European Open : 20 % de public en plus à Bruxelles
Comme chaque année, juste avant le coup d'envoi de la finale, les organisateurs de l'European Open ont dressé le bilan de leur tournoi. On n'avait pas besoin d'eux pour écrire que cette "première" à Bruxelles a été une vraie réussite, mais le big boss Kristoff Puellinckx et le directeur Dick Norman en ont apporté la confirmation chiffrée.
"Le déménagement d'Anvers à Bruxelles a demandé beaucoup de travail et d'efforts", a commencé par dire Dick Norman. "Et quand on change de ville, on ne sait jamais comment cela va se passer, mais, là, on peut parler de grand succès, à tous points de vue. Les joueurs sont très contents, ils se sont plu à Bruxelles qui est en plus facile d'accès pour eux, les spectateurs ont montré leur enthousiasme tous les jours, et on a eu une belle visibilité internationale, avec retransmission TV ou streaming dans de très nombreux pays."
Q. La salle est plus grande qu'à Anvers (6.500 places au lieu de 5.000), elle a été très bien garnie tous les jours, parfois même "sold out", vous auriez déjà quelques précisions sur l'assistance enregistrée ?
Kristoff Puellinckx : Effectivement. Environ 36.000 personnes ont fréquenté l'ING Arena durant la semaine, ce qui signifie une augmentation de 20 à 25 % par rapport à la Lotto Arena anversoise l'an dernier. Une augmentation qui est même de 30 % pour l'hospitality, ce qui confirme l'intérêt du monde corporatif et économique à Bruxelles, avec de nombreux retours positifs. A Anvers, il y avait quand même assez bien de francophones mais surtout des fans flamands, ici cela s'équilibre beaucoup plus et on parle aussi pas mal l'anglais, on est dans la capitale de l'Europe, c'est un mix très intéressant et une base solide, très importante, pour continuer à grandir encore.
Q. L'épopée prodigieuse de Raphaël Collignon est-elle pour beaucoup dans cette belle réussite ?
K.P. Je ne dirais pas ça comme ça. Il y a certainement eu un effet Collignon, il a fait vivre le tournoi mercredi et vendredi. Mais avant, ce sont les Belges dans leur ensemble, avec aussi Zizou, David, Gilles-Arnaud, qui ont rempli les tribunes, et par la suite le stade était de toute façon "sold out" le dernier week-end. Donc, non, le succès du tournoi n'a pas dépendu de Collignon, mais, oui, il a été incroyable, Raph a un grand avenir, pour moi il a tout pour gagner ici, et il a fait un bien fou à tout le monde. Comme je l'avais dit avant le tournoi, la victoire belge à Sydney en Coupe Davis a également joué un rôle prépondérant dans l'engouement que l'on a connu. La réussite dépend selon moi d'une combinaison idéale entre des Belges qui arrivent ou prestent de mieux en mieux et des joueurs au top international qui, comme Musetti et Auger-Aliassime, rêvent toujours d'une participation au Masters.
Q. Fort de cette nouvelle implantation à succès, avec trois fois plus d'espace et encore des possibilités d'élargissement, pensez-vous à faire un jour de l'European Open un ATP 500 ?
K.P. C'est une bonne question. Que nous nous sommes déjà posée. Avec toujours les mêmes réticences. Ici, on a des joueurs Top 10 et Top 20, un tableau un peu plus fort que nos concurrents, Stockholm et Almaty. Pour moi comme pour les gens, cela ne changerait pas grand-chose. Ma société Tennium organise avec la même équipe qu'ici un ATP 500 à Barcelone et un 250 à Buenos Aires, mais Barcelone, comme Hambourg par exemple, ce sont des marchés beaucoup plus importants, des budgets très différents. Ne pensez d'ailleurs pas que l'on décide un jour d'aller à l'ATP pour être upgradé d'un coup de baguette magique, cela ne se passe pas comme ça. Un tournoi ATP 250 pour la Belgique, dont le marché n'est pas très grand, je trouve que c'est correct, d'autant que leur nombre diminue drastiquement sur le circuit, de 40 à 27 et bientôt 20. Nous avons la chance que Tennium bénéficie d'une très bonne réputation sur le plan international. L'important ce n'est pas tant 500 ou pas 500 mais les joueurs qui peuvent venir et le budget que l'on peut avoir.
La belle finale
- Cet European Open aura été brillant jusqu'au bout, avec dimanche la finale qu'il méritait. Entre le 13e et le 17e mondial, la hiérarchie a été respectée, mais à l'issue d'un affrontement de très haut niveau. Après avoir déjà livré un combat énorme samedi face à Raphaël Collignon, le Canadien Félix Auger-Aliassime, qui revit après avoir un peu disparu de la circulation durant deux saisons, a remis ça face au Tchèque Jiri Lehecka, les deux premières manches se jouant au tie-break. Après avoir manqué le coche en fin de deuxième set, Félix a fait la différence au troisième 7-6 (2), 6-7 (6), 6-2. Fortunes diverses, c'est la deuxième fois que le Canadien remporte le titre, il avait déjà été lauréat en 2022, et la deuxième fois aussi, d'affilée cette fois, que le Tchèque s'incline en finale.
Publié le 20-10-2025
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