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Bientôt dix ans d'âge pour la fondation Hope and Spirit

C'est en 2012 que Daniel Meyers a porté sur les fonds baptismaux la fondation d'utilité publique Hope and Spirit. 

Malgré les regards sceptiques, il y croyait, et près de dix ans plus tard, son "bébé" a grandi, continuant de rendre service au tennis, en marge et en soutien des fédérations. La fondation organisait mercredi, au château du lac à Genval, sa traditionnelle conférence de presse, réunissant ambassadeurs, sponsors et journalistes.

Il a certainement fallu de la persévérance, de la conviction, et suffisamment de partenaires ou de répondant financier, à Daniel Meyers, retraité et passionné, pour tenir à flots ce qui est une des oeuvres de sa vie, cette fondation d'intérêt public dont l'objectif de base est d'aider les jeunes tennis(wo)men belges dans leur projet tennistique et scolaire, via des bourses (en 2020/21 deux joueuses en ont bénéficié dans une université américaine), des accompagnements en tournois (cinq coaches disponibles) et des journées d'entraînement. Le tout sous la supervision du directeur technique Xavier Le Gall. Hope and Spirit met, par exemple, sur pied, chaque année à cette époque, un stage de préparation à Abu Dhabi, fort apprécié, mais que la crise sanitaire a mis à mal ces deux dernières saisons. Rendez-vous est déjà pris pour 2022... si le virus ne met pas encore des bâtons dans les roues.

"Elargir la pyramide"

La fondation aide aussi des jeunes, quatre pour l'instant, atteints d'un handicap physique ou mental, et présente en tant qu'ambassadeurs quelques professionnel(le)s du tennis qui n'ont pas tous la vie facile, profitant d'un soutien utile en échange de leur image et/ou de leur expérience à partager. Steve Darcis et Ruben Bemelmans en ont fait partie, comme aujourd'hui Jérémy Chardy, Ysaline Bonaventure, Marie Benoit, Mirza Basic, Geoffrey Blancaneaux ou Simon Beaupain. "Mais le plus important pour le tennis belge c'est d'élargir le pied de sa pyramide", enchaîne Daniel Meyers, "il a parfois eu tendance à la réduire alors qu'au plus la base est large, au plus on a de chances de trouver de bons joueurs. De notre côté, jusqu'en 2019 la fourchette d'âge de nos boursiers était comprise entre 14 et 18 ans. On a décidé de l'élargir et de descendre jusqu'à huit ans. Quant aux jeunes Belges, je serais enclin à penser qu'on est trop tolérant avec eux et qu'en ce qui concerne l'implication au travail, un encadrement un peu plus "militaire" ne ferait pas de tort (sourire)". 

"Complémentaires"

"La fondation connaît de plus en plus de succès. On croule sous les candidatures", continue-t-il, "mais nos moyens ne sont pas sans limites. Nous avons commencé par aider financièrement 20 à 25 jeunes et pros. On en sera à plus de 100 l'an prochain, et on a des résultats dans à peu près toutes les catégories d'âge. Un de nos objectifs pour 2022, c'est de renforcer le lien avec les deux fédérations. Nous avons d'ailleurs de plus en plus de Néerlandophones parmi nos candidats. Je sais qu'un centre national est inenvisageable politiquement, mais je crois à la possibilité de rassemblements nationaux plus nombreux."

L'AFT, qui, en tant que fédération sportive reconnue, porte grande importance à sa responsabilité sociétale, est déjà solidaire avec la fondation, qu'elle soutient non seulement financièrement mais aussi en matière de communication et d'échanges - comme elle le fait avec d'autres associations caritatives. Son nouveau président, Pierre Crevits, invité et présent, a d'ailleurs repris la balle au bond : "Je suis moi-même partisan des partenariats privé/public. Nous sommes complémentaires et le fait que Hope and Spirit ait ouvert sa structure aux 8-12 ans est une très bonne nouvelle. Il faut voir très concrètement avec Thierry Van Cleemput et la direction sportive comment on peut collaborer, dans la détection des meilleurs jeunes et l'accompagnement de joueurs/joueuses que les moyens publics limités de la fédération ne permettent plus de suivre, mais l'objectif est le même des deux côtés, faire progresser notre tennis avec une stratégie en deux axes, démocratiser à la base et viser le plus haut possible au sommet."
 

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