Billie Jean King Cup : ce sera tout ou rien pour les Belges face à l'Australie

L'équipe belge a manqué son entrée en lice en phase finale de Billie Jean King Cup mercredi à Glasgow face à la Slovaquie, qui semblait pourtant à sa portée mais fut bien meilleure (en simple) que la veille contre l'Australie. Ysaline Bonaventure et Maryna Zanevska se sont inclinées en simple, Elise Mertens (moins de 24 h après avoir atterri sur le sol écossais) et Kirsten Flipkens ont dominé le double (6-0, 6-3). Ce jeudi, face aux Australiennes, elles n'ont plus le moindre droit à l'erreur, même gagner 2-1 ne suffira sans doute pas.

Malgré la belle victoire en double  - avec une Elise Mertens fonctionnant à l'adrénaline et à la caféine pour combattre un jetlag de 7 heures (depuis le Texas jusque Glasgow, avec escales à Madrid et Londres, excusez du peu) - qui laisse un mince espoir de qualification, c'est la déception qui prévalait évidemment au soir du premier match de la Belgique dans cette phase finale de Billie Jean King Cup. Comme il n'était pas question pour Elise Mertens de disputer d'emblée un simple après être rentrée des Etats Unis à 22 h la veille, et qu'Alison Van Uytvanck n'avait disputé que deux matches depuis Wimbledon, le capitaine Johan Van Herck avait choisi d'aligner Ysaline Bonaventure (WTA 94) et Maryna Zanevska (WTA 81) face à Viktoria Kuzmova (WTA 146, ex 43e) et Ana Karolina Schmiedlova (WTA 100, ex 26e). "Elles restaient toutes les deux sur une bonne fin de saison, elles avaient les meilleurs résultats, elles impressionnaient à l'entraînement", expliquait Van Herck, "et je dois dire qu'elles ont tout donné, en tant que capitaine c'est la seule chose que je puisse exiger. Je sais que les filles attendaient plus d'elles-mêmes. Le fait est qu'Ysaline a déjà mieux joué en Fed Cup, ainsi que ces dernières semaines. Quant à Maryna, après avoir arraché le premier set, elle est tombée sur une Schmiedlova quasi en transe, retrouvant son meilleur niveau d'antan, avec la réussite en prime, une balle de break en fin de troisième set sauvée via la bande du filet. C'est une journée frustrante. Heureusement, la victoire en double nous permet de rester en vie."

Gagner 3-0 ?

En vie oui, mais sans plus avoir droit au moindre faux pas contre les Australiennes ce jeudi à partir de 11 h. Jusqu'ici, les Slovaques, qui ont bouclé leur parcours, ont gagné trois matches, l'Australie deux, la Belgique un, et bien sûr en cas d'égalité on comptera les sets puis les jeux. "Même en menant 2-0 ce jeudi, si on a perdu deux sets on devra de toute façon gagner la rencontre 3-0", sait le capitaine belge. On suppose que, cette fois, avec un jour de décalage en moins, Elise Mertens fera face à Alja Tomljanovic (WTA 33), et qu'elle jouera encore le double avec Kirsten Flipkens, mais qui face au "petit roquet" Storm Sanders accrocheuse en diable quand elle joue pour son pays ? Quand même Alison Van Uytvanck - mais est-elle à 100 % ? Ysaline Bonaventure, qui a entamé son match par le mauvais bout mercredi (2-6) et manqué ensuite trois balles de break puis trois balles de set lors d'une deuxième manche perdue au tie-break (7-9) après avoir mené 5-3, n'a pas cherché de faux-fuyant : "A aucun moment, je ne me suis sentie bien sur le court, ou libérée pour faire parler la puissance de mes coups. J'ai essayé tout du long, j'ai tout donné, mais mon tennis était en dessous. Est-ce la décompression après avoir atteint le Top 100, c'était beaucoup d'émotion ? Ou la pression d'être à la hauteur alors que pour la première fois j'étais à ma place ? Je ne sais pas." Maryna Zanevska c'était un peu l'inverse : "Je me sentais bien sur le court, je suis revenue de 2-5 pour gagner le premier set 7-5, et j'étais persuadée de pouvoir le refaire dans les mêmes conditions au troisième après avoir perdu le deuxième (2-6), mais il y a eu cette balle retombant du mauvais côté de la bande du filet qui aurait tout changé (3-6). En réalité, il y a eu tant de moments où cela pouvait aussi bien tourner pour moi que pour elle, j'ai fait de mon mieux, je me suis battue sur chaque balle. Ca fait mal parce qu'ici ce n'est pas moi qui perd c'est l'équipe, en ce qui me concerne c'est la première fois."
 

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