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Coupe Davis en Australie : les Belges y croient

Surtout à cette époque de l'année, entre la tournée US et les tournois en Asie, c'est un très long voyage qu'ont dû négocier les joueurs belges en Coupe Davis. Ils sont à pied d'oeuvre en Australie depuis une semaine pour s'adapter au décalage horaire de huit heures et préparer une rencontre qui s'annonce difficile mais pas sans espoir. Vous pourrez la suivre en direct TV sur VRT/Sporza samedi et dimanche à partir de 5 h du matin.
 

L'Australie de mi-septembre n'est pas forcément celle que l'on imagine d'ici. C'est à peine le début du printemps aux antipodes, pour l'heure il fait un peu moins de 20 degrés à Sydney sous les nuages, et la pluie s'invite à l'occasion. Sur le site olympique de l'an 2000, la capitale des New South Wales ne craint plus les intempéries depuis que la superbe Kenn Rosewall Arena (10.500 places) a été rénovée en 2019 et dotée d'un toit de conception innovante, laissant passer la lumière naturelle, en tissu PTFE à tension de câbles. Le site est d'ores et déjà annoncé sold out pour le week-end. Il faut dire que le numéro un australien, Alex De Minaur, 8e mondial, est originaire de Sydney et que l'Australie n'a plus disputé de rencontre à domicile depuis 2022. Sur le papier, l'équipe de Lleyton Hewitt, habituée des Finals de Davis Cup ces dernières années, a certainement fière allure avec De Minaur, mais aussi Alexei Popyrin, 40e à l'ATP, ainsi qu'une paire de double Jordan Thompson/Matthew Ebden Top 50 mondiale, le tout soutenu par un public acquis à sa cause.
 
"Ce sera difficile", sait le capitaine belge Steve Darcis, "je dirais qu'au départ c'est du 65/35 pour eux, mais au fond de moi, avec un super groupe hyper motivé, je crois que nous sommes capables de beaucoup de choses. D'autant que rien n'est encore figé, je n'ai toujours pas vu Popyrin ou Ebden ici, je m'attends à ce qu'il y ait encore du changement chez eux d'ici vendredi."
Entre deux visites, aux pingouins ou aux requins de l'aquarium et au célèbre surf spot de Bondi Beach, nos compatriotes se sont entraînés et acclimatés. "Tout le monde se sent bien, il n'y a pas le moindre pépin physique", dit le capitaine. "Pas un n'a d'ailleurs hésité à venir, pas même Kimmer (Coppejans) lorsque Alexander (Blockx) s'est malheureusement blessé. Ils sont tous enthousiastes. Zizou (Bergs) a pourtant passé beaucoup de temps aux Etats-Unis, et il repartira très vite pour la tournée asiatique, il est resté moins de 72 heures en Belgique. Les gars veulent jouer ensemble pour leur pays, et entendent le montrer sur le court. On n'est pas favoris, mais tous les feux sont au vert."
 

Les intéressés confirment. Raphaël Collignon, qui a montré à New York qu'il pouvait battre des joueurs très bien classés, avait dû faire l'impasse, malade, sur le match contre le Chili à Hasselt début février. Il avait dû suivre la partie de sa chambre à la télé. "C'était très dur à vivre, quand on sait à quel point j'adore les mecs dans cette équipe, je n'avais qu'une envie c'est d'être avec eux." Même chose pour Zizou Bergs dont le dernier fait d'armes en Coupe Davis fut néanmoins la fameuse bousculade avec le Chilien Garin qui a conclu la rencontre et aurait pu coûter très cher aux Belges. "Je n'ai pourtant pas beaucoup de regrets", confie le Limbourgeois. "Honnêtement, j'ai le souvenir d'un week-end exceptionnel, d'une bataille énorme jusqu'au dernier point. Certes, j'ai traversé le terrain un peu trop excité, mais j'étais avant tout moi-même, j'en garde un sentiment positif."
 
Zizou a déjà rencontré De Minaur, c'était l'an dernier, dans des conditions complètement différentes, puisque sur gazon à Rosmalen. Notre compatriote avait perdu 7-5, 6-4. "Difficile de comparer, mais c'est un très sérieux client", dit-il, "je vais regarder attentivement ses matches à l'US Open et à Rotterdam pour avoir encore une meilleure idée. Il n'y a pas que lui dans l'équipe australienne, mais en étant honnête, même si la probabilité n'est pas si élevée, je crois vraiment que je peux le battre." Les deux dernières rencontres entre les deux pays sont revenues aux Australiens, en 2019 (2-1) et en 2022 (3-0), mais Steve Darcis peut témoigner de performances mémorables en sens inverse, avec l'inoubliable qualification pour la finale à Bruxelles en 2017, la "perf" de Liège dix ans plus tôt avec un formidable Kristof Vliegen, mais aussi l'exploit forgé à Cairns avec Olivier Rochus il y a exactement 15 ans lors d'une rencontre qui s'était terminée le lundi. Lleyton Hewitt n'a certainement oublié. "Mais ce n'est pas ce qui compte pour l'instant", conclut le capitaine belge, "l'important c'est ce que l'équipe d'aujourd'hui a déjà réalisé ensemble, et tout ce qu'elle peut encore faire à l'avenir."
 

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