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Deuxième titre en deux semaines pour Raphaël Collignon

La saison de Raphaël Collignon est-elle lancée ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite. Il vient d'aligner à Angers sa dixième victoire consécutive, et son deuxième trophée d'affilée en deux semaines. Une série qui donne confiance.
 

On sait tous ce dont Raphaël Collignon est capable avec son service et ses coups droits puissants. A 22 ans, on peut dire qu'il a encore tout l'avenir devant lui, d'autant plus qu'il a été arrêté l'an dernier, aux portes du Top 200, par une indisponibilité pour blessures de sept mois. D'autres que lui ont déjà pu mesurer les dégâts qu'une telle absence au long cours peut causer dans une carrière.
 
"Mon jeu dérange les gauchers"
 
Après avoir remporté la semaine dernière, en plein vent, le tournoi d'Hammamet en Tunisie, Raphaël a récidivé sur terre battue indoor à Angers. Qui plus est face au même adversaire, le 230e mondial tunisien Aziz Dougaz, cette fois dominé 6-2, 6-4.
"J'ai l'impression que mon jeu dérange les gauchers comme lui, j'ai vérifié sur les derniers matches je gagne neuf fois sur dix quand je joue un gaucher, sourit-il. Je dois convenir qu'il était aussi un peu fatigué, c'était sa troisième finale de suite, il avait gagné à Hammamet la semaine avant moi."
 

En demi-finale comme en finale, Raphaël n'en a pas moins encore connu le genre de creux dont il est coutumier et qu'il lui faudrait autant que possible gommer pour encore passer un cap.
"C'est toujours un peu le même scénario, je le reconnais, je mène 6-1 ou 6-2, après je me relâche, je n'ai plus la même énergie, ensuite quand j'arrive à en remettre un peu plus l'autre décroche. En finale, je me retrouve mené 2-4 lors de la deuxième manche, et j'aligne quatre jeux pour finir 6-4."
Ce qui attend le Liégeois désormais ce sont deux semaines d'entraînement, avec Gauthier Onclin pour la première. Peut-on dire qu'elles tombent au mauvais moment, alors que la confiance revient  ?
"Pas du tout, dit Steve Darcis. Il est temps de couper, Raph a besoin de se reposer, il commence à avoir mal partout, la confiance ne s'évanouit pas en quinze jours."
 

Par la suite, le Liégeois poursuivra avec des ITF 25.000 dollars. Les 50 points gagnés ces deux dernières semaines ne font, en réalité, que compenser ceux de sa finale dans les Abruzzes en Challenger l'an dernier, et sa virtuelle 418e place mondiale ne lui permet pas encore de retrouver les tournois ATP. En revanche, le fait qu'il n'ait plus à défendre que 24 points cette année (16 pour un quart de finale au mois de mai en Italie, 8 pour un 2e tour de qualif à Wimbledon) ne peut que l'inciter à redoubler d'efforts pour revenir au plus vite à un niveau de classement qui lui correspond mieux.
 
Quart de finale pour Emilien Demanet
 
"Je n'avais jamais vécu une situation pareille". Ananda Vandendoren, le coach fédéral qui accompagnait Emilien Demanet en Serbie, en a déjà pourtant vu de toutes les couleurs autour des courts de par le monde. Le nom de l'endroit, Kursumlijska Banga, ne dira certainement rien à personne, il s'agit d'une station thermale comptant à peine une centaine d'habitants.
"Ce n'était pas le problème, dit Ananda, on était peut-être au milieu de nulle part, en pleine nature, mais tout était super bien, à part le fait qu'il n'y avait pas de court indoor et qu'il n'a pas arrêté de pleuvoir alors qu'il faisait 30 degrés quand on est arrivé. Les organisateurs ont été obligés deux semaines de suite de faire disputer 1/8es, 1/4, demis et finale sur deux jours, avec super tie-break à la place du troisième set. On n'a fait qu'attendre, on était assez loin de tout, c'était la croix et la bannière pour s'entraîner, on a même fait 1 h 30 de route pour pouvoir frapper la balle à l'intérieur. C'était super fatigant, mais on y est arrivé".
 
Emilien Demanet, qui n'avait plus guère remporté de matches depuis sa demi-finale de Monastir en janvier, en a quand même profité pour atteindre les quarts de finale de ce tournoi ITF 15.000 dollars lors de la deuxième semaine, s'inclinant face à un Serbe de 28 ans, Nikola Milojevic, qui fut 125e mondial en 2022 et a su imposer son expérience. On signalera aussi la belle performance du Brabançon Jack Logé, six mois plus âgé que le Namurois, qui a atteint les demi-finales. En l'absence d'Ananda, les deux garçons, qui s'entrainent ensemble, participent cette semaine à une troisième semaine de tournoi sur place, en espérant une météo moins catastrophique.
 

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