David Goffin: "j'ai vraiment trop mal servi"
Après la victoire aux forceps de David Goffin face à Quentin Halys au premier tour de l'US Open, les lendemains ont malheureusement déchanté pour le Liégeois avec un deuxième rendez-vous où il a subi la loi du 10e mondial italien Lorenzo Musetti. Il n'y a vraiment eu match qu'au premier set au cours duquel notre compatriote a laissé passer sa chance. Par la suite, il n'a plus remporté que deux jeux.
C'est à nouveau un David Goffin dépité, déçu et frustré que Tennis Belgium a retrouvé après un match face à Lorenzo Musetti qui n'a valu que par sa première manche dans laquelle le Liégeois a réellement eu sa chance. Il s'est notamment octroyé six balles de break, n'en transformant qu'une. Mené 0-3, il est parvenu à égaliser et à bien revenir dans le set, jusqu'à une double faute sur une balle de 5-5 ouvrant la porte à l'Italien qui n'en demandait pas tant (4-6).
"J'ai vraiment trop mal servi (45 % de premières balles, huit doubles fautes), je ne sers vraiment pas bien pour le moment, et c'est ce qui a fait toute la différence alors qu'il y avait la place à ce moment du match", disait-il. "Du fond et dans l'échange je trouvais que ce n'était pas si mal, il faisait quelques fautes, retournait moins bien, j'arrivais à lui faire mal, avec plusieurs balles de break. Mais par la suite j'ai de nouveau mal servi en début de deuxième set et tout s'est effrité, c'est devenu complètement décousu. Au premier tour, je me suis bagarré en jouant mal, et cela a tourné à mon avantage, mais se bagarrer en jouant mal, sans trop d'armes, avec un service complètement décomposé, contre un joueur du niveau de Musetti c'est mentalement beaucoup plus difficile."
Alors que le 10e mondial, gêné aux entournures lors du set initial, gagnait en confiance et en consistance, c'est effectivement devenu de plus en plus compliqué pour notre compatriote qui n'y était plus et s'est pris du 0-6, 2-6 dans la raquette. "Il y a des choses qui vont mieux, notamment à l'entraînement, mais c'est encore un peu fragile", dit-il. "Le tout est de pouvoir garder cette combativité, cette énergie mentale qui font que, parfois, ça passe dans les moments difficiles et que le niveau revient alors petit à petit. A 34 ans, 35 en fin d'année, c'est beaucoup plus difficile, je l'avoue, il faut chercher en soi des motivations dans des endroits où l'on n'est jamais allé, pour briser aussi cette routine qui s'installe avec le temps."
Après la parenthèse du double new-yorkais avec Alexandre Muller, David, désormais retombé 87e mondial, va aborder une fin de saison cruciale avec deux quarts de finale à défendre (Shanghaï et Bâle). "On va encore remettre l'ouvrage sur le métier pour essayer de solidifier tout ça", concluait-il. "Ces deux dernières année, j'ai réussi à revenir, on va tenter le coup cette fois encore, et on verra ce que cela donne." David Goffin éliminé, il n'y aura donc pas trois joueurs belges (messieurs) au troisième tour d'un Grand Chelem pour la première fois depuis Roland Garros 1998. La fine équipe d'alors était composée de Filip Dewulf, Johan Van Herck et Christophe Van Garsse, leur record tient toujours. Quant à Zizou Bergs, il connaît désormais le nom de son futur adversaire, l'Espagnol Jaume Munar, 44e à l'ATP.
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