Gauthier Onclin aux portes de l'Australian Open
Le Liégeois de 23 ans a remporté dimanche, à Monastir, un deuxième tournoi ITF 25.000 dollars d'affilée. Une victoire qui lui permet de revenir in extremis dans une position au ranking mondial comparable à celle qui, en début d'année, lui avait ouvert les portes des qualifications de l'Open d'Australie. Après sa longue absence forcée pour blessure, il vient de (re)gagner près de 70 places en moins de deux mois.
C'était sa dernière chance, il a su la saisir. Après le titre enlevé au Portugal huit jours plus tôt, Gauthier Onclin rendait une dernière copie 2024 à Monastir avec le secret espoir d'entrer encore en ligne de compte pour les qualifications de l'Australian Open au mois de janvier. En gros, il savait qu'il lui fallait gagner le tournoi tunisien pour retrouver une zone de classement où la probabilité de figurer parmi les élus à Melbourne serait grande.
"Je sentais un peu la fatigue, j'ai beaucoup de matches au compteur (83, ndlr), le premier tour a d'ailleurs été compliqué face à un joueur algérien atypique, mais après j'ai joué de mieux en mieux", disait-il. "On avait envisagé d'encore disputer un tournoi en Egypte si celui-ci ne suffisait pas, mais on y a renoncé quels que soient les résultats de la semaine, c'était trop. En demi-finale, j'ai battu en deux sets Martin Klizan qui a été 24e mondial, et en finale un très bon Lorenzo Giustino, un Italien qui a été 127e, on s'est adjugé chacun un set et dans le troisième c'était 50/50, j'ai été plus solide que lui dans les deux derniers jeux (7-5), je trouve que j'ai super bien joué (sourire)."
C'est ce qui s'appelle finir la saison en beauté pour quelqu'un qui pointait 300e mondial début octobre et qui se retrouvera quelque part entre la 230e et la 234e place mondiale dans une semaine. Comment va dès lors se présenter la suite ?
"En janvier, j'ai pu intégrer les qualifs à Melbourne en étant 231e et je n'étais pas le dernier de la classe. J'avoue que je n'ai vraiment cru à cette éventualité que dans les derniers jours. En même temps, il est difficile de prévoir ce qu'il en sera, tant de choses entrent en ligne de compte sur lesquelles on n'a pas de prise, défections, blessures, classements protégés. On en saura déjà un peu plus lors de la parution des premières listes officielles à la mi-décembre. Il est fort possible que je doive encore attendre janvier pour être sûr, comme cette année".
Cela ne facilite évidemment pas l'établissement d'un programme de début de saison.
"On doit encore en parler", confirme Gauthier. "Là, je vais profiter d'une petite semaine de repos, avant le stage programmé dans l'académie de Rafael Nadal à Manacor. Le grand départ vers 2025 se situera aux alentours de Noël. Dans mon cas, il me semble qu'il y a deux possibilités. Soit j'accompagne directement Raph (Collignon) et Steve (Darcis) en Australie au Challenger de Canberra, encore faut-il que mon classement me permette de le disputer. Soit, comme l'an dernier, je fais la moitié du chemin en commençant l'année en Thaïlande, avec l'avantage de pouvoir y disputer un deuxième tournoi si je n'étais pas qualifié pour Melbourne, ce que je n'espère pas."
Ensuite, viendra l'heure du BW Open, mais c'est une autre histoire. "Si je peux poursuivre sur ma lancée actuelle, je n'aurai pas beaucoup de points (39 exactement, ndlr) à défendre jusqu'à mi-mars", sourit Gauthier.
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