David Goffin "interrogé" par Steve Darcis : "J'espère une reprise en septembre, mais..."
A l'initiative de l'AFT, via son compte Instagram, Steve Darcis et David Goffin, guidés par les questions et réactions des internautes, se sont laissés prendre au jeu en ce lundi de Pentecôte. Leur dialogue tout en légèreté et en décontraction a notamment permis de découvrir le David que ses proches connaissent bien mais le grand public trop peu. Très sympa.
Steve Darcis a pu reprendre son job à la tête du "team pro" de l'AFT après deux mois d'arrêt alors qu'il venait à peine d'entrer en fonction. David Goffin est resté totalement confiné durant le même laps de temps dans son appartement de la Principauté, et disputera bientôt une première exhibition à l'académie de Patrick Mouratoglou près de Nice. Lundi en début de soirée, ils ont un peu fait comme si... comme s'ils prenaient des nouvelles l'un de l'autre dans une conversation d'un grand naturel... alors que, lors d'un récent retour à Liège, David s'était entraîné à Huy avec les jeunes encadrés par Steve et qu'ils avaient donc déjà eu l'occasion de bavarder. La spontanéité n'y a cependant rien perdu. "Je tiens encore à te remercier", insiste Darcis, "pour de jeunes pros pouvoir se préparer au contact d'un joueur du top mondial c'est instructif, motivant et super cool." "J'étais là pour quelques rendez-vous médicaux et familiaux, c'était une belle invitation", répond Goffin, "cela se mettait bien, on s'est un peu mélangés sur les courts, ça a l'air d'un chouette "team", et j'ai pu voir en quoi consiste ton nouveau boulot, ta seconde carrière (sourire), ils ont de la chance de t'avoir." "J'ai encore dû pas mal frapper la balle lors de la reprise, quand on ne pouvait être que deux sur le court, coach compris", ajoute Steve, "maintenant tout est rentré dans l'ordre, j'ai encore rejoué deux fois ce week-end... mais au padel, je ne veux pas devenir gros".
Mouratoglou
C'est évidemment vers le futur immédiat de notre 10e mondial que s'est surtout orienté le débat, avec Steve Darcis dans le rôle d'amical intervieweur de circonstance. On se souvient que David Goffin a déjà atteint une finale cette saison, celle du tournoi de Madrid... version playstation, en plein confinement. L'occasion de s'amuser, forcément, même s'il y avait aussi de l'argent à gagner pour la bonne cause. "Je n'avais pas le jeu chez moi, ils m'ont tout envoyé, console, caméra, casque", dit David, "je me suis entraîné une semaine, je ne voulais pas être ridicule, d'autres n'ont manifestement pas pris cette peine. En finale, j'ai perdu 7-6 contre Murray, mais, à ce jeu, ce n'est pas vous qui jouez plutôt le personnage qui vous représente, dans mon cas une sorte de "mur" tennistique, quelqu'un qui n'arrête pas de courir (sourire)." Bientôt, on verra de nouveau le "vrai lui" sur le court, même si ce sera encore un peu pour rire. Le 13 juin, face à l'Australien Alexei Pospyrin, il ouvrira le feu dans ce que Patrick Mouratoglou a baptisé l'Ultimate Tennis Showdown, un tournoi exhibition - "au format court et agile" dit le coach de Serena - né durant l'épidémie Covid 19 mais que son créateur veut pérenniser. "C'est un tout nouveau concept", assure Goffin, "mais ça reste fort ludique, dans un esprit d'entraînement, de préparation. A ce que je sais ce sera très particulier, on jouera à huis clos, il n'y aura personne autour du court, mais celui qui regardera sur son écran d'ordinateur en streaming aura l'impression qu'il y a un stade, du public, une ambiance. Tout le monde sera testé au Covid. Les coaches n'auront pas accès au terrain... mais pourront demander un "time out" et les joueurs l'accepter ou le refuser. Il y aura des matches durant cinq week-ends, avec notamment Lucas Pouille, Benoît Paire, Félix Auger-Aliassime et d'autres." "Tu nous balanceras le lien internet à tous", sourit Steve.
Lapin à la moutarde
Reste à savoir quand le "vrai circuit", lui, pourra recommencer. A vrai dire, il n'y a pas une âme qui vive dans le monde qui puisse le dire. "Et pas plus moi qu'un autre", dit David. "Il y a juste qu'au vu de la situation aux Etats-Unis, j'imagine mal la tournée américaine habituelle au mois d'août. J'espère une reprise en septembre sur la terre battue pour sauver la saison, mais c'est surtout ce dont j'ai envie car il faudra que tous les pays aient maîtrisé l'épidémie et que tous les joueurs puissent participer. L'exhibition Mouratoglou est déjà un premier petit objectif, mais si on repart en septembre ça fait encore trois mois à attendre, à s'entraîner, à garder le moral, à ne pas se brûler prématurément pour que la fraîcheur mentale soit encore au rendez-vous lors de la reprise, c'est long, il y a un équilibre pas si évident à trouver et à vivre." En attendant, "Dav" a fait du golf avec son frère, du padel avec son coach, il choisit les vins pour son mariage avec Stéphanie prévu mi-septembre, mariage qu'il risque de devoir reporter si on joue sur terre battue ("comme le circuit on est en stand by"). Il a aussi profité du confinement pour jouer les cordons bleus ("j'adore ça") avec en point d'orgue "un lapin moutarde à l'ancienne pour Pâques, accompagné de la polenta que ma compagne aime bien. J'ai fait des pâtisseries aussi, sans sucre ajouté ni gluten." "Quant à moi, j'ai cuit ma propre baguette au four, et je suis devenu le roi du spaghetti carbonara", conclut Steve dans la bonne humeur culinaire. Un vrai moment sympa.
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