David Goffin : "Un quart en Grand Chelem, deux finales ATP, une place dans le Top 10... je suis content"
Comme à Sofia la semaine dernière, David Goffin n'a pu mener jusqu'au bout la belle semaine qui l'a conduit en finale d'un tournoi ATP. A Rotterdam, après avoir éliminé superbement son bourreau du début d'année Grigor Dimitrov, il n'a pu venir à bout de la puissance de Jo-Wilfried Tsonga. Dommage cette sixième finale ATP perdue d'affilée depuis 2014, surtout qu'elle avait bien commencé, mais elle confirme l'excellent début d'année du Liégeois, nouveau Top 10 mondial pour au moins une semaine.
Parfois injouable
Jo-Wilfried Tsonga, qui a beaucoup travaillé cet hiver et n'en avait pas encore récolté les fruits, a impressionné tout au long de la semaine rotterdamoise, éliminant Cilic sur deux tie-breaks et laminant Berdych en demi-finale. Cette puissance tonitruante, on l'attendait d'entrée de jeu en finale contre David Goffin, et elle ne se manifesta pas vraiment, notre compatriote menant 0-40 sur les deux premiers jeux de service du Français et réalisant le break deux fois lors d'une première manche bouclée à 6-4. Sans délivrer un tennis aussi impressionnant que face à Dimitrov en quart de finale, David contrôlait les évènements face à un Tsonga irrégulier qui allait néanmoins reprendre pied dans la deuxième manche, laquelle se résumait longtemps à une "bataille de service". Tandis que la force de frappe du Français commençait à se faire de plus en plus sentir au service, et en coup droit (que David n'arrivait pas à contourner), aucun des deux joueurs ne concédait de balle de break jusqu'à 4-5, moment où la pression s'accentua sur le service de notre compatriote. Goffin, mené 15-40, sauva quatre balles de set pour s'incliner sur la cinquième (4-6), l'inéluctable tournant du match dans la mesure où le Liégeois donna ensuite l'impression de lâcher prise un peu comme lors du deuxième set contre Dimitrov à Sofia. Certes, la force de frappe de ce Tsonga-là, qui ne commettait plus qu'un minimum de faute et s'envolait jusqu'à 1-6, était assez monstrueuse, donnant parfois l'impression d'être injouable, mais il n'était plus poussé non plus dans ses derniers retranchements. "Lors du deuxième set, j'ai affiché une autre mentalité sur le court, j'étais plus agressif et ça a fait la différence", pouvait dire le Français.
"Difficile au milieu du deuxième set"
David Goffin a peut-être également payé en deuxième moitié de finale les efforts des deux dernières semaines, neuf matches en douze jours dont deux finales, et un "sommet" contre Dimitrov en quart de finale (après un match déjà pas facile contre Haase) qui a coûté pas mal d'influx et d'énergie. "Il n'était pas évident de maintenir l'intensité du premier set", confirmait le Liégeois, "au milieu du deuxième c'est devenu difficile, mais dans l'ensemble je suis content de mon niveau de jeu actuel, de la semaine que j'ai vécue, de ce début d'année avec un quart de finale en Grand Chelem, deux finales ATP, et une place dans le Top 10, le meilleur ranking de ma carrière." Un classement que, provisoirement, il ne conservera sans doute que sept jours parce que cette semaine il ne joue pas alors que Tsonga (revenu à 15 points) et Monfils (à 100 points) s'aligneront à Marseille. Mais, ensuite, il disputera le tournoi d'Acapulco où il n'aura aucun point à défendre. Depuis l'Open d'Australie, il a accumulé 450 points ATP alors qu'il n'en avait que 45 à défendre avant Indian Wells et Miami, un viatique d'autant plus utile qu'il avait atteint les demi-finales des deux Masters 1000 américains (soit 720 points).
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