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Elise Mertens au 4e tour de Wimbledon face à la numéro 1 mondiale

Les spectateurs du Court N.1 de Wimbledon n’ont pas regretté leur début de soirée : Elise Mertens et Elina Svitolina ont proposé un tennis intense et de haut niveau qui a permis à notre compatriote de prendre sa revanche sur l’Ukrainienne, 13e mondiale, qui l’avait battue en début de semaine dernière en Allemagne. Pour la troisième fois, la Limbourgeoise atteint les 1/8es de finale sur le gazon londonien et ce sera face à la numéro une mondiale, Aryna Sabalenka dimanche.
 

Elise Mertens joue vraiment bien pour l’instant, et depuis la prise de contact à Rosmalen, où elle a gagné le tournoi, le gazon l’inspire manifestement. Au point que l’on regrette que le tirage au sort lui ait à ce point rendu la tâche difficile aussi vite. Même si rien n’est jamais simple à ce niveau de Grand Chelem, il y a d’autres parties de tableau un peu moins redoutables que de devoir se farcir dans la foulée Elina Svitolina et Aryna Sabalenka. La puissante numéro une mondiale biélorusse, qui fut en son temps son équipière de double (elles ont gagné l’US et l’Australian Open ensemble), a remporté leurs neuf dernières confrontations directes, dont sept en deux manches, mais comme Elise a joué ce vendredi sait-on jamais, cela vaudra le coup d’oeil dimanche.
 
Contre Elina Svitolina, Mme Monfils (Gaël s’était déjà fait éliminer plus tôt dans la journée), notre compatriote a, en effet, livré une prestation magnifique. D’abord en déroulant un premier set impressionnant, quasi parfait (6-1), « à part le premier jeu c’était un sans faute, comme si la balle volait, en plein dans la zone », souriait-elle. C’est surtout les progrès réalisés au service qui sautent aux yeux, elle figure même aujourd’hui dans le Top 10 des « aces » au féminin. L’Ukrainienne, pour laquelle le public avait pris fait et cause et dont le coup droit peut être dévastateur, a réagi dès le début de la deuxième manche en breakant d’entrée, mais la Limbourgeoise a immédiatement réagi. « C’est aussi un art », comme elle l’avait dit la veille. Et la suite du set se disputa réellement sur le fil du rasoir.
 
« Je savais que ce serait accroché, c’est une terrible combattante », disait Elise, « c’était tendu jusqu’au tie-break où j’ai été menée 0-3 après une amortie qui ne s’imposait pas sur mon service initial. Elle devait absolument gagner ce set, je me suis dit que si, à partir de là, je faisais les choses correctement je n’aurais au moins rien à me reprocher. Et j’ai fini par l’emporter 7-4, et même avec le sourire sur le long point pour faire 6-4, parce qu’il faut aussi prendre du plaisir si on peut. J’ai savouré d’être sur ce Court N1, je savais que je devais être agressive, mettre la pression sur son deuxième service autant que possible, ne pas lui donner trois fois la même balle, je pense l'avoir embêtée, je suis vraiment fière du niveau que j’ai affiché. »
 
C’est donc la troisième fois de sa carrière qu’elle atteint la deuxième semaine à Wimbledon, après 2019 et 2022. Elle y affrontera dimanche la favorite du tournoi Aryna Sabalenka (WTA 1), finaliste à l'Australian Open et à Roland-Garros cette année, qui a battu vendredi soir la Britannique Emma Raducanu (WTA 40) 7-6 (8/6), 6-4. Elise, qui joue aussi en double ce samedi, sait à quoi s’attendre. Si avec les coups de canon qu’elle est capable d’asséner, surtout au service, la Biélorusse est un peu devenue sa bête noire, elle la connaît par coeur. « J’aurais pu être plus gâtée niveau tableau, mais je me réjouis quand même d’y être », concluait-elle, « ce qui m'arrive est déjà beau, mais ce n'est pas fini. Gagner des matches en Grand Chelem m’avait manqué cette année, et je me sens super bien. Je suppose que ce sera sur le Central. Je l’ai affrontée fin avril sur terre battue à Madrid, j’avais gagné le premier set, elle s’était imposée dans les deux autres plus largement, mais tout est possible. Je vais essayer de m’appuyer sur mes points forts, et tout donner. »
 

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