David Goffin : « je jouerai encore certainement la saison prochaine. Après, on verra »
C’est un David Goffin particulièrement détendu qui s’est présenté devant la presse ce vendredi à Roland Garros. Il est vrai qu’il a toujours adoré ce tournoi où il s’est fait connaître du grand public en 2012 quand, en tant que lucky loser, il a réussi à se hisser en huitièmes de finale où il a joué contre son idole de toujours, un certain Roger Federer.
« Je suis vraiment content d’être ici, à Roland Garros à nouveau, avoue-t-il le sourire aux lèvres. Quand j’arrive ici il y a toujours une extra-motivation car c’est un tournoi qui me tient à cœur, j’ai aussi beaucoup de souvenirs ici. Je me sens prêt car j’aime bien les conditions de jeu ici. On verra bien ce que cela va donner. «
La satisfaction de David est d’autant plus grande qu’il est entré de justesse dans le tableau final.
« Il s’agissait d’un objectif de début de saison. Et j’y suis arrivé, certes tout juste, mais je suis dans le tableau, c’est cela qui compte. »
Un tournoi qu’il aborde donc avec confiance car, manifestement, les pépins de santé sont derrière lui.
« Oui au niveau de la santé ça va. Les dernières semaines ont été compliquées, j’ai été calé au lit quelques jours puis, à Genève, au début, j’avais une angine et une infection à l’oreille mais là, ça va. Je devrais être à 100% pour mon premier match ici. »
Un premier match qui le verra affronter le géant français Giovanni Mpetshi Perricard.
« J’ai déjà joué (et perdu) contre lui. C’était à Anvers, sur une surface ultra rapide. Sur terre, ce sera différent mais cela va beaucoup dépendre de son service. Il joue bien, il est encore en piste à Lyon (il est en finale). Ce ne sera pas facile, d’autant qu’il aura le public avec lui. Il faudra que je joue libéré, que je le fasse se déplacer. »
En cas de victoire, David serait alors opposé au vainqueur d’un petit match du premier tour… 😉
« Avoir un Zverev - Nadal au premier tour, c’est fou. C’est LE premier tour de cette année.
jouer contre un de ces deux joueurs au deuxième tour, ce serait top… vraiment. Même si ce serait une rencontre très difficile. Zverev est manifestement en forme puisqu’il a gagné un ATP 1000. Quant à Nadal, après Barcelone et Madrid, il donne l’impression de retrouver son tennis. Il faudra voir comment il tiendra physiquement car face à Zverev ; la dernière fois ici, les rallyes ont été incroyables et longs. »
Quel que soit son résultat à la Porte d’Auteuil, David Goffin envisage l’avenir avec sérénité.
« Je vais essayer de revenir dans les 100, il y a encore des choses à faire pour y arriver mais je pense que je peux y arriver et, même, pourquoi pas, atteindre à nouveau la 70e ou 80e place ? Il ne me manque pas grand-chose, j’ai eu quelques bons matches ces derniers dix jours. Ce qui compte, ce n’est pas tant le résultat mais bien la manière dont on perd. Les matches que je perds, bien souvent, ce n’est pas à cause de l’autre joueur mais bien à cause de moi. C’est moi qui ne vais pas les chercher. Tout est entre mes mains pour que, d’ici la fin de saison, j’inverse la tendance. C’est une question de confiance, certes, mais aussi de la manière dont je commence mes matches. Trop souvent, je commence mal et je perds le premier set avant de perdre de justesse le troisième. Je peux résoudre cela. »
Et, s’il évoque la fin de la saison, ne parlez pas au joueur belge le mieux classé de l’histoire, de fin de carrière.
« Je sais que quelques joueurs de mon âge, comme Dominic Thiem ou Diego Schwartzman arrêtent cette année mais ce ne sera pas mon cas. Je jouerai encore certainement l’année prochaine et, après, on verra bien ce que je ressens. »
Reste alors à parler de l’événement heureux qui verra David devenir papa en septembre.
« On est ravis, super contents, Je profite de chaque jour, de chaque semaine. De chaque étape. En septembre, ce sera un gros changement. »
Lequel pourrait d’ailleurs avoir un impact sur la participation (ou non-participation) de David Goffin à la phase finale de Coupe Davis.
« J’ai prévenu Steve (Darcis) très tôt. Je lui ai dit que cela allait être difficile. Si le bébé n’est pas encore arrivé, je serai tendu et s’il est déjà arrivé, j’aurai envie de passer du temps avec lui. (sourires). »
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