Elise Mertens sans souci en huitième de finale de l'Open d'Australie : "Ce n'est certainement pas fini pour moi"

La numéro une belge n'a pas mis beaucoup plus d'une heure pour se qualifier en huitième de finale de l'Open d'Australie face à la Suissesse Belinda Bencic, pourtant 12e mondiale, sur un score (6-2, 6-1) qui se passe de commentaire. L'aventure continue pour notre dernière compatriote en lice.

"Je ne m'attendais à ce que cela aille si vite"

On l'avait indiqué ici, Belinda Bencic, qui a succédé à Martina Hingis dans la belle lignée du tennis suisse, ne se trouve pas pour l'instant dans la période la plus faste de sa carrière. Elle qui n'avait disputé qu'un tournoi officiel l'an dernier après la reprise du circuit, s'inclinant d'entrée à Rome après avoir renoncé à la tournée américaine et avant de déclarer forfait pour Roland-Garros blessée au bras, a encore eu la malchance de se trouver dans un des avions "positifs" à l'arrivée à Melbourne, contrainte dès lors à une quarantaine stricte, sans possibilité de s'entraîner. Si, lors de cet Open d'Australie, la Suissesse n'en a pas moins remporté ses deux premières victoires depuis février 2020, elle a dû passer plus de cinq heures sur le court pour y parvenir. Et, au troisième tour du premier Grand Chelem de l'année, elle s'est justement retrouvée face à une adversaire dans un état inverse. La stabilité même pour l'instant, Elise Mertens, déjà victorieuse du tournoi préparatoire à Melbourne la semaine dernière, n'a toujours pas perdu un match en 2021, elle joue comme elle respire. Qui plus est, elle a affiché samedi la progression au service que l'on avait déjà entrevue à l'un ou l'autre moment cette année (78% de premières balles au premier set), ne concédant que six points (et pas une balle de break) sur son engagement. Bref, le "train" belge, en pleine confiance, n'a guère laissé de chance à une Suissesse régulièrement débordée. "Je ne m'attendais pas à ce que cela aille si vite", disait Elise, "mon premier service a fonctionné, ce qui m'a donné un avantage, j'étais positive, concentrée, je suis beaucoup plus contente et fière de mon niveau et des mes statistiques que lors des précédentes rencontres, une bonne journée et un job bien fait, "a good day at the office" (sourire)"

Muchova plutôt que Pliskova

En cas de qualification, on s'attendait à ce que notre compatriote se retrouve lundi en huitième de finale face à la 6e mondiale Karolina Pliskova, mais cette dernière, dans un duel tchequo-tchèque, s'est faite surprendre par sa compatriote Karolina Muchova, 27e mondiale, sur un double 7-5. La Limbourgeoise se souvient avoir dominé cette Muchova, 6-4, 6-2, il y a un peu plus de trois mois, sur ses terres, lors du tournoi d'Ostrava. De bon augure ? "Je vais dire qu'il s'agit d'une opportunité, jusqu'ici j'ai égalé ma performance de l'an dernier (elle avait été sortie en huitième par Simona Halep, ndlr), et ce n'est certainement pas fini pour moi, la motivation est là. Pour toute certitude, je vais regarder la vidéo de son match d'aujourd'hui, mais je sais qu'elle a une bonne première balle, qu'elle joue avec beaucoup de variations, que son jeu est très complet, et que mentalement elle est solide." En quart, elle pourrait retrouver la numéro une mondiale et star australienne, Ashley Barty, demi-finaliste à Melbourne l'an dernier et lauréate de Roland Garros 209. Contre Bencic, Elise a pu jouer dans la superbe Rod Laver Arena... mais question ambiance c'était plus triste qu'enivrant puisque depuis samedi l'Etat de Victoria se retrouve en confinement pour au moins cinq jours après une hausse des cas liés à un foyer de contamination au variant anglais dans l’hôtel de l’aéroport où des voyageurs internationaux étaient placés en quarantaine. Ce qui signifie que le tournoi se dispute désormais à huis clos. On a même vécu une scène surréaliste lorsqu'après avoir vibré dans une ambiance de folie pour un flamboyant Kyrgios-Thiem, le public australien a été prié de regagner ses pénates avant minuit au beau milieu du match de Djokovic, interrompu plusieurs minutes pour permettre aux spectateurs d'évacuer les lieux. "Sans les gens, même en nombre restreint, ce n'est plus la même chose, même si, pour nous, sur le site les règles ne changent pas", continue Elise. "En ville, il n'y a plus que les magasins essentiels ouverts, on peut sortir une heure ou deux pour prendre l'air ou faire ses courses, mais on est de nouveau dans une bulle, il n'y a plus rien à vivre. Plus de restos ou de bars, par exemple, même si pour nous, qui avons choisi de vivre en appartement, cela ne change pas grand-chose, on n'a pas encore été manger à l'extérieur."

- Notez qu'en double, Kirsten Flipkens a été éliminée au deuxième tour, 5-7 au troisième set.
 

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