European Open à Anvers : "Le tableau le plus fort de l'histoire du tournoi"
Avec huit joueurs du Top 20 mondial, l'ATP 250 d'Anvers annonce un plateau assez impressionnant, malgré les difficultés d'organisation induites par la crise sanitaire. Du 18 au 25 octobre, il espère pouvoir accueillir 1600 spectateurs par jour.
Au moment où le Conseil National de Sécurité rendait publiques ses nouvelles directives, les organisateurs de l'European Open d'Anvers, un ATP 250, le seul tournoi international d'envergure ayant encore lieu en Belgique, ont tenu une conférence de presse virtuelle au cours de laquelle ils ont apporté des précisions quant au plateau qu'ils présenteront peu après la mi-octobre dans la Lotto Arena. Jusque là, seul David Goffin avait confirmé sa participation. "Ce dont nous le remercions, il est toujours le premier fidèle à notre rendez-vous, pouvoir jouer en Belgique reste important à ses yeux", souligne le patron de la société organisatrice Tennium, Kristoff Puellinckx. Pour la suite, le directeur du tournoi Dick Norman n'était pas peu fier d'égrener une liste de sept autres joueurs du Top 20, de Milos Raonic 20e mondial à Matteo Berrettini 8e en passant par Grigor Dimitrov, Pablo Carreno Busta, Karen Khatchanov, Fabio Fognini ou Andrei Rublev. "C'est le tableau le plus fort que nous ayons présenté à notre niveau de tournoi", se félicite-t-il, "il faut encore y ajouter des gars comme Casper Ruud qui a accroché Djokovic à Rome, Alex De Minaur un des chefs de file de la "next gen", Ugo Humbert qui vient de battre Medvedev, Richard Gasquet, Kei Nishikori ex-4e mondial de retour après un an d'absence, nombre de ces joueurs n'ayant jamais joué en Belgique." Côté belge, Kimmer Coppejans obtient une wild card pour le tableau final et Ruben Bemelmans pour les qualifications, la paire Gille/Vliegen est également engagée en double.
60% du prize money
On aurait pu craindre qu'un tournoi comme Anvers connaissent des difficultés et doive passer son tour en cette année de crise sanitaire, ce qui est le cas pour Moscou et Stockholm qui lui font d'habitude concurrence à cette époque de l'année. Ces deux derniers ont d'ailleurs été remplacés in extremis au calendrier ATP par deux tournois d'affilée (du 11 au 25) disputés à Cologne, où l'on verra d'ailleurs les deux finalistes anversois de l'an dernier Murray et Wawrinka (avec aussi le local Zverev et Monfils), "selon le système de classement adapté 2020/2021 ils peuvent y gagner des points et pas chez nous - vu qu'ils avaient été au bout du tournoi l'an dernier - c'est un peu compliqué", explique Norman. "Je vous confirme que pour un organisateur c'est effectivement une année difficile, et que cela aurait même été carrément impossible si la plupart de nos partenaires ou sponsors ne nous avaient pas suivis", dit Kristoff Puellinckx, "d'un autre côté pour la pérennité d'un jeune tournoi comme le nôtre, comme pour la ville d'Anvers, il n'aurait pas été bon de passer un an, et on a quand même l'espoir de finir plus ou moins en équilibre." Subventionné par le gouvernement flamand à hauteur de 250.000 euros, le budget du tournoi peut aussi compter sur des droits médiatiques inchangés et un prize money limité à 60% de ce qu'il était l'an dernier. "Cela fait du bien, mais la décision vient de l'ATP, qui, je le souligne, a légèrement augmenté les montants du premier tour pour protéger tous les joueurs, et diminué petit à petit au fil des matches. Pour vous dire, le vainqueur de l'an dernier, Andy Murray, a touché 110.000 euros, alors que celui de cette année en gagnera 30.000."
Protocole
Quant au tournoi lui-même, il se disputera bien entendu dans des circonstances particulières. "On a déjà bien changé quinze fois de protocole", explique Dick Norman, "au début on était limité à 200 spectateurs à l'intérieur, ensuite on a demandé 3000 ce qui a été refusé, maintenant on a un accord oral, on attend l'écrit, pour 15 à 1600 personnes par jour, soit un tiers de la capacité de la salle, avec "bulles", espaces de sécurité, quatre entrées et sorties différentes. Les tickets sont mis en vente à partir de ce vendredi." Quant aux joueurs ils feront eux-même partie d'une "bulle", dans le même hôtel, testés tous les quatre jours et obligés de garder la chambre tant que le résultat négatif du premier test ne sera pas connu.
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