Elise Mertens veut faire mieux que l'an dernier à Roland Garros
Avant de partir pour Paris, Elise Mertens a reçu la presse dans les installations de la Kim Clijsters Academy à Bree. On le sait peu, mais, même si elle a connu un creux après sa formidable demi-finale à l'Australian Open, la Limbourgeoise, 16e mondiale, occupe la 7e place au ranking de la saison, la Race, qui définit les 8 participantes au Masters en fin d'année. Pour l'heure, elle est donc bien dans la course.
Elise n'est pas le genre de fille qui se monte du col, ou qui, malgré son classement, ses trois titres WTA, sa "perf" à Melbourne et son nouveau statut, va se prendre pour une des meilleures joueuses du monde. "En revanche, je sais que les autres me connaissent maintenant et que personne ne me fera de cadeau", sourit-elle, "le regard des adversaires a changé, et bien sûr certaines me conviennent mieux que d'autres. Même si je n'étais pas très bien, j'ai par exemple senti qu'à Madrid Simona Halep est montée sur le court avec une idée très précise de la manière dont il fallait jouer contre moi. Avant, je n'avais pas ce sentiment-là, mais pour moi cela ne change pas grand-chose, je continue à travailler dur pour progresser, et à prendre match par match."
Infection bactérienne
Figurant dans le Top 16 des têtes de série à Paris, notre compatriote ne devrait normalement pas se trouver confrontée à des "top" dans les premiers tours... à condition d'éviter Serena Williams, Victoria Azarenka ou Lucie Safarova qui, au vu de leur classement actuel, ne figurent pas parmi les joueuses protégées. "Cela dépend à quel niveau elles sont capables de jouer actuellement, mais j'entrerais sûrement sur le court en y croyant", continue Mertens qui a bien entamé la saison sur terre battue en emmagasinant un maximum de confiance à Lugano et Rabat, alignant douze matches victorieux d'affilée si on compte la Fed Cup. Elle est en revanche arrivée à Madrid affaiblie par une infection bactérienne qui l'a incitée, sur avis médical, à faire ensuite l'impasse sur Rome. Mais, là, tout est rentré dans l'ordre. "Un contretemps peut aussi avoir son avantage", glisse-t-elle, "j'ai pu rester deux semaines relax à la maison, j'adore ça, et bien me préparer."
Porte d'Auteuil comme à la maison
L'an dernier, elle était tombée au troisième tour Porte d'Auteuil, dominée par Venus Williams. "J'y vais pour gagner, pour faire au moins troisième tour... et si possible plus", dit-elle. Les attentes la concernant sont évidemment allées crescendo avec les résultats. "Roland Garros c'est un peu comme jouer à la maison, mentalement c'est bien, je sens les gens derrière moi, cela crée aussi une certaine pression, mais tout dépend de chacun, si vous regardez trop autour de vous, si vous vous prenez la tête avec les réseaux sociaux, vous devenez fous. Il y aura sûrement de la tension, mais je pense pouvoir garder les pieds sur terre et réussir à rester dans ma bulle."
Des entraînements plus physiques
On sait qu'Elise a changé d'entraîneur au mois d'avril, son compagnon Robbe Ceyssens effectuant un pas de côté pour faire place au Hollandais de la Clijsters Academy Rick Vleeschouwers. "Ce fut une bonne décision", constate-t-elle, "d'autant que j'avais déjà travaillé avec Rick auparavant, donc c'était nouveau sans l'être. La ligne entre la vie privée et la vie tennistique est très ténue dans un couple comme le nôtre, cela n'aurait été facile pour personne, mais Robbe continue de me soutenir jour après jour." La différence ? "Je pense que mes entraînements sont plus durs physiquement", dit Vleeschouwers, "l'objectif est de la rendre plus forte mentalement à force de travail, d'essayer de faire en sorte qu'elle puisse maintenir son niveau durant une saison entière, jusqu'ici elle ne nous a pas seulement étonnée, elle s'est étonnée elle-même, s'offrir ça et là une période plus tranquille pour travailler sa condition de base est donc important aussi."
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