David Goffin : cap sur Indian Wells
Toujours à la recherche d'un entraîneur, David Goffin n'est pas parvenu à atteindre sa première finale de la saison au tournoi de Marseille. En demi-finale, il s'est heurté au jeune Grec Stefanos Tsitsipas, 11e mondial.
Après une décevante prestation à Montpellier, au lendemain de la rupture avec Thierry Van Cleemput son coach depuis cinq ans, David Goffin a déjà montré un autre visage à Rotterdam et à Marseille. Il a chaque fois été éliminé par le futur vainqueur du tournoi, non sans avoir eu sa chance en cours de match, et notamment en fin de première manche qu'il a paru en mesure de remporter dans les deux cas en servant pour le set, ce qui aurait pu changer la face du match. Au premier tour hollandais, il s'est retrouvé à plusieurs reprises en situation favorable face à Gaël Monfils qui a dominé la semaine par la suite, il est peut-être même le joueur qui a le plus menacé le Français durant le tournoi, menant 3-1 en deuxième manche avant de s'incliner 6-7, 5-7 tout en s'octroyant trois balles de break dans le dernier jeu. A Marseille, après avoir mené à bien avec maîtrise deux matches pièges face à Benoît Paire et Gilles Simon, il n'a pas su profiter du break réalisé à 6-5 lors d'un véritable bras de fer avec Stefanos Tsitsipas au premier set. Il en a ensuite subi le contrecoup dans le tie-break et le début de la deuxième manche (6-7, 2-6).
"Mon niveau de jeu s'est élevé"
On est dès lors partagé au moment où les deux Masters 1000 américains du mois de mars, Indian Wells (6-17 mars) et Miami, se profilent à l'horizon. D'un côté, on est heureux d'avoir revu un David combatif, volontaire, osant plus, manifestement sur la bonne voie - il ne semblait plus si loin d'un niveau de jeu lui permettant de gagner ce genre de tournoi. Et de l'autre, il faut constater que face à des adversaires de haute volée les points importants sont encore allés trop souvent à ces derniers, il n'a pas pris un set que ce soit à Monfils ou à Tsitsipas alors qu'il y avait la place. On pouvait être d'accord avec lui lorsqu'il indiquait après la demi-finale marseillaise : "J'aurais peut-être pu mieux faire, en étant plus agressif à 6-5 au premier set, service à suivre, mais il s'est bien accroché, a mis plus de pression, joué un super tie-break derrière, et poursuivi ensuite sur sa lancée, c'est devenu difficile. J'ai quand même le sentiment que mon niveau s'est élevé, j'ai joué plusieurs bonnes rencontres, je manque encore de relâchement dans mon jeu d'attaque mais je sais qu'au plus j'aurai des matches dans les jambes au plus il y aura de constance dans mon tennis." En espérant qu'il en ait déjà joué suffisamment pour aborder un tournoi aussi exigeant qu'Indian Wells dans les meilleures dispositions, il va s'y préparer sans passer par Dubaï cette semaine et n'y sera pas accompagné par le préparateur physique de l'AFT Fabien Bertrand - tenu par ses obligations au centre de formation de Mons - comme c'était le cas à Rotterdam et Marseille. "En ce qui concerne mon futur coach il y a quelques pistes", a dit David dans le sud de la France, "beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte, certains ne sont pas libres, d'autres ne me conviennent pas ou ne peuvent m'aider que quelques semaines, il doit avoir les mêmes valeurs que moi et savoir comment me faire avancer dans les grands rendez-vous."
Aucun point à défendre
A Indian Wells comme à Miami, David Goffin, revenu 21e mondial, aura l'avantage de n'avoir rien à défendre, en fait c'est le cas jusqu'à Monte Carlo et la reprise sur terre battue. Tous les points ATP qu'il parviendra à y glaner représenteront donc un bonus au classement mondial.
Retour à la liste