David Goffin s'est séparé de son coach : "Thomas n'a pas été surpris"
On ne peut pas dire que l'annonce de la séparation entre David Goffin et Thomas Johansson ait vraiment étonné, après la décevante fin de saison du Liégeois et l'incompréhension manifestée à quelques reprises par le coach suédois. Depuis Monaco, avant d'entamer un travail de fond pour préparer 2021, le Liégeois a livré sa vision des faits.
La rupture. "On était plutôt en accord tous les deux, bien que ce soit moi qui ai lancé la discussion en forme de bilan de fin de saison. Ce n'est jamais un moment agréable, mais au bout de deux ans j'avais envie de changement, et j'ai vite compris que Thomas voyait aussi que son message ne passait plus aussi bien qu'avant. Ces derniers temps cela devenait plus difficile, il y a toujours un phénomène d'usure, même si le mot est un peu fort. C'est quelqu'un que je respecte et apprécie énormément, avec une très bonne vision du tennis, il restera quelque chose de ce qu'il m'a apporté, mais on arrivait tout doucement au bout de l'aventure, quand on n'est plus convaincu à 110 % c'est déjà le début de la fin. Je pense que c'était le bon moment et qu'il l'a senti aussi, il n'était pas surpris quand j'ai abordé le sujet. Le fait est que je me posais déjà la question ces dernières semaines, et que ce n'est pas l'idéal de monter sur un court sans avoir l'esprit libre et tranquille, cela n'a rien arrangé."
Quel coach ? "Je ne suis pas du genre à me ruer sur le premier entraîneur disponible, je n'ai encore ni réponse, ni piste, je vais prendre le temps, faire le point, la saison n'est pas finie pour tout le monde, les choses peuvent encore évoluer pour les coaches après le Masters. La priorité lors de la présaison à venir est vraiment de retrouver mes points forts, ce qui fait que je suis un joueur dur à battre. Bien sûr, c'est aussi une question de motivation, mais c'était déjà mieux en terme d'envie de jouer lors de mes deux derniers tournois. Avec Fabien (Bertrand, son préparateur) pour me (re)programmer physiquement, et pas mal de joueurs ici à Monaco pour faire de bons entraînements, voire mon frère Simon qui a été coach sur le circuit féminin et sera toujours là pour m'aider au besoin, je ne m'inquiète pas trop. Le principal c'est de repartir de l'avant, de bien se sentir physiquement, de remettre du volume dans les frappes, dans les jambes, d'être de mieux en mieux chaque jour. A bientôt 30 ans, je sais plus ce dont j'ai besoin, comment me préparer, et on verra bien tôt ou tard si ça se met avec un coach ou un autre."
Australie. "En prenant une moyenne, il me reste à peu près cinq ans à vivre sur le circuit, il n'y a donc plus de temps à perdre et il ne faut pas hésiter à changer si ça ne va pas, cela n'empêche pas de rester amis. C'est encore une bonne expérience, cela me fait grandir, je ne sais pas s'il existe un coach idéal pour moi, mais je vais dresser une liste de ce que je veux absolument et de ce que je ne veux absolument plus (sourire). C'est moi qui prendrai la décision, et certains viendront vers moi je suppose, mais je ne suis pas contre un conseil, si nécessaire j'irai moi aussi frapper à quelques portes, et je sais que quoiqu'il arrive Thomas sera toujours ouvert pour aller boire un café. A la limite si le nouveau coach ne débarquait que durant les premiers mois de 2021 ce ne serait pas encore une catastrophe, mais ne me comprenez pas mal l'objectif est bien d'en chercher et d'en trouver un. En attendant, la voie est tracée jusqu'à mi-décembre, moment où tout le monde devrait partir pour l'Australie. J'espère pouvoir refaire l'ATP Cup avant l'Australian Open, mais j'entends un peu tout à gauche et à droite - c'est pas encore sûr, à quel endroit, est-ce que tout va se faire à Melbourne, quelle quarantaine et est-ce qu'on pourra s'entraîner sur place durant cette période ? Je sais qu'il faudra faire avec, et j'ai à présent une vision un peu plus nette de ce que cela peut donner."
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