David Goffin d'Anvers à Roland Garros : "A Paris, cela s'annonce assez ouvert"
David Goffin, rentré de Rome, était de passage à Anvers lundi matin, dans le cadre grandiose de la "Maison du port", pour préfacer une première fois la deuxième édition de l'European Open (15-22 octobre, Lotto Arena). Il a forcément évoqué également Roland Garros qui commence dimanche.
Profitant de la présence en Belgique de leur principal ambassadeur, David Goffin, les organisateurs du tournoi ATP 250 d'Anvers ont évoqué pour la première fois la deuxième édition programmé à la mi-octobre. Si la "première" l'an dernier fut un succès sportif compte tenu des difficultés associées à une telle aventure que l'on n'attend pas rentable à court terme (16.500 personnes sur la semaine, TV dans 35 pays) - "nous n'étions pas loin de présenter le meilleur plateau des trois tournois de notre catégorie qui se déroulaient en même temps sur le sol européen", rappelle le directeur Andy Hancock -, l'intention est de faire mieux cette année. "De dépasser la barre des 20.OOO spectateurs, de faire en sorte que l'expérience soit encore plus valorisante pour les gens, et de rallier à nous d'autres sponsors, étant entendu que ceux qui nous ont soutenus en 2016 remettent ça, ce qui est toujours bon signe", insiste-t-il. De ce point de vue, deux bonnes nouvelles : BNP Paribas et le Port d'Anvers sont désormais de la partie.
Gasquet, Goffin, Darcis...
Aussi loin de l'évènement, il ne fallait pas attendre de grandes révélations quant à la participation attendue sur le court de la Lotto Arena dans cinq mois. "On peut garantir que David, le tenant du titre Richard Gasquet, et Steve Darcis seront au rendez-vous", continue Hancock. "On aurait voulu en dire plus, mais les négociations se poursuivent, et Roland Garros, notamment, est un terrain propice pour avancer sur quelques dossiers. Notre objectif reste de présenter un tennis attractif avec trois ou quatre Top 20, ainsi qu'un bon mélange entre noms connus et "next generation"". "Le plus dur", ajoute Goffin, "c'était de lancer le tournoi", qui en plus est programmé au lendemain d'une exigeante tournée asiatique. L'an dernier on se souvient que David avait payé la fatigue cumulée, en fin de match contre Diego Schwartzman, échouant en demi-finale après avoir eu deux balles de match et alors qu'on voyait déjà une finale rêvée Goffin-Gasquet se profiler à l'horizon. Qu'en sera-t-il cette année ? "C'est une période délicate, la dernière ligne droite de la saison, avec peut-être une place pour le Masters dans le viseur et après un parcours difficile en Asie", convient-il. "Le tournoi 2016 reste quand même un bon souvenir... même si j'aimerais le gagner (sourire). Chez soi, on oublie un peu la fatigue, mais elle était clairement là sur la fin. Je ne sais pas encore non plus de quoi le programme asiatique sera fait, mis à part le Masters 1000 de Shanghai, et Tokyo que j'aime bien (il y fut finaliste l'an dernier... contre Nick Kyrgios, ndlr)."
"Rien de grave"
Dominé à Rome par Marin Cilic en huitième de finale sans donner l'impression de défendre ses chances à 100%, David a en fait ressenti une alerte du côté des adducteurs qui l'a incité à se montrer prudent et en raison de laquelle il a d'ailleurs envisagé d'abandonner. Peut-on considérer le fait comme un rappel à l'ordre physique après les 40 matches disputés en à peine 5 mois, qui l'ont d'ailleurs conduit à la 5e place au classement de la saison ? En garçon intelligent, David l'a certainement pris ainsi, même si "ça n'a pas l'air grave", rassure-t-il, "l'échographie n'a rien révélé, je me suis reposé et soigné comme il le fallait, maintenant je dois encore voir comment se passera la reprise de l'entraînement ce mardi à Paris où je me rends de suite en quittant Anvers."
"Deuxième semaine... après on verra"
Dès dimanche, c'est un quart de finale, soit 360 points ATP, que le Liégeois aura à défendre Porte d'Auteuil. L'an dernier, on se souvient qu'il avait même manqué la possibilité d'atteindre une première demi-finale en Grand Chelem, face à Dominic Thiem après avoir remporté le premier set. "Ce n'est pas mon Grand Chelem préféré (c'est plutôt Wimbledon, ndlr)", dit-il, "mais j'aime la terre battue, j'y ai déjà fait de très bons matches cette année et battu des joueurs comme Djokovic ou Raonic, j'essaie toujours de progresser, d'évoluer." Si Rafael Nadal s'est profilé en grand favori depuis l'ouverture de la saison sur brique, il a été battu par Dominic Thiem à Rome, et Alexander Zverev y a remporté le tournoi face à Novak Djokovic... qui avait pourtant "démoli" le pote autrichien de Goffin en demi-finale. Où situer notre compatriote dans tout ça ? "Ce sont les noms qui reviendront forcément à Roland", conclut David, "cela s'annonce assez ouvert, il y a beaucoup de joueurs en forme, c'est très fort pour l'instant et je vais tenter de me frayer un chemin dans tout ça. Vu mon classement (ATP 11 depuis le triomphe de Zverev dimanche, ndlr), le premier objectif est la deuxième semaine, si possible en ne laissant pas trop d'énergie dans les premiers matches, après j'ai envie de dire que c'est du bonus, il faut être prêt à profiter des rebondissements, des ouvertures qui risquent de se produire."
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