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Billie Jean King Cup cette semaine à Glasgow

Johan Van Herck : "Elise ? C'est compliqué "

L'équipe féminine belge est à Glasgow pour disputer la phase finale de Billie Jean King Cup, l'ancienne Fed Cup. Enfin presque. Elise Mertens manque à l'appel. Et pour cause, elle dispute dans la nuit de ce lundi à mardi, heure belge, la finale du Masters de double à Fort Worth au Texas.

On l'attend en Ecosse ce mardi soir. Pour jouer contre la Slovaquie mercredi à partir de 11 h ? Une nouvelle fois, on ne peut que se demander qui est responsable de ce calendrier débile ! "C'est compliqué", résume le capitaine belge.

7.000 kilomètres et 7 heures de décalage

Avec la Russe Veronika Kudermetova, Elise Mertens réussit pour l'instant un parcours impeccable lors du Masters de double qui se dispute aux Etats-Unis à Fort Worth. Elle n'y a perdu qu'un set pour atteindre sa deuxième finale d'affilée dans la compétition. L'an dernier, à Guadalajara, elle s'était inclinée (avec la Taïwanaise Hsieh Su-wei) face aux Tchèques Krejcikova/Siniakova qu'elle retrouve cette fois encore en finale. Tout cela est bel et beau, si l'harmonisation (?) des calendriers entre la WTA et la fédération internationale (ITF) n'était pas ce qu'elle est, en attendant peut-être que l'esprit sain touche enfin les instances mondiales du tennis en 2023. Toujours est-il que l'on arrive à l'aberrante situation de voir la phase finale de la Billie Jean King Cup débuter à Glasgow alors que la compétition réunissant les meilleures du monde se termine à 7.000 kilomètres et 7 h de décalage horaire de là. D'où le casse-tête auquel se trouve pour l'heure confronté Johan Van Herck, le capitaine belge. Elise Mertens devrait atterrir dans la capitale écossaise ce mardi soir, et la première rencontre de la Belgique est programmée mercredi à partir de 11 h. Même s'il s'agit du dernier rendez-vous de la saison, est-ce réellement faisable ? "Je l'ai eue au téléphone ce matin tôt", disait Johan Van Herck, "elle a un voyage à faire, un jetlag à combattre, c'est compliqué et loin d'être idéal, mais on peut en parler tant qu'on veut, c'est comme ça. On va l'accueillir avec un staff à la hauteur, très professionnel, qui va l'amener au mieux sur le court. On n'a pas non plus qu'une rencontre à disputer, et les autres filles sont toutes prêtes à jouer. On a assez de qualités dans l'équipe pour s'imposer dans les deux matches et aller en demi-finale. Si d'autres sont meilleures on devra l'accepter, mais on est là pour tout donner."

Une revanche à prendre

La Belgique a été versée dans le groupe B, face donc à la Slovaquie, avec une seule Top 100 (de justesse) Anna Karolina Schmiedlova, 96e mondiale, et à l'Australie de Ajla Tomljanovic, 33e mondiale, quart de finaliste au dernier US Open, que nos compatriotes retrouveront sur leur route jeudi. Les Belges ont pour le moins une revanche à prendre, surtout sur elles-mêmes. L'an dernier, au même stade de l'épreuve, elles avaient livré une de leurs plus pauvres rencontres face à des Australienne privées d'Ashley Barty et même en dernière minute de Tomljanovic, mais à l'esprit de corps exemplaire. Elise Mertens avait même lâché le troisième set 0-6 contre Storm Sanders 131e mondiale, difficile à avaler. Dans quel état physique et mental se présentera la Limbourgeoise cette année ? Autre interrogation à laquelle le capitaine belge doit répondre : à quel niveau se situe Alison Van Uytvanck qui n'a livré que deux matches complets depuis Wimbledon, où ses problèmes de dos ont commencé. Après l'US Open, elle a arrêté de jouer pour traiter le mal. "Il y a effectivement deux mois que je ne me suis plus alignée en compétition, mais physiquement cela se passe très bien, je m'entraîne à fond", dit-elle. N'oublions quand même pas que la Belgique présente pour l'instant quatre joueuses dans le Top 100 mondial - Mertens 30e, Van Uytvanck 56e, Zanevska 81e, Bonaventure 94e - à elles de justifier leur statut, en équipe, sur le terrain. Maryna Zanevska et Ysaline Bonaventure restent d'ailleurs sur de bonnes performances, Elise Mertens aussi. Et Kirsten Flipkens, la retraitée, est là pour le double, elle l'a répété. "J'ai joué un match d'entraînement en simple contre Alison. J'ai dû prendre un jour de repos le lendemain", plaisantait-elle. Espérons qu'il y ait encore suffisamment de supporters belges pour faire quelque peu vibrer une Emirates Arena qui risque de sonner creux comme c'est le cas depuis l'instauration de ces nouvelles formules. Elise ne devrait pas être trop dépaysée, le Masters lui-même s'étant disputé devant des banquettes vides au pays du football américain. Il y a quand même comme un problème.
 

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