David Goffin confirme face à l'Américain Tiafoe : "Pas une surprise... mais un peu quand même"

David Goffin a mis un set pour entrer dans son deuxième tour de Roland Garros face à l'Américain Frances Tiafoe, 27e mondial, mais par la suite il a petit à petit pris le meilleur, y compris physiquement, dans une bagarre intense et acharnée. Une deuxième victoire en quatre sets qui ne peut que renforcer la confiance grandissante du Liégeois, au moment de retrouver le Polonais Hubert Hurkacz, 13e mondial, qu'il a déjà battu à Rome.
 

"Plus on avançait mieux c'était"

"Au vu des résultats des dernières semaines, ce n'est peut-être pas une surprise de me retrouver au troisième tour de Roland Garros, mais en mon for intérieur c'en est une petite quand même. Cela signifie beaucoup pour moi", souriait David Goffin après sa victoire (3-6, 7-6, 6-2, 6-4) contre Frances Tiafoe. Le Liégeois, qui regrette toujours d'avoir manqué l'occasion d'atteindre les demi-finales Porte d'Auteuil en 2016 face à Dominic Thiem, ne s'était plus retrouvé à ce stade du Grand Chelem parisien depuis 2019 quand il avait buté en quatre sets contre Rafael Nadal, et on ne doit plus rappeler les mois de vaches maigres qu'il a connus avant sa "résurrection" sur la terre battue 2022. On le savait, le deuxième tour contre le costaud Américain, qui s'accommode fort bien de la brique pilée, devait être une intense bataille, ce fut le cas, et elle n'a pas commencé sous les meilleurs auspices puisque Tiafoe a imposé sa loi au premier set. "J'étais surpassé par sa puissance, je n'arrivais pas à trouver vraiment le timing et le relâchement pour le contrer", disait David. "Son lourd coup droit faisait du dégât, son revers fusait bien, je trouvais les conditions un peu humides et lentes. Heureusement, j'ai retrouvé petit à petit de la longueur, plus d'agressivité, j'ai joué plus vite. C'était difficile. Physiquement aussi, même si je me sentais bien. Il fallait renverser le match, et j'y suis parvenu. J'ai pris le dessus dans l'échange dans les troisième et quatrième sets, j'ai su utiliser sa puissance pour le faire courir, il était de plus en plus fatigué, le temps jouait en ma faveur, plus on avançait mieux c'était, il restait dangereux mais ne tenait plus vraiment que par son service."

"Avec ce public c'était énorme !"

Comme lors de son premier tour, on a vu David s'encourager d'expressive manière sur le court, un Goffin que l'on aime définitivement voir. "Après un premier set comme ça, j'en avais besoin", dit-il. "Au deuxième, cela se met bien pour moi quand je mène 3-0, et j'essaie d'utiliser ça pour me relancer, rester dans mon match. Je le fais naturellement quand je me sens bien, cela m'aide dans les moments chauds, l'ambiance joue aussi, avec un public comme ça, on s'exprime un peu plus. Il y avait tellement de Belges dans ce beau stade Simonne Mathieu, c'était énorme, j'espère que l'on va encore beaucoup les entendre, et que plus je vais avancer plus je vais jouer sur de plus grands courts que le terrain d'entraînement de l'autre jour. Je ne peux pas parler pour eux, mais moi je me suis bien amusé." Cette deuxième manche fut sans aucun doute la clé du match. Son break d'avance, David l'a perdu lorsqu'il a servi pour le set, contraint ensuite de disputer un tie-break de tous les dangers mais mené de main de maître (7-1). "Je n'ai pas disputé mon meilleur match aujourd'hui, je sais que je peux mieux jouer, mais c'était du très bon tennis, sérieux, solide, contre un adversaire pas évident à manoeuvrer", concluait-il. "Je continue à aligner les bonnes prestations et les victoires, cela m'en fait pas mal ces dernières semaines, avec surtout un niveau moyen désormais beaucoup plus élevé."

Les "géomètres" sont de retour
  
Samedi, pour une place en deuxième semaine, David se retrouvera donc face à Hubert Hurkacz, un joueur qu'il apprécie, comme Dominic Thiem dans le temps, et qui occupe la position au classement (13e mondial) qui fut longtemps celle du Liégeois. Une motivation de plus, d'autant que notre compatriote a remporté de haute lutte leur récente confrontation à Rome, sur un double tie-break. "C'est sûr que ce sera fort différent, la surface, les balles, les trois sets gagnants, mais le fait que je l'ai battu prouve que j'ai le jeu pour l'ennuyer, même s'il continue à progresser. Pour un grand, il bouge mieux sur terre qu'on le pense. Il est encore jeune, il est talentueux, notamment en coup droit, il sert très bien, il sait faire pas mal de choses. Il faudra être bien, essayer de le faire courir, de le fatiguer, un peu comme aujourd'hui. C'est un des gars les plus sympas du circuit, on s'entend bien, on s'entraîne parfois à Monaco ensemble " En ce jour d'Ascension, on aura en quelque sorte retrouvé ceux que le monde du tennis avait baptisé les "géomètres" pour leur sens du jeu, du quadrillage du terrain et leurs capacités à faire déjouer les autres, David Goffin donc, mais aussi le vénérable Gilles Simon - auquel notre compatriote devait ce surnom "architectural" - qui, pour son dernier Roland Garros, a sidéré tout le monde, à commencer par lui-même, en se qualifiant lui aussi pour le troisième tour face à un autre Américain, Steve Johnson.

Elise Mertens ce vendredi midi

Ce vendredi midi, après un double messieurs à partir de 11 h, Elise Mertens disputera son troisième tour face à la Russe, 71e mondiale, Varvara Gracheva. Comme à l'Australian Open, elle retrouvera aussi au prochain tour du double Kirsten Flipkens qui s'est qualifiée jeudi avec Leylah Fernandez.
 

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