Elise Mertens en route pour les quarts ?
Comme David Goffin, dont le 1/8e de finale se dispute ce dimanche à 18 h belge dans le stade Arthur Ashe (direct Eurosport), Elise Mertens a égalé cette année sa performance 2018 à l'US Open.
Elle a éliminé samedi sans trop de problèmes l'Allemande Andrea Petkovic sur un double 6-3 et ne semble pas encore rassasiée. Il est vrai que, face à la surprise américaine Kristie Ahn, 141e mondiale, alors qu'elle aurait dû en principe hériter d'une tête de série, une belle opportunité se présente à elle d'au moins aller jusqu'en quart de finale, son meilleur résultat en Grand Chelem depuis sa demi-finale 2018 à l'Australian Open.
Même si elle dit prendre toujours match par match, un oeil au ranking mondial, où elle est retombée 26e mondiale, a suffi à Elise Mertens pour se convaincre de l'importance de bien défendre les points conquis l'an dernier à l'US Open. C'est fait. Elle est de nouveau en huitième de finale, et si comme elle dit "il y a toujours moyen de faire mieux... lors du prochain match" elle joue très bien. De plus, le tableau s'est ouvert devant elle, notamment grâce à Andrea Petkovic qui a sorti Petra Kvitova au deuxième tour. Un jour et une joueuse n'étant pas l'autre, l'Allemande, la trentaine, aujourd'hui 80e mondiale, a été dominée par notre compatriote sur un double 6-3 qui dit tout. Elise a cette fois très bien servi, malgré 4 doubles fautes, avec 74% de premières balles et 7 aces. "C'est toujours un plus dans mon jeu, j'ai aussi commis peu de fautes directes (18 pour 26 coups gagnants, ndlr), du coup c'est elle qui était sous pression. J'ai non seulement gagné, mais je pense avoir aussi joué deux sets convaincants."
La plus folle histoire du tournoi
La Limbourgeoise semble profiter du moment, et, sur le papier, elle est certainement favorite pour atteindre les quarts, puisque, l'hécatombe se poursuivant, c'est la 141e mondiale qu'elle affrontera lundi. L'Américaine Kristie Ahn a, en effet, éliminé l'ancienne lauréate de Roland Garros, Jelena Ostapenko, qui, comme à son habitude, a fait les points pour elle... et pour l'adversaire (45 fautes directes, 12 doubles fautes, pour 28 coups gagnants). C'est vraiment l'histoire la plus folle du tournoi. En 2008, on prédisait un avenir brillant à cette Kristie Ahn, sortie des qualifications new-yorkaises à 16 ans. Mais cela n'allait pas durer, le burn out tennistique la guettait déjà. On n'en entendit plus parler, elle disparut de la circulation, mais en profita pour obtenir un diplôme à la prestigieuse université de Stanford. C'est une "tête". A 22 ans, elle décida de tenter un come back, ses parents acceptant de l'aider financièrement pendant trois ans. En 2016 elle perdit au dernier tour des qualifs de Flushing Meadows face à... Elise Mertens "qui allait finir Top 20", dit-elle. "J'avais fini par penser que je ne rejouerais jamais l'US Open." Et voilà que, cette année, bénéficiaire d'une wild card, elle y arrive en deuxième semaine après avoir gagné ses trois premiers matches en Grand Chelem, éliminant notamment la gagnante de Cincinnati Kuznetsova et retrouvant notre compatriote en huitième de finale... après l'avoir déjà battue cette année, à Stanford, sur un double 6-3.
Ne pas se laisser intimider
Dès lors, Kristie Ahn, qui joue le coude droit bandé et a dû faire appel au kiné pour "strapper" son genou gauche samedi, est déjà sûre d'entrer dans le Top 100 au terme de cet US Open, et on peut s'attendre à ce qu'Elise ne joue pas seulement contre une adversaire qui croit de nouveau en son étoile, mais contre un stade entier. "Croyez-moi, je ne vais pas me laisser intimider", sourit notre compatriote, "je ne tombe pas non plus dans l'inconnu puisque je l'ai jouée cette année et que je peux en tirer les leçons, elle a amélioré son premier service, ramène beaucoup de balles en cadence gauche/droite, mais elle a aussi ses faiblesses, je sais que c'est une belle opportunité et je compte bien faire le maximum pour atteindre ces quarts de finale", conclut notre compatriote, également qualifiée pour les huitièmes de finale en double avec Aryna Sabalenka.
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