligne de départ David Goffin, Zizou Bergs, Kimmer Coppejans, Joris De Loore et Gauthier Onclin côté masculin, Yanina Wickmayer, Greet Minnen, Magali Kempen et l'Eupenoise Marie Benoit chez les filles ?

La bonne nouvelle, y compris pour la Coupe Davis de la mi-septembre, c'est que Zizou Bergs, blessé au poignet, a reçu in extremis le feu vert médical et a décollé jeudi dernier pour les States. "Je confirme, on est à New York pour jouer les qualifs, même si on se doit quand même de rester prudent", dit son coach Ruben Bemelmans.
 
La sélection de Coupe Davis après les qualifs 
 
Il s'agira donc d'un retour une dizaine d'année en arrière pour David Goffin qui s'en serait bien passé mais qui, à 32 ans, n'arrive pas à sortir de l'énorme période de doutes dans laquelle il se débat depuis des mois. On a encore pu le constater mardi dernier lors de son élimination - face au jeune Suisse Leandro Riedi, certes capable de battre de bons joueurs, comme Rune à la Hopman Cup - au premier tour de son seul tournoi Challenger préparatoire aux Etats-Unis. Ne pas arriver à s'imposer à ce genre de joueur, en perdant trois fois son service dans le set décisif, c'est tout sauf idéal comme reprise de contact avec la surface dure US, au moment d'aborder une semaine de tous les dangers.
 
"Je sais qu'on attend plus, et qu'à force on répète toujours un peu la même chose, mais je continue de penser qu'un coup d'éclat de David peut arriver n'importe quand, et que cela peut aller vite, dit Steve Darcis, qui, en tant que capitaine de Coupe Davis, livrera sa sélection pour la rencontre d'Hasselt face à l'Ouzbekistan après les qualifications new-yorkaises. "e vois bien que "Dav'" se pose pas mal de questions en termes de confiance, mais aussi qu'il travaille dur avec de bonnes personnes."
 
Collignon et Demanet pas avant octobre
 
Steve Darcis est, lui aussi, à New York en compagnie de Gauthier Onclin qui y disputera ses troisièmes qualifications en Grand Chelem après avoir passé un tour à Roland Garros et à Wimbledon. C'est le seul rescapé d'un team pro AFT où Raphaël Collignon se remet d'une fracture de fatigue au bras gauche, et où Emilien Demanet, qui rejoint les deux Liégeois au sein du team après avoir bouclé son Tennis Etudes, souffre d'une périostite au tibia qui l'a déjà privé de Wimbledon et à présent de l'US Open pour sa dernière saison juniore. 
On pensait que Raphaël Collignon pourrait revenir à la compétition début septembre, mais, mercredi, il n'a pas obtenu la réponse espérée de la Faculté. "La fracture de fatigue est bien cicatrisée mais pas complètement rétablie, dit-il. il est prévu que je refasse une IRM de contrôle mi-septembre pour reprendre à fond début octobre."

"Raphaël s'entraîne normalement, sauf qu'il ne peut faire de revers à deux mains, explique Steve Darcis. Comme il avait gagné le 25.000 dollars de Coxyde l'an dernier, il va se retrouver 290e mondial, mais ce n'est pas grave, il n'a que 21 ans et il profite de cette période sans compétition pour s'avancer en préparation foncière, ce qui lui permettra de prolonger plus longtemps sa saison. Quant à Emilien, il se maintient physiquement grâce au vélo, à la musculation et à la natation. Pour lui aussi, le timing c'est pas avant début octobre."  
 
Onclin six semaines sur sept
 
Au moment de boucler sa valise pour New York, Gauthier Onclin (ATP 207, 22 ans)) n'était pas vraiment satisfait de l'été qu'il vient de vivre. "Pourtant, il a gagné énormément en constance durant ces six derniers mois, dit Steve, il est en quart de finale de tournois Challengers quasi toutes les semaines, il y a six mois il était 340e mondial, il s'améliore petit à petit sur ses points faibles. Avec Raphaël, ils sont très différents, dans la tête et au niveau du jeu, mais ils sont un peu au même point, il leur manque encore quelque chose dans les moments clés, oser y aller, faire sauter le frein à main pour Raphaël, un peu plus de patience, moins de nervosité pour Gauthier. Je vous l'ai déjà dit, nous avons des joueurs qui mettent du temps là où des "ovnis" jouent les fusées, mais l'important c'est d'arriver."
 
"J'ai joué six semaines sur sept depuis Wimbledon, dit Gauthier, des semaines quasi complètes puisque les quarts de finale se disputent le vendredi. J'ai battu de bons joueurs, mais je n'ai pas vraiment progressé au classement. Un quart de finale vaut 15 points, une finale 50. J'ai l'impression d'avoir manqué un peu de fraîcheur pour aller plus loin, d'avoir un peu trop joué, ce n'était pas un bon choix. Mais, bon, sans faire de coups d'éclat ni atteindre un niveau incroyable, et alors que la terre battue n'est pas ma meilleure surface, je me situe au delà des objectifs de début de saison, je suis dans les Grands Chelems comme je le voulais, cela reste positif."
Il aborde néanmoins les qualifications de l'US Open sans tournoi préparatoire sur la surface dure américaine. "C'était un dilemme, je ne sais quelle était la bonne solution, les tournois possibles étaient à 2.500 ou 5.000 bornes de New York. On a finalement décidé de rester sur terre en Europe."
 
 

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