Gauthier Onclin ouvre son compteur 2022 : "Sortir d'un cercle vicieux"
Le Liégeois Gauthier Onclin (ATP 630, 21 ans) disputait ce dimanche lors de l'ITF 15.000 dollars de Meerbusch, en Allemagne, sa première finale de la saison, et il l'a dominée 6-3, 6-1, face à un Allemand de 18 ans, Max Hans Rehberg (ATP 1066). Pas un exploit en soi pour un joueur que l'on espérait plutôt cette année à un échelon supérieur, mais une bonne nouvelle après un début d'année trop peu engageant.
Gauthier Onclin pensait disputer ce dimanche le match d'Interclubs Ethias de Visé contre La Gantoise face à Yannick Mertens. Il n'en a rien été, et tant mieux pour lui puisqu'à la place il s'est retrouvé en finale du tournoi 15.000 dollars de Meerbusch... qu'il n'avait pas prévu au départ de disputer et qu'il a finalement remporté. Une bonne manière de commencer à remonter la pente, dira-t-on, après un début de saison dont on espérait bien plus mais où tout s'est aussi un peu mal mis, y compris Gauthier lui-même qui sortait pourtant de stages chez des pointures comme Magnus Norman et Riccardo Piatti. Sur les dix tournois ITF disputés cette année avant celui-ci, dont cinq 25.000 dollars, il n'avait atteint qu'une fois les quarts de finale, au 25.000 de Loule au Portugal, et il avait été éliminé à cinq reprises au premier tour. Pas bon pour le moral, ni pour le classement - rappelons qu'il était 470e mondial à la mi-novembre dernier.
"Ces premiers mois de 2022 ont effectivement été un peu catastrophiques et frustrants. On n'a pas beaucoup vu que j'avais bien travaillé durant l'hiver", expliquait-il en rentrant en Belgique. "J'ai d'ailleurs commencé l'année en étant contaminé par la Covid; j'ai arrêté huit jours mais j'ai quand même été fort malade. Je ne sais pas en quoi cela a pu influencer la suite; je vois qu'en cyclisme les gars mettent deux mois avant de retrouver 100 % de leurs moyens, et comme je fais naturellement un peu d'asthme à l'effort, c'est un impact difficile à mesurer. De toute façon, il n'y a pas que ça. Ce qui est arrivé est également de ma faute. Il manquait quelque chose, j'ai aussi connu de mauvais tirages et je n'ai pas toujours été bien payé de mes efforts. C'est un genre de cercle vicieux que les joueurs de tennis connaissent, et cela fait du bien d'en sortir même si cela a mis du temps. Il n'était pas nécessairement prévu que je joue à Meersbusch, mais je suis rentré tôt d'Antalya la semaine dernière et ce n'était pas tellement loin de chez nous, du coup je me suis peut-être mis moins de pression." En espérant que ce soit effectivement de bon augure pour la suite. "Il a vraiment très bien joué, surtout en quart et demi-finales. Il y avait à la fois l'état d'esprit et la manière", concluait son frère Julien qui le coachait pour l'AFT, "s'il joue comme ça tout le temps il peut espérer de belles choses, on le sait."
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