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European Open d'Anvers : "David Goffin sera bien là jeudi"

(Crédit photo: Imagellan)

Le coup d'envoi de l'European Open d'Anvers a été donné ce lundi dans la Lotto Arena d'Anvers, et il s'agit de la dernière possibilité de voir du tennis masculin de haut niveau en Belgique compte tenu de la tournure - ubuesque ? - prise par ce que l'on ne peut plus guère appeler la Coupe Davis. Il s'agit donc d'une organisation à chérir plus que jamais, même si elle est privée cette année de sa tête de gondole nationale, David Goffin, à son corps défendant cela va de soi. Le Liégeois sera d'ailleurs sur le court jeudi, jour où il aurait dû entamer son tournoi. "Beaucoup de gens, et de francophones, ont pris des places ce jour-là, on va essayer de faire quelque chose de bien", promet le directeur du tournoi Dick Norman.

"Un très haut niveau"

Le tournoi d'Anvers sans son ambassadeur David Goffin, ce sera donc un inédit cette semaine. Dieu sait si le Liégeois aurait préféré être là, mais son problème de coude, ultime avatar d'une saison quelque peu chaotique sur le plan physico-mental, l'en ont empêché. L'air de rien, il a sans doute payé en 2018 les trois exigeants exercices précédents qui l'ont chaque fois privé d'une préparation hivernale digne de ce nom. Ce ne sera plus le cas cette année, une fois les dernières incertitudes levées, ce qui ne pourra que lui faire grand bien, même si cela n'arrange pas les affaires de l'ami Dick Norman pour son investiture à la direction de l'ATP 250 anversois. "Quand on a cinq joueurs du top à l'affiche d'un tournoi comme celui-ci, on se doute qu'il pourrait y en avoir un qui manque à l'appel, mais j'aurais évidemment préféré que ce ne soit pas David Goffin", sourit le double mètre waregemois. "Personnellement, je vois encore Goffin progresser, même jusqu'au Top 5, il donne l'impression de mieux jouer chaque saison, même si cette année il est touché par les blessures, on ne choisit pas ces choses-là. En même temps cela n'empêche pas le tournoi d'afficher un très haut niveau d'ensemble, même un peu supérieur à celui des éditions précédentes. Je vous fais remarquer que David a déjà joué deux fois l'European Open (au retour d'Asie ndlr) sans parvenir à atteindre la finale."

Bemelmans face à Monfils

"Pour moi, il s'agit vraiment d'une première", continue Norman, "je n'avais jamais dû étudier à ce point-là le "road book" de l'ATP. On voit bien que tous les joueurs reviennent volontiers à Anvers, je veux qu'ils s'y sentent confortables, qu'ils puissent manger et s'entraîner comme il le faut. Avec notamment Milos Raonic, Kyle Edmund, Diego Schwartzman ou la pléiade de Français, emmenée par Gaël Monfils, Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga, que le public apprécie - ils n'ont pas remporté les deux premières éditions pour rien -, on fait des envieux à Stockholm ou à Moscou. On a vendu beaucoup plus de tickets que les années précédentes, le tournoi est retransmis dans 50 pays au monde, et des accords sont déjà pris pour que l'organisation perdure au moins jusqu'en 2020." L'an dernier, Ruben Bemelmans, aujourd'hui entraîné par les Allemands Philipp Petzschner (qui joue toujours en double) et Bjorn Simon, nous avait en quelque sorte sauvé la mise. Alors que David Goffin avait été sorti en quart par Tsitsipas, Bemel avait carrément atteint les demi-finales après avoir éliminé de haute lutte l'Allemand Gojowczyk, puis un Nick Kyrgios naufragé, et le Portugais Sousa dans la foulée, se heurtant finalement à Tsonga, le futur vainqueur. 108e mondial, il a donc 90 points à défendre à Anvers, c'est beaucoup, d'autant qu'il a hérité de Gaël Monfils au premier tour, ce mardi soir (aux environs de 20 h 30). On connaît l'imprévisible talent du Français, qui avait fait faux bond l'an dernier, ne réalise pas une fort bonne saison (37e mondial), et, après un abandon contre Nishikori à l'US Open, reste à présent sur trois défaites au premier tour en Chine, les deux dernières face à Verdasco à Pékin et Tsitsipas à Shanghai. "Il va falloir retravailler", a-t-il reconnu. Une belle affiche d'entrée pour le tournoi. 

Deux balles de match pour Zizou Bergs

En l'absence de Goffin et Darcis, la présence belge pour la suite de la semaine dépend donc d'un exploit de Bemelmans. Parce que, dimanche soir, l'espoir Zizou Bergs n'a malheureusement pu passer le cap des qualifications, battu d'extrême justesse par un autre jeune, le Canadien Auger-Aliassime, 128e mondial, 5-7, 6-3, 7-6 (2), après avoir forcé deux balles de match, tandis que Yannick Mertens s'inclinait face à l'Espagnol Marcel Granollers (ATP 94) sur un double 6-4. A noter qu'en cas de qualification de Monfils, ce dernier pourrait retrouver Tsonga dès le deuxième tour. De son côté, le Manceau affrontera d'abord (ce mardi, 18 h 30) l'Argentin Guido Pella, et on a peu d'informations sur son état de forme, lui qui avait été contraint au forfait lors du Challenger d'Orléans pour un problème aux abdominaux.

- Renseignements 070/345345 / www.europeanopenatp250.com

Alison Van Uytvanck et Kirsten Flipkens à Luxembourg

Pour certains, c'est moins loin qu'Anvers : cette semaine a également lieu le tournoi WTA de Luxembourg, avec deux Belges au programme en simple. Alison Van Uytvanck, 49e mondiale, qui vient d'atteindre les demi-finales à Linz - battue par Camila Giorgi laquelle a ensuite dominé la finale -, affronte ce mardi (14 h) au premier tour l'Allemande Andrea Petkovic à présent 82e mondiale. Quant à Kirsten Flipkens, que l'on a vue coacher Alison à Linz, le tirage au sort lui avait réservé la jeune Dayana Yastremska, 18 ans, qui vient de remporter le tournoi de Hong Kong et s'entraîne chez Justine Henin devenue sa conseillère spéciale, mais la promesse ukrainienne a déclaré forfait in extremis (comme Giorgi d'ailleurs) et la Limbourgeoise se retrouve dès lors face à la Luxembourgeoise Mandy Minella ce mardi également, aux alentours de 18 h.

- Renseignements www.bglbnpparibas-open.lu
 

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